infection sexuellement transmissible
Maladie infectieuse qui peut être contractée ou transmise lors des rapports sexuels.
Synonymes : maladie sexuellement transmissible (M.S.T.), maladie vénérienne.
Abréviation : I.S.T.
Les infections sexuellement transmissibles atteignent surtout les sujets ayant de nombreux partenaires sexuels. Il y a un quart de siècle, elles se réduisaient pratiquement à la syphilis, à la blennorragie, au chancre mou, à la lymphogranulomatose vénérienne. De nos jours, ces quatre maladies ne représentent que 10 à 15 % des cas de I.S.T. connus des centres spécialisés. Au cours des années 1970 et au début des années 1980, la plupart des malades atteints d'une I.S.T. pouvaient être guéris grâce aux antibiotiques. Vers la fin des années 1970, cependant, on assista à la multiplication des I.S.T. et, en particulier, au développement des infections à chlamydias et à mycoplasmes ; l'herpès et l'hépatite B furent reconnus comme agents viraux responsables d'I.S.T. Avec le sida, la plus grave et la plus récente des I.S.T., identifié en 1982, elles sont redevenues des maladies potentiellement mortelles.
Les plus fréquentes des I.S.T. sont les infections à chlamydia, la trichomonose, l'herpès génital, la phtirose pubienne, les condylomes génitaux, le sida. Depuis les années 2000, on voit réapparaître des cas de syphilis, de gonococcies et de chancre mou. D'autres agents infectieux tels que les virus des hépatites B et C peuvent être transmis lors des rapports sexuels.
CAUSES
Les agents des I.S.T. sont très nombreux. Les bactéries sont responsables, entre autres affections, de gonococcies (blennorragie, ou chaude-pisse), de certaines vaginites (inflammations du vagin), du chancre mou, de la syphilis (dite grande vérole) et de la lymphogranulomatose vénérienne, ou maladie de Nicolas-Favre. Des levures (champignons) causent les candidoses, qui provoquent des pertes vaginales (pertes blanches, ou leucorrhées), ou des balanites (inflammations du gland). Les virus sont responsables d'affections telles que l'herpès, l'hépatite B, les papillomatoses, les condylomes (crêtes-de-coq) et le sida. La trichomonose est causée par un protozoaire (parasite microscopique), et la pédiculose et la gale sont dues, respectivement, au pou du pubis (morpion) et au sarcopte de la gale (variété d'acarien), tous deux parasites de la peau. Parmi les autres micro-organismes responsables de I.S.T., on trouve les chlamydias et les mycoplasmes.
Les risques liés aux I.S.T. sont multiple : une salpingite (inflammation des trompes de Fallope) se complique souvent d'une stérilité ; les papillomatoses aggravent les risques de cancer (celui du col utérin en particulier) ; l'hépatite B et le sida mettent directement la vie en danger.
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Ils sont établis dans des centres et des services spécialisés (dispensaires antivénériens). Le traitement fait surtout appel, selon la cause, aux antibiotiques et, localement, aux antiseptiques ou aux antimycosiques (antifongiques).
PRÉVENTION
Pour empêcher la propagation de l'infection, le traitement est proposé à tous les partenaires sexuels du malade. Leur identification et leur traitement relèvent de la lutte contre les I.S.T. Le dépistage le plus précoce et le plus rapide possible, surtout chez les sujets appartenant à des groupes à risque (toxicomanes utilisant des seringues mises en commun, prostitués, personnes à nombreux partenaires sexuels, etc.), participe aussi à la prévention.
Dans les services hospitaliers, on informe le patient, une fois le diagnostic posé, de la nature de sa maladie, du mode de transmission de celle-ci et des complications possibles en l'absence de traitement. On lui demande, sous le sceau du secret, de faire en sorte que les personnes avec lesquelles il a eu des contacts consultent un médecin. Ces personnes peuvent être des contacts primaires (qui ont pu lui transmettre la maladie) ou secondaires (qui ont pu être contaminés par lui).
La prévention individuelle repose, en outre, sur la diminution du nombre des partenaires sexuels et, surtout, sur l'utilisation du préservatif masculin lors des rapports sexuels avec un partenaire occasionnel.
infection urinaire
Présence de germes et de pus dans les voies urinaires.
Les infections urinaires sont extrêmement fréquentes, surtout chez la femme. Chez l'enfant, elles sont le plus souvent provoquées par des anomalies congénitales (rétrécissement congénital de l'uretère, méga-uretère, reflux vésicorénal).
SYMPTÔMES ET SIGNES
Tous les organes génito-urinaires peuvent être atteints mais l'atteinte vésicale (cystite) est la plus fréquente ; chez l'homme, l'atteinte de la prostate (prostatite) lui est quasiment toujours associée ; l'atteinte du bassinet du rein (pyélonéphrite) peut détruire le rein si un traitement adapté n'est pas réalisé. Les symptômes dépendent de l'organe atteint. Le plus souvent, il s'agit de troubles de la miction : brûlures, douleurs, mictions fréquentes, voire, en cas d'infection d'un tissu (prostate, testicule, rein) ou de rétention d'urine infectée (dans la vessie, dans le rein), fièvre élevée, parfois associée à des frissons.
DIAGNOSTIC
Il repose sur l'examen cytobactériologique des urines (E.C.B.U.), qui permet de mettre en évidence le germe responsable – lequel est le plus souvent à Gram négatif (Escherichia coli, par exemple) et associé à de nombreux leucocytes altérés (pus) – et d'en effectuer la numération ; le nombre de germes doit être supérieur ou égal à 100 000 par millilitre d'urine pour affirmer la réalité de l'infection. La réalisation systématique d'un antibiogramme permet de connaître les antibiotiques efficaces sur le germe en cause. La recherche du siège de l'infection et d'éventuelles causes favorisantes nécessite des examens radiologiques complémentaires, déterminés en fonction des symptômes : échographie rénale, vésicale, prostatique, testiculaire, urographie intraveineuse, etc.
COMPLICATIONS
Si l'infection n'est pas traitée assez rapidement ou efficacement, des complications peuvent apparaître : abcès du rein, pyonéphrose (suppuration du tissu rénal et des voies urinaires adjacentes), phlegmon périnéphrétique et septicémie avec risque de choc septique et de localisations secondaires. En outre, l'infection peut être aggravée par un état pathologique préexistant tel que le diabète ou l'insuffisance rénale.
TRAITEMENT
Il comporte une antibiothérapie choisie en fonction des résultats de l'antibiogramme ainsi que le traitement d'une éventuelle cause favorisante, sous peine de récidive de l'infection urinaire. Le traitement antibiotique n'est indiqué que si certains critères sont présents (fièvre et symptômes).
Voir : fièvre puerpérale.