sténose des voies aériennes
Rétrécissement congénital ou acquis (par compression ou infiltration des parois) survenant dans l'arbre respiratoire (bronches, trachée).
CAUSES
Chez l'enfant, la sténose des voies aériennes est fréquemment la conséquence de l'inhalation d'un corps étranger ; chez l'adulte, elle est le plus souvent due à une tumeur trachéobronchique ou constitue la conséquence d'une intubation ou d'une trachéotomie, surtout lorsque celles-ci ont été prolongées plusieurs jours.
SYMPTÔMES ET TRAITEMENT
Lorsque le rétrécissement est important et touche la trachée ou les bronches principales, il peut provoquer une gêne respiratoire, surtout à l'inspiration. Ce symptôme exige l'examen du pharynx et du larynx, ainsi qu'une bronchoscopie, après un cliché thoracique. Le traitement est celui de la cause (extraction du corps étranger, par exemple).
sténose génito-urinaire
Rétrécissement pathologique d'un orifice (méat urétral ou urétéral, col vésical) ou d'un canal (urètre, uretère, canal déférent) de l'appareil génital ou urinaire.
Sténose du canal déférent
C'est un rétrécissement du canal qui conduit normalement les spermatozoïdes de l'épididyme à la prostate.
CAUSES ET SYMPTÔMES
Le rétrécissement du canal déférent peut être congénital (agénésie déférentielle) ou acquis et, dans ce cas, consécutif à une maladie infectieuse (tuberculose). Une sténose bilatérale a pour conséquence une stérilité.
TRAITEMENT
Il est chirurgical et comprend l'ablation du segment rétréci, puis l'abouchement des deux segments sains restants. Il s'agit d'une intervention délicate réalisée par microchirurgie (chirurgie nécessitant l'emploi d'un microscope).
Sténose du col vésical
La sténose du col vésical, ou dysectasie, est un rétrécissement congénital ou acquis (causé par une infection [tuberculose, notamment] ou une tumeur) du col de la vessie, responsable d'une difficulté à uriner, et parfois d'une rétention d'urine.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Elle entraîne une dysurie (difficulté à évacuer la vessie) avec une rétention vésicale.
TRAITEMENT
Il est dans la majorité des cas réalisé par endoscopie, et consiste alors en une incision du col vésical destinée à obtenir une large ouverture de celui-ci. Plus rarement, l'incision du col vésical est effectuée par voie chirurgicale ouverte.
Sténose urétrale
C'est un rétrécissement de l'urètre, qui peut être d'origine congénitale, inflammatoire (gonococcie, par exemple) ou traumatique (traumatisme direct ou consécutif à un sondage urétral).
SYMPTÔMES ET SIGNES
Cette sténose entraîne une difficulté à uriner, parfois associée à une infection urinaire et à une rétention vésicale. Elle est mise en évidence par un examen radiographique, l'urétrographie rétrograde.
TRAITEMENT
Plusieurs traitements peuvent être utilisés : dilatation urétrale simple à l'aide de sondes calibrées (introduction successive de sondes de calibre croissant), urétrotomie interne endoscopique (ouverture de la zone rétrécie pratiquée lors d'une endoscopie), urétroplastie chirurgicale, mise en place par voie endoscopique d'une prothèse temporaire ou définitive.
Les sténoses urétrales ayant un caractère récidivant, le traitement doit souvent être répété.
stent
Cylindre métallique extensible à destinée endovasculaire.
Les stents sont mis en place, surtout dans une artère coronaire, afin d'éviter la reformation d'une resténose, une fois que celle-ci a été dilatée à l'aide d'un ballonnet. Ces endoprothèses diminuent considérablement le taux de reformation des sténoses, et nécessitent certaines précautions sous la forme d'un traitement antiagrégant plaquettaire renforcé pendant le mois qui suit leur implantation. La mise en place du stent se déroule sous anesthésie locale, avec un contrôle radiologique permanent, et dure de 1 à 2 heures.
Certains stents, dits « actifs » ou « à élution médicamenteuse », sont enrobés d'une substance médicamenteuse qui, en diffusant au long cours dans la paroi de l'artère, peuvent améliorer la prévention de la resténose. Ils nécessitent toutefois un traitement antiagrégant plus prolongé.
Voir : angioplastie, resténose.
steppage
Démarche particulière des malades atteints de paralysie des muscles extenseurs des orteils et du pied.
CAUSES
Cette paralysie peut être d'origine nerveuse (lésion du nerf sciatique, par exemple) ou musculaire (syndrome des loges, par exemple). Ne pouvant relever correctement le pied, ces malades sont obligés, à chaque pas, de lever très haut le genou pour éviter que la pointe du pied, qui est constamment baissée, ne heurte le sol.
TRAITEMENT
Dans la mesure du possible, il repose d'abord sur le traitement de la maladie en cause. On a parfois recours à la pose d'une attelle (pour maintenir le pied en bonne position), voire à une transposition tendineuse (intervention chirurgicale consistant à remplacer l'action du muscle paralysé par celle d'un muscle voisin, en modifiant le point d'insertion du tendon de celui-ci).
stercoral
Relatif aux matières fécales.
Par exemple, une péritonite stercorale est une péritonite avec présence de matières fécales dans l'abdomen.
stéréotaxie
Technique de repérage tridimensionnel, utilisée en neurochirurgie pour viser et atteindre, depuis l'extérieur, et avec le maximum de précision, des petites structures pathologiques à l'intérieur du cerveau.
La stéréotaxie permet de préserver les structures saines, voisines du lieu d'intervention. L'utilisation de l'imagerie numérique moderne augmente considérablement les performances de la technique, grâce à l'informatique. Utilisée avant d'opérer, elle offre aussi la possibilité de pratiquer une biopsie de la zone repérée, de traiter les tumeurs cérébrales par radiothérapie (en évitant d'irradier les tissus voisins). En outre, elle est actuellement très utilisée en neurochirurgie fonctionnelle (implantation d'électrodes intracérébrales), par exemple dans le traitement des douleurs chroniques rebelles au traitement médical (stimulation des noyaux gris centraux), dans le traitement de la maladie de Parkinson ou de l'épilepsie.
Les images d'I.R.M. (pour le cerveau), de scan RX (pour le crâne) et d'autres techniques (médecine nucléaire) peuvent être fusionnées pour obtenir une précision encore plus élevée. De nouveaux atlas anatomiques de la tête et du cerveau, à partir de l'I.R.M., permettent de comparer les patients entre eux.
DÉROULEMENT
En imagerie, la stéréotaxie repose sur les acquisitions menées en scanner RX et I.R.M. Les programmes informatiques tendent à remplacer, désormais, le cadre dans lequel était fixé, auparavant, la tête du patient. Le cadre spécial procurait les repères dans l'espace. L'ordinateur calcule, sur chaque image acquise, la position relative des structures anatomiques et des repères extérieurs. Ainsi obtient-on les coordonnées de visée ou de guidage du matériel vers la région anatomique choisie.