piébaldisme
Maladie héréditaire rare caractérisée par une absence locale de pigmentation de la peau et des cheveux.
Le piébaldisme se transmet sur le mode autosomique (par les chromosomes non sexuels) dominant (il suffit que le gène en cause soit reçu de l'un des parents pour que l'enfant développe la maladie). Il se traduit par une mèche de cheveux blancs à la hauteur du front et par une dépigmentation de la peau du front, parfois par une décoloration des cils et des sourcils, et par des plaques blanches sur le torse ; le piébaldisme s'associe parfois à des troubles oculaires et auditifs et à un retard mental.
Le traitement est limité à la protection des zones dépourvues de pigmentation, en cas d'exposition solaire, et au camouflage (par des cosmétiques, par exemple).
pied
Extrémité du membre inférieur, articulée avec la jambe par la cheville (articulation tibio-péronéo-astragalienne) et terminée par les orteils.
STRUCTURE
Le pied a un rôle à la fois statique (il soutient le poids du corps et permet l'équilibre grâce à sa position à angle droit par rapport à l'axe de la jambe) et dynamique (il permet la propulsion du corps en avant). Son squelette est constitué d'arrière en avant par le tarse (astragale, calcanéum, scaphoïde, cuboïde et les 3 cunéiformes), le métatarse et les phalanges, qui forment le squelette des orteils. La plante du pied est le siège d'une concavité appelée voûte plantaire, dont le creusement excessif ou insuffisant caractérise les pieds creux ou les pieds plats.
PATHOLOGIE
Le pied peut être atteint par plusieurs types d'affections, souvent aggravées par le port de chaussures inadaptées.
— Les anomalies du pied sont le plus souvent congénitales : pied plat, pied creux, pied bot, pied équin, metatarsus varus (responsable de l'hallux valgus), etc.
— Les principales maladies articulaires touchant le pied sont l'hallux rigidus, l'arthrose, l'arthrite et surtout la goutte, dont le siège de prédilection est l'articulation métatarso-phalangienne du gros orteil.
— Les fractures du pied touchent le plus souvent le calcanéum, les métatarsiens et les phalanges.
— Les principaux troubles de la peau et des os du pied sont les durillons, les cors, l'œil-de-perdrix, les mycoses, etc.
Voir : callosité, cheville, métatarsien, orteil.
pied bot
Malformation congénitale complexe du pied caractérisée par des rétractions tendineuses et musculaires associées à des malformations osseuses, de sorte que l'appui du pied sur le sol n'est plus normalement réparti sur la région plantaire.
Le dépistage d'un pied bot peut se faire avant la naissance, grâce à l'échographie obstétricale. À la naissance, on peut encore corriger manuellement les déformations, mais, en l'absence de traitement, celles-ci deviennent irréductibles.
TRAITEMENT
D'une manière générale, plus le traitement commence tôt, plus son taux de réussite est élevé. Entrepris dès la naissance, il consiste en des manipulations quotidiennes en vue d'assouplir et de redresser le pied, suivies de la pose de petites attelles ou de plâtres successifs pour maintenir le pied en bonne position. Au bout de 3 mois, on pratique un bilan pour juger de l'efficacité du traitement. En cas de bonne correction, il est poursuivi jusqu'à l'âge de la marche. Sinon, on pratique avant l'âge de la marche une intervention chirurgicale visant à libérer les muscles rétractés, suivie d'une immobilisation plâtrée de 2 à 3 mois. Dans tous les cas, le traitement kinésithérapique et orthopédique (attelles, plâtres) sera poursuivi jusqu'à la fin de la croissance. En fin de croissance, d'autres interventions chirurgicales peuvent être pratiquées en cas de déformations osseuses ou de rétractions musculotendineuses trop importantes.
pied creux
Creusement excessif de la voûte plantaire du pied donnant à celui-ci un aspect cambré.
Synonyme : pied cavus.
Le pied creux peut être dû à une lésion neurologique (une paralysie musculaire par exemple), mais, le plus souvent, sa cause reste inconnue.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Un pied creux est caractérisé par diverses déformations du squelette et des muscles du pied, associant une saillie du cou-de-pied vers le haut, une position trop basse de la partie avant de la plante du pied par rapport à sa partie arrière (pied « tombant »), une griffe des orteils et une déviation de l'axe de l'arrière-pied (le plus souvent, le talon est orienté vers l'extérieur). Il en résulte un frottement de la peau à l'origine de cors, de durillons, etc.
TRAITEMENT
Au début, le pied est souple et ses déformations peuvent être facilement corrigées par des semelles orthopédiques et une rééducation. Plus tard, lorsque le pied est raide et les os déformés, le traitement est chirurgical ; l'intervention la plus fréquente consiste à raccourcir les métatarsiens (tarsectomie) et à bloquer les articulations du sommet de la voûte plantaire (arthrodèse).
pied d'athlète
Maladie cutanée localisée entre les orteils et caractérisée par des fissures ou crevasses plus ou moins profondes.
Le pied d'athlète, également connu sous les termes anglais d'athletic foot ou Hong Kong disease, est une maladie fréquente due à la prolifération de champignons microscopiques (dermatophytes ou levures) ou de certains germes à Gram négatif. Il se rencontre surtout chez les sportifs, les marins et, en règle générale, chez tous ceux qui portent habituellement des bottes ou des chaussures favorisant la transpiration.
SYMPTÔMES, TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Un pied d'athlète se signale d'abord par des rougeurs et des cloques sur les faces latérales des orteils qui se transforment en fissures. Son traitement consiste en bains d'antiseptiques, en la désinfection à l'alcool iodé et en l'application d'antifongiques (médicaments contre les champignons).
La prévention des récidives repose sur une hygiène rigoureuse des pieds ; il est en particulier nécessaire d'éviter la transpiration et la macération, notamment par le port de chaussettes en fibres naturelles.
pied équin
Déformation du pied qui, bloqué en hyperextension, ne peut appuyer que sur la pointe et ne repose jamais sur son talon.
Le pied équin s'observe dans certaines maladies congénitales, mais peut être aussi la conséquence d'une fracture ou d'une immobilisation prolongée en mauvaise position. Une rééducation intensive corrige le plus souvent cette anomalie qui gêne considérablement la marche. Dans quelques cas plus graves, une intervention chirurgicale est nécessaire, soit pour allonger le tendon d'Achille, soit pour bloquer définitivement l'articulation de la cheville en position de fonction, pied à angle droit par rapport à l'axe de la jambe (arthrodèse) ; le sujet, qui reste alors plâtré pendant 3 mois, doit ensuite réapprendre à marcher, parfois à l'aide de béquilles.