Larousse Médical 2006Éd. 2006
V

vaccination (suite)

EFFETS INDÉSIRABLES

L'administration de certains vaccins peut entraîner des réactions locales (douleurs, rougeurs, gonflements), une fièvre et parfois des réactions allergiques (fièvre, urticaire). 

vaccine

Maladie infectieuse des vaches et des chevaux, transmissible à l'homme, due à un virus de la famille des poxvirus.

   Ce virus, responsable du cowpox (maladie infectieuse de la vache) et du horsepox (maladie infectieuse du cheval), est très proche du virus de la variole, mais peu pathogène pour l'homme.

   Le médecin anglais Edward Jenner avait observé que les éruptions de boutons qui touchaient les pis des vaches atteintes de vaccine se transmettaient – souvent par simple contact – aux mains des trayeurs et que ceux-ci semblaient immunisés contre la variole, alors très fréquente. Il eut l'idée en 1796 d'inoculer systématiquement la vaccine à ses patients pour les protéger de la maladie. Cette vaccination a permis l'éradication mondiale de la variole en 1979 et a, en conséquence, été suspendue par la suite.

vaccinostyle

Plume métallique très pointue et non fendue servant à pratiquer certaines vaccinations par scarification ou des tests allergiques.

vaccinothérapie

Utilisation d'un vaccin dans un dessein curatif et non préventif.

PRINCIPE

La vaccinothérapie est utilisée pour les effets non spécifiques que produit l'injection d'un vaccin ; une vaccination entraîne en effet une fièvre et des réactions inflammatoires, qui peuvent servir à stimuler les défenses de l'organisme dans des infections récidivantes ou traînantes. Depuis l'apparition des antibiotiques, l'intérêt de la vaccinothérapie est limité à certaines formes chroniques de brucellose et à des infections cutanées staphylococciques rebelles.

   Les vaccins sont aussi utilisables à titre curatif pour combattre certaines infections à incubation longue, au cours desquelles ils peuvent encore agir après inoculation du germe et avant l'apparition des premiers symptômes, notamment dans le traitement de la rage.

   L'utilisation du B.C.G. (vaccin antituberculeux) est préconisée dans le traitement de certaines affections malignes, tels le myélome multiple, la leucémie et surtout le cancer de la vessie.

vagal

Relatif aux nerfs vagues, ou nerfs pneumogastriques.

   Une syncope vagale est une brève perte de connaissance provoquée par une trop grande activité des nerfs pneumogastriques.

vagin

Conduit musculomembraneux qui s'étend de l'utérus à la vulve chez la femme.

STRUCTURE

Le vagin mesure de 8 à 12 centimètres de longueur. Le sommet de sa cavité est occupé par la saillie du col de l'utérus, qui est entourée d'un manchon, le cul-de-sac vaginal. Son extrémité inférieure est séparée de la vulve par une membrane, l'hymen, déchirée lors du premier rapport sexuel et remplacée après le premier accouchement par les caroncules myrtiformes. La paroi vaginale, souple et contractile, forme des replis longitudinaux et transversaux très extensibles qui permettent les rapports sexuels et le passage du fœtus pendant l'accouchement. Son humidité est entretenue par une substance onctueuse et blanchâtre, sécrétée par les cellules vaginales, et par le mucus provenant du col de l'utérus, la glaire cervicale.

   À la ménopause, la sécrétion hormonale, en particulier celle des œstrogènes, s'interrompt et les parois vaginales s'assèchent et s'amincissent progressivement, entraînant parfois des douleurs lors des rapports sexuels. Un traitement hormonal substitutif, local ou général, permet de remédier à ce phénomène physiologique.

PATHOLOGIE

Les troubles vaginaux sont très fréquents : les pertes vaginales et les démangeaisons sont des signes d'infection locale (vaginite), utérine (endométrite) ou vulvaire (vulvite). Plus rarement, le vagin peut être le siège de kystes ou de polypes, qui sont laissés en place lorsqu'ils ne sont pas gênants. Par ailleurs, la force contractile des parois est telle qu'elle peut être à l'origine d'une réaction qui rend les rapports sexuels douloureux, le vaginisme. Enfin, le vagin peut, exceptionnellement, être atteint par un cancer.

Voir : glande de Bartholin, appareil génital féminin, vaginisme, vaginite.

vagin (cancer du)

Cancer touchant le vagin sous la forme d'un carcinome épidermoïde (cancer de l'épithélium) ou d'un adénocarcinome (cancer du tissu glandulaire).

   Les cancers du vagin sont des tumeurs très rares, qui touchent moins de 1 femme pour 100 000 par an.

DIFFÉRENTS TYPES DE CANCER DU VAGIN

— Les cancers primitifs du vagin représentent de 1 à 3 % des cancers de l'appareil génital féminin. Ils se développent chez des femmes âgées de 50 à 60 ans. Des antécédents d'hystérectomie (ablation de l'utérus) sont retrouvés dans 15 % des cas. Une forme particulière de cancer du vagin est apparue chez les filles dont les mères, pendant leur grossesse, avaient pris du diéthylstilbestrol (œstrogène destiné à prévenir les fausses couches et les hémorragies obstétricales). Le diéthylstilbestrol n'est plus commercialisé depuis 1977. Le risque de cancer du vagin après exposition fœtale à ce médicament est estimé à 1 pour 1 000 femmes.

— Les cancers secondaires du vagin correspondent à des métastases, le plus souvent des cancers de la vulve, du col de l'utérus ou de l'ovaire.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le cancer du vagin se révèle le plus souvent par des saignements ou des pertes vaginales. Lorsqu'il a pour origine la prise de diéthyl-stilbestrol par la mère de la patiente, des saignements importants surviennent en dehors des règles au moment de la puberté ou peu après.

DIAGNOSTIC

Le cancer du vagin est dépisté par un frottis cervicovaginal ; le diagnostic est confirmé par la biopsie des fragments des zones suspectes, analysés au microscope.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le traitement repose le plus souvent sur la chirurgie, associée à la radiothérapie. L'intervention chirurgicale dépend de la localisation de la tumeur et comprend l'ablation de celle-ci et des tissus ou organes environnants. Dans les cas de cancer dû au diéthylstilbestrol, le traitement fait le plus souvent appel uniquement à la radiothérapie. Lorsque le diagnostic est suffisamment précoce, le pronostic de ce cancer est bon.

PRÉVENTION

Les femmes ayant été traitées pour un cancer de la vulve, du col de l'utérus ou de l'ovaire doivent se soumettre à une surveillance annuelle générale et gynécologique. Les filles dont les mères ont pris du diéthylstilbestrol pendant leur grossesse doivent être surveillées tous les ans sur le plan gynécologique tout au long de leur vie sexuelle.