Larousse Médical 2006Éd. 2006
F

fécondité

Capacité de se reproduire.

   La fécondité concerne aussi bien l'homme que la femme, mais le terme s'applique plus spécifiquement à la femme et à la possibilité d'une fécondation après un rapport sexuel.

   La période de fécondité de la femme pendant le cycle menstruel dure 4 ou 5 jours : elle commence 2 jours avant l'ovulation – les spermatozoïdes pouvant survivre 48 heures dans les voies génitales – et cesse 2 ou 3 jours après, l'ovule restant vivant pendant ce laps de temps. Si l'ovulation se produit le 15e jour du cycle menstruel – cas le plus fréquent –, la période de fécondité s'étend à peu près du 13e au 18e jour du cycle.

féculent

Aliment glucidique riche en amidon.

   Les féculents sont principalement représentés par les céréales (blé, riz, seigle, etc.), les graines de légumineuses (haricots, lentilles) et les tubercules (pommes de terre, patate douce, topinambour, etc.) ainsi que par les nombreux produits fabriqués à partir de ces aliments (pain, pâtes alimentaires). Dans les pays développés, les féculents sont souvent délaissés au profit d'aliments riches en glucides rapides (sucre, miel, confiture). Pourtant, ils ont des propriétés nutritionnelles importantes : leur richesse en amidon les inscrit dans la catégorie des sources de glucides d'absorption lente -  qui fournissent de l'énergie de façon lente et progressive, surtout s'ils contiennent aussi des fibres. Ainsi, il est recommandé de consommer des féculents avant une activité physique prolongée.

feed-back

rétrocontrôle

Felty (syndrome de)

Syndrome très rare caractérisé par l'association d'une polyarthrite rhumatoïde et d'une neutropénie profonde (baisse des globules blancs neutrophiles), généralement accompagnées d'une splénomégalie (augmentation de la taille de la rate).

   La polyarthrite, qui peut être évolutive ou en rémission, se manifeste par des douleurs localisées à plusieurs articulations. La neutropénie, probablement d'origine immunitaire, provient à la fois d'un défaut de production des cellules neutrophiles et d'un excès de leur destruction ; elle peut provoquer des infections à répétition. Elle est le plus souvent associée à la prolifération d'un clone de lymphocytes T particuliers, dits grands lymphocytes à grains.

   Divers traitements ont été proposés : le lithium contre la neutropénie et la corticothérapie contre la polyarthrite rhumatoïde, par exemple. Le médicament le plus efficace est le méthotrexate à petites doses.

fêlure dentaire

Fracture non ouverte, de profondeur variable, atteignant l'émail, la dentine et/ou la pulpe de la dent.

   Une fêlure horizontale est souvent superficielle et peut ne pas être traitée. En revanche, les fêlures verticales nécessitent un traitement approprié car leur évolution peut aboutir à la perte de la dent.

Voir : fracture dentaire.

féminisation

Atténuation, chez l'homme, des caractères sexuels secondaires masculins, suivie de l'apparition de caractères sexuels secondaires féminins.

   La féminisation peut être provoquée par la castration partielle ou totale (ablation d'un testicule ou des deux), mais également par une insuffisance testiculaire, une tumeur féminisante du testicule ou un traitement par les œstrogènes. Elle ne concerne la voix que si elle précède la puberté. Les modifications portent surtout sur la pilosité faciale et corporelle, qui diminue, tandis que les cheveux poussent davantage. Les contours de la musculature s'adoucissent, les seins se développent, les graisses se répartissent différemment. Parfois, le pénis s'atrophie. Le traitement est spécifique de la cause.

Voir : castration, testicule féminisant.

fémoral

Qui concerne le fémur et, plus généralement, la cuisse.

— Les condyles fémoraux, qui reposent sur l'extrémité supérieure du tibia, participent à l'articulation du genou.

— La tête fémorale, qui s'insère dans le cotyle de l'os iliaque, participe à l'articulation de la hanche.

fémorale (artère, veine)

Vaisseaux situés dans la région de la cuisse.

Artère fémorale

L'artère fémorale commune est l'artère de la cuisse qui fait suite à l'artère iliaque externe au niveau de l'arcade crurale, au pli de l'aine. Elle se divise, 2 centimètres plus bas, en artère fémorale superficielle, qui se prolonge au niveau du genou par l'artère poplitée – qui descend vers le tibia –, et en artère fémorale profonde, qui donne de nombreuses branches irriguant le quadriceps, muscle principal de la cuisse.

Veine fémorale

Deux veines dans la cuisse, la veine fémorale profonde et la veine fémorale superficielle, longent les artères correspondantes avant de se réunir pour former la veine fémorale commune. Cette dernière longe elle-même l'artère fémorale commune et se prolonge par la veine iliaque externe au niveau de l'arcade crurale.

