Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

asymptomatique

Qui ne se manifeste pas par des symptômes ou signes cliniques (observés ou confirmés lors de l'examen direct du malade).

   C'est le cas de certaines maladies (hypertension artérielle, diabète).

asystole

arrêt cardiocirculatoire

ataxie-télangiectasie

Maladie héréditaire caractérisée par l'association d'un syndrome cutané constitué de télangiectasies (dilatation des petits vaisseaux périphériques), d'un syndrome neurologique (ataxie cérébelleuse) et d'un déficit immunitaire.

   Rare, l'ataxie-télangiectasie est une maladie héréditaire de transmission autosomique dominante, portée par le chromosome 11 : elle se développe chez un sujet s'il a reçu le gène porteur d'un de ses parents. Elle apparaît dans la petite enfance. Les télangiectasies oculaires commencent les premières, au coin des yeux, sous forme de lignes horizontales. Elles touchent ensuite, entre 2 et 8 ans, les paupières, les oreilles, le cou et les plis de flexion.

   Le syndrome neurologique débute également au cours de la deuxième année ; il se manifeste sous la forme d'une ataxie cérébelleuse qui évolue progressivement vers un état grabataire souvent accompagné de troubles psychiques importants. Le déficit immunitaire est responsable d'infections répétées, essentiellement broncho-pulmonaires. L'ataxie-télangiectasie est fréquemment associée à des affections malignes (leucémies, tumeurs cérébrales, cancers épithéliaux, etc.). En l'absence de traitement efficace, il faut insister sur la prévention (conseil génétique). Le diagnostic anténatal par amniocentèse (analyse du liquide amniotique) permet d'estimer le risque d'atteinte éventuelle du fœtus.

ataxie

Trouble de la coordination des mouvements, lié non à une atteinte de la force musculaire mais à un défaut de coordination du jeu musculaire.

   Pour que la réalisation d'un mouvement tel que la marche soit normale, il faut non seulement que la force des muscles impliqués soit normale, mais encore que leur contraction intervienne au bon moment et qu'elle soit parfaitement ajustée et coordonnée ; cela suppose une information permanente sur leur position. C'est le rôle de la sensibilité profonde (propriété que possède le système nerveux de recevoir, d'analyser et d'intégrer des stimuli), avec l'aide de la vision et de l'appareil vestibulaire (comprenant le labyrinthe, organe de l'oreille interne responsable de l'équilibre, et les voies nerveuses vestibulaires du tronc cérébral), sous le contrôle du cervelet.

   L'atteinte de chacune de ces structures peut être à l'origine d'une ataxie. L'ataxie peut ainsi être due à :
— une lésion des voies de la sensibilité profonde, au niveau périphérique (due à un tabès ou à une polyradiculonévrite de type Guillain-Barré) ou central (due à une compression médullaire postérieure, à une sclérose combinée de la moelle par avitaminose B12 ou à une sclérose en plaques) ;
— une lésion du cervelet d'origine infectieuse, tumorale, toxique (alcoolisme) ou dégénérative (ataxie cérébelleuse) ;
— une lésion des voies vestibulaires centrales ou siégeant au niveau de l'oreille interne (ataxie labyrinthique).

DIFFÉRENTS TYPES D'ATAXIE

L'ataxie affecte la direction et l'amplitude des mouvements volontaires et perturbe les contractions musculaires, volontaires ou réflexes, nécessaires à l'équilibre et à la marche. Elle peut également affecter les mouvements des yeux et l'élocution.

— L'ataxie par atteinte de la sensibilité profonde se caractérise par une démarche désarticulée : la jambe est jetée en avant de façon brusque et mal dirigée ; le pied prend contact avec le sol par le talon. Lorsque les yeux sont fermés, le trouble s'accroît.

— L'ataxie cérébelleuse se caractérise par une démarche jambes écartées, comme si le malade était ivre. Les mouvements sont exécutés avec une amplitude exagérée. Les mouvements alternatifs rapides sont impossibles. L'ataxie cérébelleuse s'accompagne généralement d'une dysarthrie (difficulté à articuler les mots). Parfois, lorsque la lésion n'affecte qu'un côté du cervelet, l'incoordination est limitée aux membres du même côté et s'accompagne d'un tremblement de ces membres au cours des mouvements volontaires.

— L'ataxie labyrinthique se caractérise par une tendance à tomber d'un côté et par une déviation latérale pendant la marche.

atélectasie

Affaissement des alvéoles d'une partie du poumon ou d'un poumon entier, dû à une absence de ventilation consécutive à l'obstruction totale ou partielle d'une bronche.

   L'atélectasie est l'état normal des poumons du fœtus jusqu'au premier cri de la naissance, qui provoque leur déplissement. Chez l'adulte, elle n'est pas mortelle, si les parties saines du poumon (ou, si nécessaire, l'autre poumon) compensent la perte de fonction de la partie affaissée. En revanche, elle peut mettre la vie du nouveau-né en danger si le déplissement ne se fait pas.

CAUSES

L'obstruction d'une bronche peut être aiguë : inhalation accidentelle d'un corps étranger (cacahuète), asthme, formation d'un bouchon de mucus ou, plus rarement, complication de l'anesthésie générale ; ou chronique : maladie de la paroi bronchique (tumeur maligne ou bénigne le plus souvent) ou compression des voies aériennes normales par une anomalie avoisinante, par exemple par des ganglions lymphatiques, dont l'origine est le plus souvent cancéreuse ou tuberculeuse.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Le symptôme principal d'une atélectasie est la gêne respiratoire (essoufflement). On peut également constater une toux et une douleur thoracique, liées en général à la cause sous-jacente. Le diagnostic est établi par un examen clinique et par la radiographie thoracique, qui montre une opacité bien limitée à un lobe ou à un segment pulmonaire.

TRAITEMENT

C'est celui de la cause de l'affection : retrait d'un corps étranger par fibroscopie bronchique, kinésithérapie respiratoire ou fibro-aspiration en cas de bouchon de sécrétions, destruction d'une tumeur. Une fois l'obstruction disparue, la partie affaissée du poumon se regonfle en général peu à peu, mais certaines régions peuvent rester lésées de façon irréversible.