Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

peste

Maladie infectieuse grave due à une bactérie, le bacille de Yersin ou Yersinia pestis.

   La peste fut par le passé responsable d'épidémies meurtrières : à Athènes en 430-427 av. J.-C., en Europe au XIVe siècle (plusieurs millions de morts), à Marseille au XVIIIe siècle, etc. Seules les mesures sanitaires, principalement la lutte contre les rats et les puces, leur destruction dans les bateaux et les ports ainsi que les mesures d'éviction des malades (quarantaine), vinrent à bout de ce fléau en coupant son circuit de transmission jusqu'à l'homme. Des cas isolés ou en petit nombre sont encore observés en Afrique, en ex-Union soviétique, en Amériques du Nord et du Sud et en Asie. Des cas survenant dans les laboratoires ne sont pas exceptionnels.

   La peste est une zoonose (maladie touchant l'homme et l'animal). Le réservoir du bacille est le rat, ou, en Asie centrale, le mérion (rongeur sauvage). La maladie se transmet entre animaux et de l'animal à l'homme par l'intermédiaire des puces. L'homme peut en outre contracter la maladie par manipulation de rongeurs infectés ou, dans une forme particulièrement contagieuse (peste pulmonaire), par inhalation de gouttelettes de salive d'un sujet infecté.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les manifestations cliniques de la peste sont de trois types.

— La peste bubonique se contracte par piqûre de puce. Elle se traduit par une fièvre élevée, des frissons et des douleurs diffuses, suivis par un important gonflement des ganglions lymphatiques, en particulier ceux de l'aine, et par leur suppuration (bubon pesteux). La peste bubonique peut évoluer vers une septicémie ou provoquer des hémorragies sous-cutanées se traduisant par des ecchymoses sombres (peste noire).

— La peste pulmonaire se transmet d'homme à homme par voie aérienne et est très contagieuse. Elle engendre une fièvre élevée et une pneumopathie aiguë asphyxiante, avec des expectorations abondantes et sanguinolentes, très septiques.

— La forme septicémique pure survient directement après la contamination ou après l'apparition de bubons pesteux. Elle se traduit par une fièvre élevée, des frissons, un délire et une prostration ; l'évolution est rapidement fatale en l'absence de traitement.

TRAITEMENT

Les antibiotiques traitent très efficacement la peste. Les risques d'extension épidémique sont quasi nuls si la surveillance sanitaire et les mesures officielles sont respectées, ce qui, aujourd'hui, est presque partout le cas.

PRÉVENTION

La peste est une maladie à déclaration obligatoire. Un isolement est requis par les autorités (règlement sanitaire international). Il existe un vaccin recommandé aux professions exposées (techniciens de laboratoire manipulant les bacilles, ouvriers agricoles).

pesticide

Produit minéral ou organique (sels de cuivre, d'arsenic, acide sulfurique, etc.), destiné à protéger hommes, animaux ou végétaux contre divers fléaux (germes, parasites, animaux nuisibles) en les détruisant.

   Il s'agit, selon les cas, d'insecticide, d'herbicide, de fongicide, de nématocide (produit détruisant les vers), de raticide, etc. Les pesticides peuvent être responsables d'intoxications par inhalation, par contact cutané ou par ingestion. Il importe donc d'en respecter strictement le mode d'emploi et de les ranger hors de portée des enfants.

Voir : intoxication.

PET scan

tomographie par émission de positons

pétéchie

Petite lésion rouge vif ou bleutée de la peau ou des muqueuses, caractéristique du purpura.

   Les pétéchies, dues au passage de globules rouges hors des vaisseaux sanguins, mesurent de 1 à 3 millimètres. La vitropression (pression avec un verre bombé) ne les efface pas. Elles pâlissent avec le temps et peuvent laisser une pigmentation brune due aux dépôts de fer des globules rouges. Elles s'observent dans les thrombocytopénies (diminution du nombre des plaquettes sanguines), les thrombopathies (altération de la fonction des plaquettes) et les atteintes des vaisseaux sanguins ; on parle, selon le cas, de purpura thrombocytopénique, de purpura thrombopathique ou de purpura vasculaire.

petit estomac (syndrome du)

syndrome du petit estomac

petit mal épileptique

Forme d'épilepsie généralisée (atteignant la totalité du cortex cérébral).

   Le petit mal épileptique, appelé simplement petit mal dans le langage courant, regroupe deux types de cette affection.

— Les absences épileptiques, ou absences, débutent entre 4 et 6 ans. Elles consistent en une suspension de la conscience d'une trentaine de secondes ; le malade interrompt ses activités, ne bouge plus, ne répond pas ; le regard reste fixe. Les crises sont favorisées par l'absence d'activité et par les émotions, et leur fréquence est variable. Elles disparaissent le plus souvent à la puberté mais peuvent, dans 40 % des cas environ, être remplacées par des crises de grand mal (autre forme, majeure, d'épilepsie généralisée). Le traitement fait appel aux antiépileptiques, notamment à l'éthosuximide, spécifique de cette forme d'épilepsie.

— Le petit mal myoclonique, plus rare, commence entre 13 et 20 ans et consiste en myoclonies (secousses musculaires) synchrones des deux côtés du corps, affectant surtout les membres supérieurs. Les crises surviennent le matin, peu après le réveil. Le traitement est celui de l'épilepsie. Le pronostic est bon, mais certains patients développent par la suite un grand mal.

Peutz-Touraine Jeghers (syndrome de)

polypose

pH-métrie œsophagienne (exploration par)

Mesure et enregistrement en continu, pendant plusieurs heures, du pH du bas œsophage.

   La pH-métrie est un examen qui contribue à établir le diagnostic du reflux gastro-œsophagien (passage anormal de liquide gastrique acide dans l'œsophage). Elle permet également de contrôler l'efficacité du traitement chirurgical ou médical de celui-ci.

TECHNIQUE

La pH-métrie se pratique à l'aide d'une sonde munie d'une électrode permettant de mesurer l'acidité : la sonde est introduite, après une légère anesthésie locale, par une narine jusqu'au bas de l'œsophage, à environ 4 centimètres au-dessus du sphincter inférieur (ou cardia). L'autre extrémité de la sonde se termine par une fiche reliée à un boîtier extérieur, qui enregistre les mesures. Le boîtier est fixé à la taille du patient, ce qui permet à celui-ci de se déplacer librement.

DÉROULEMENT

L'examen est indolore. Il dure 24 heures. Le patient doit être à jeun lors de l'introduction de la sonde. Il peut ensuite repartir et reprendre ses activités après la pose de la sonde. Il doit simplement noter soigneusement différentes informations (heure des repas, du coucher, du lever) et se présenter 24 heures plus tard pour l'enlèvement de la sonde. L'examen ne s'accompagne d'aucun effet secondaire. Les résultats (compte rendu écrit) sont connus dans les 24 heures.