Voir : appareil circulatoire, artère, veine iliaque, artère poplitée, triangle de Scarpa.

fémur

Os long qui forme le squelette de la cuisse.

   Le fémur s'articule en haut avec l'os iliaque et en bas avec le tibia. C'est le lieu d'insertion des principaux muscles de la cuisse. Son extrémité supérieure comprend une saillie articulaire arrondie, appelée tête du fémur, qui s'articule à une cavité osseuse appartenant à l'os iliaque, le cotyle, pour former l'articulation de la hanche, et deux saillies rugueuses, le grand et le petit trochanter. La tête du fémur se raccorde aux deux trochanters par une courte pièce osseuse, le col du fémur. À son extrémité inférieure, le fémur s'arrondit en deux masses, les condyles, séparées par une échancrure profonde, l'échancrure intercondylienne.

PATHOLOGIE

Le fémur peut être le siège de nombreux types de fractures.

— Les fractures du col du fémur surviennent essentiellement chez la femme âgée à la suite d'un traumatisme mineur. Elles sont favorisées par l'ostéoporose (raréfaction du tissu osseux). La douleur est très vive, la marche impossible. La radiographie permet de les classer en deux catégories :

— les fractures cervicales, qui présentent un trait de fracture situé juste sous la tête fémorale ou au niveau du col, sans atteindre les trochanters, et peuvent affecter la synoviale postérieure, traversée par les vaisseaux qui irriguent la tête. La lésion de ces vaisseaux, en interrompant la vascularisation, provoque une nécrose de la tête fémorale, voire une pseudarthrose (formation d'une nouvelle articulation, anormale, due à l'absence de consolidation osseuse) de la fracture. C'est pourquoi, en cas de déplacement modéré des fragments osseux ou chez une personne encore jeune, la fracture sera réduite puis traitée par ostéosynthèse (maintien des fragments par des vis ou des vis-plaques), alors que, chez une personne âgée, la tête du fémur devra être remplacée par une prothèse ;

— les fractures qui montrent un trait de fracture passant au niveau des deux trochanters et épargnant les vaisseaux. L'ostéosynthèse utilise cette fois un clou-plaque.

   Les fractures du col du fémur doivent toutes être opérées afin que la reprise de la marche soit le plus précoce possible et que le malade ne subisse pas les complications d'un alitement prolongé (escarres, infection, phlébite). L'intervention est effectuée sous anesthésie péridurale ou, plus rarement, sous anesthésie générale. La durée de l'immobilisation dépend à la fois de la gravité de la fracture et du traitement institué : lorsque la tête du fémur a été remplacée par une prothèse ou que la fracture, traitée par ostéosynthèse, est peu déplacée, le malade peut s'appuyer sur le membre 2 ou 3 jours après l'intervention ; en revanche, lorsque la fracture est très déplacée et traitée par ostéosynthèse, l'immobilisation peut durer jusqu'à 45 jours, voire 2 mois. La rééducation repose sur la reprise de la marche, qui se fait toujours à l'aide de béquilles ou d'un déambulateur, et sur la kinésithérapie.

— Les fractures de la tête fémorale, très rares, sont généralement associées à une luxation traumatique de la hanche. Leur traitement est souvent orthopédique, parfois chirurgical lorsque la fracture est très déplacée.

— Les fractures isolées du trochanter sont traitées par une mise au repos du membre pendant 6 semaines ou par voie chirurgicale si la fracture est très déplacée. Leur pronostic est excellent.

— Les fractures de la diaphyse fémorale surviennent généralement chez l'adulte après un traumatisme violent. Leur gravité est liée à la fois aux pertes de sang très importantes qu'elles entraînent et aux lésions osseuses, viscérales ou crâniennes qui leur sont souvent associées (polytraumatisme). Elles sont réduites puis consolidées par ostéosynthèse (enclouage centromédullaire ou plaques vissées). Leur pronostic est généralement bon.

— Les fractures de l'extrémité inférieure du fémur sont graves, surtout lorsqu'elles lèsent les surfaces articulaires. Les fractures d'un seul condyle fémoral sont assez facilement traitées par vis, tandis que les fractures en Y, plus complexes, sont difficiles à réduire et à traiter par lame-plaque ou vis-plaque. Il peut en résulter une raideur définitive du genou, si la rééducation, faute d'un assemblage suffisamment solide, n'est pas entreprise rapidement, ou une arthrose du genou en cas de réduction imparfaite des surfaces articulaires.

Voir : coxa plana, coxa valga, coxa vara, cuisse, fracture, maladie de Legg-Perthes-Calvé.