Larousse Médical 2006Éd. 2006
D

donovanose

Infection cutanée habituellement transmise par voie sexuelle.

   La donovanose n'a de fréquence notable que dans les pays tropicaux et affecte surtout les sujets âgés de 20 à 30 ans. La cause de cette affection est bactérienne : la seule transmission démontrée s'effectue par voie sexuelle, mais une transmission non sexuelle par les selles serait possible. L'incubation dure de quelques jours à plusieurs mois. Le signe de la maladie est une petite élevure rouge vif et indolore, qui s'ulcère en saignotant. Elle peut siéger sur le gland du pénis, sur les grandes lèvres de la vulve, dans la région de l'aine, du pubis ou de l'anus. Le traitement repose sur l'administration, par voie orale, d'antibiotiques du groupe des tétracyclines ou des macrolides.

dopage

Utilisation de dopants, substances permettant d'augmenter de manière artificielle les performances sportives d'un individu.

   Le plus souvent, les dopants sont des médicaments détournés de leur usage normal : stimulants (amphétamines, caféine), analgésiques, hormones (anabolisants, hormones de croissance, corticostéroïdes, érythropoïétine ou EPO), bêtabloquants. Ils permettent de diminuer la fatigue, d'augmenter le volume et la force musculaires, ou d'atténuer les sensations douloureuses du sujet.

   Leurs effets indésirables, nombreux et graves, varient selon la nature des substances. Ils peuvent être d'ordre cardiovasculaire (mort subite pendant la compétition, hémorragie cérébrale, hypertension artérielle), tumoral (tumeurs du foie, de la prostate), hormonal et génital (stérilité, impuissance chez l'homme, virilisation chez la femme), osseux ou traumatique (arrêt de la croissance chez un adolescent, fractures, ruptures tendineuses).

   La liste des substances dopantes dont l'usage est interdit dans les compétitions est fixée par chacune des fédérations sportives, qui, en fait, adoptent souvent la liste établie par le Comité international olympique. Des contrôles antidopage sont régulièrement effectués lors de compétitions ou d'entraînements, par des médecins assermentés. Certains athlètes, tirés au sort parmi les concurrents, doivent se soumettre aux analyses d'urine et déclarer d'éventuels traitements médicaux en cours. En cas de tests positifs, ils sont sanctionnés par le Comité de lutte antidopage.

dopamine

Neurotransmetteur du groupe des catécholamines, précurseur de la noradrénaline, jouant dans le cerveau un rôle fondamental pour le contrôle de la motricité et utilisé en thérapeutique pour son action stimulante sur le système cardiovasculaire.

   La dopamine est synthétisée par certains neurones dits dopaminergiques. Ceux-ci sont localisés dans des centres nerveux précis (hypothalamus, locus niger, corps striés) intervenant dans la commande de la motricité. Ces centres sont reliés par différentes voies, dont la voie nigrostriée qui relie le locus niger et le striatum.

PATHOLOGIE

La diminution de dopamine dans l'encéphale, due à la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la voie nigrostriée, est responsable des symptômes qui caractérisent la maladie de Parkinson. D'autres troubles, comme le syndrome parkinsonien provoqué par les neuroleptiques, sont également imputables au dysfonctionnement des mécanismes dopaminergiques.

UTILISATION THÉRAPEUTIQUE

La dopamine est utilisée à des fins thérapeutiques pour des propriétés qu'elle a peu à l'état naturel. En effet, utilisée comme médicament, elle se diffuse dans l'ensemble de l'organisme, et non dans le seul système nerveux. Elle possède une action dite inotrope positive (augmentation de la force de contraction du cœur), et c'est alors un médicament d'urgence en cas d'état de choc cardiogénique, infectieux, hypovolémique ou traumatique. Son administration, par voie intraveineuse, est réservée à des médecins spécialistes, réanimateurs et cardiologues. La dopamine peut provoquer des nausées, des vomissements, des crises d'angor par ralentissement de la circulation dans les artères coronaires, des troubles du rythme cardiaque.

Voir : catécholamine, maladie de Parkinson, syndrome parkinsonien.

Doppler (examen)

Examen des vaisseaux et de mesure des flux sanguins utilisant les ultrasons, souvent couplé à l'échographie.

   L'examen Doppler est un examen simple, ambulatoire, sans risque, largement utilisé en première intention dans les pathologies cardiovasculaires et neurologiques.

Technique

Il s'agit d'une technique échographique qui utilise un appareillage dédié, dont une sonde émettrice et réceptrice d'ultrasons appliquée à la surface de la peau dans une zone d'intérêt vasculaire. La technique utilise l'effet Doppler, le décalage des fréquences des ondes émises et reçues après avoir été réfléchies par les globules rouges, proportionnellement à la vitesse de circulation sanguine. L'appareil émet un son d'autant plus aigu que la vitesse est plus rapide, et surtout il fournit un graphique sur écran de télévision ou sur papier. Le couplage avec l'échographie permet de visualiser la forme de la structure anatomique examinée (artère, cœur), vue en coupe, en même temps que le flux sanguin qui la traverse. L'utilisation de divers types de sonde et de fréquences variées permet d'étudier des structures vasculaires plus ou moins profondes.

   Il existe différents types d'appareil : Doppler continu (émission permanente d'un faisceau d'ultrasons), Doppler pulsé (brèves impulsions ultrasonores), Doppler couleurs (Doppler pulsé muni d'un système de codage couleurs, le sens et la vitesse du flux sanguin étant représentés par une couleur).

INDICATIONS

— L'examen Doppler vasculaire est sensible à la circulation dans les artères ou les veines et permet de la mesurer. Il permet de décrire des aspects anormaux de thrombose ou d'occlusion (arrêt de la circulation), de sténose (rétrécissement du vaisseau), d'inversion du sens de circulation physiologique, etc. Il est particulièrement appliqué au diagnostic des sténoses des artères carotides internes ou des artères vertébrales au cou (en pathologie vasculaire cérébrale); au diagnostic des artériopathies des membres inférieurs; au diagnostic des phlébites des membres inférieurs, etc.

— L'examen Doppler cardiaque permet l'étude de la circulation sanguine dans le cœur et les gros vaisseaux. Il permet de décrire et de quantifier des aspects anormaux : anomalies de la contractilité cardiaque, réduction du débit cardiaque, rétrécissements ou fuites des valves, caillots intracavitaires, etc.

DÉROULEMENT

L'examen Doppler ne nécessite ni préparation particulière, ni anesthésie, ni hospitalisation ; il est indolore. La région examinée est dévêtue, et le médecin pose sur la peau une sonde en forme de crayon, puis la déplace, parallèlement au trajet de l'artère étudiée, par exemple. Aucune surveillance n'est nécessaire après l'examen, qui n'entraîne aucun effet secondaire.

Voir : écho-Doppler vasculaire.