staphyloplastie
Réparation chirurgicale du voile du palais.
Synonyme : palatoplastie.
Une staphyloplastie consiste à combler une division, congénitale ou acquise, du voile du palais. Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale et est essentiellement indiquée en cas de fente labiopalatine (malformation caractérisée par une fente de la lèvre supérieure et/ou du palais). Elle comporte le plus souvent une staphylorraphie, suture bord à bord des deux moitiés du voile du palais, supprimant l'anomalie.
stase
Ralentissement prononcé ou arrêt de la circulation d'un liquide dans l'organisme.
Une stase du sang dans les pieds peut être due à des varices des membres inférieurs.
statine
Médicament abaissant le taux sanguin de cholestérol, et dans une moindre mesure celui des triglycérides.
Les statines (atorvastatine, fluvastatine, pravastatine, rosuvastatine, simvastatine) sont fréquemment prescrites chez les personnes ayant présenté une manifestation clinique d'athérome (infarctus, angine de poitrine, artérite, accident vasculaire cérébral, etc.), ces traitements semblant constituer une prévention efficace contre une récidive (prévention secondaire), et cela quel que soit le taux sanguin de cholestérol. Leur utilisation dans le cadre d'une prévention primaire (avant qu'une manifestation clinique se soit déclarée) est de plus en plus indiquée même chez les personnes présentant un taux sanguin de cholestérol normal.
Les effets secondaires, consistant en des atteintes musculaires, sont rares. Une molécule de cette famille, la cerivastatine, a été retirée du marché en 2001 en raison d'une toxicité musculaire importante.
statistique médicale
Donnée chiffrée utilisée à des fins médicales, pour suivre l'évolution des maladies, ou pour décrire l'état de santé d'une population.
On utilise aussi les statistiques médicales pour analyser et décrire le système de soins.
— Dans le domaine économique, elles permettent d'estimer la consommation, les dépenses et le financement des activités médicales.
— Dans le domaine de l'épidémiologie (science étudiant l'évolution des maladies dans les populations), les statistiques servent d'abord à décrire les phénomènes morbides à partir de données diverses telles que les chiffres de mortalité, les informations issues des organismes de soins, les déclarations d'accidents, etc. Elles sont aussi utilisées pour estimer les facteurs de risque d'une population et pour évaluer les succès diagnostiques, thérapeutiques et de prévention.
— Dans le domaine de la santé publique, les statistiques permettent d'établir le taux de morbidité (nombre de sujets atteints) et de mortalité (nombre de sujets décédés) propre à chaque maladie. Elles permettent également d'établir l'incidence d'une maladie (nombre de nouveaux cas par an, dans une population déterminée) et sa prévalence (nombre de cas de maladie).
stéatohépatite non alcoolique
Surcharge en graisse du foie, le plus souvent asymptomatique.
La stéatohépatite non alcoolique est une maladie assez fréquente mais longtemps ignorée. Sa prévalence est en augmentation en raison de l'incidence du surpoids. Le mécanisme principal est une insulino résistance (non réponse de l'organisme à l'insuline). S'y associent une obésité androïde avec augmentation du périmètre abdominal, une hypertension artérielle, des anomalies des graisses sanguines (hyperlipémie). La maladie est silencieuse, traduite par des anomalies biologiques hépatiques : élévation des transaminases. L'évolution peut se faire vers la cirrhose avec tous les risques inhérents à cette maladie : hémorragies digestives, ascite, carcinome hépatocellulaire. Le traitement réside dans le régime alimentaire et la réduction pondérale. La metformine est utilisée avec des résultats non validés.
stéatomérie
Amas de graisse localisé et profond.
Les stéatoméries sont d'origine génétique, à la différence des graisses de surface dues à un excédent alimentaire.
Les amas de graisse modifient la silhouette et se situent à la hauteur des seins, des flancs, des cuisses, du ventre, à la face postéro-externe des bras, à la face interne des genoux mais aussi sur le visage (poches sous les yeux, double menton).
DIAGNOSTIC
L'observation de la silhouette et la palpation de la zone graisseuse permettent d'établir le diagnostic. La graisse de surface apparaît sous la forme de « peau d'orange », constituée de petites boules visibles car emprisonnées par des fibres d'amarrage profondes, situées entre les différentes aponévroses (membranes conjonctives qui enveloppent les muscles et dont les prolongements fixent solidement les muscles aux os) et le derme cutané.
ÉVOLUTION
Les stéatoméries augmentent avec l'âge et au fur et à mesure de la prise de poids. Elles sont surtout fréquentes après la quarantaine. Les régimes alimentaires sont sans effet sur cette évolution, fortement prédéterminée génétiquement.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Le seul traitement actuellement efficace est la liposuccion, qui permet d'aspirer les graisses profondes et superficielles.
Les restrictions alimentaires et l'exercice physique permettent de retarder l'apparition des stéatoméries mais non de l'empêcher.
PERSPECTIVES
L'utilisation des ultrasons, qui feraient éclater les cellules graisseuses profondes pour les rendre plus accessibles à la liposuccion, est une voie de recherche récente. Il semble cependant que seul un traitement génétique soit susceptible, dans l'avenir, d'empêcher l'apparition des stéatoméries.
stéatorrhée
Présence d'une quantité anormale de graisses dans les selles.
Une stéatorrhée peut être suspectée par l'aspect graisseux des selles, mais seul le dosage chimique des graisses dans les selles permet d'établir le diagnostic : une stéatorrhée se définit par l'élimination fécale de plus de 6 grammes de graisses par 24 heures.
CAUSES
Une stéatorrhée traduit une malabsorption intestinale et se retrouve dans diverses maladies : insuffisance du pancréas exocrine (cancer, pancréatite), maladies de l'intestin grêle (maladie cœliaque, maladie de Crohn, sprue tropicale), insuffisance de sécrétion biliaire (cirrhose), obstruction des voies biliaires (calcul du cholédoque, cancer du pancréas). Elle s'accompagne généralement d'un amaigrissement.
TRAITEMENT
Outre le traitement de la cause, un régime pauvre en graisses est prescrit dans tous les cas ; il peut être compensé par certaines graisses de synthèse (graisses à chaîne moyenne), assimilables malgré les troubles de l'absorption.