Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

creux poplité

Région du membre inférieur située en arrière de l'articulation du genou.

Synonyme : région poplitée.

   En forme de losange, le creux poplité est limité par l'écartement des muscles ischiojambiers en haut et celui des jumeaux en bas. Dans sa partie médiane et profonde, le creux poplité est un carrefour vasculonerveux composé, d'une part, de l'artère poplitée et de la veine poplitée, d'autre part, du nerf sciatique, qui se divise dans sa partie haute en deux nerfs à fonction motrice et sensitive : le sciatique poplité interne et le sciatique poplité externe. En surface se trouve la veine saphène externe, qui se jette dans la veine poplitée profonde.

PATHOLOGIE

La palpation du creux poplité sur une jambe en demi-flexion permet de déceler un anévrysme (dilatation) de l'artère poplitée. Par ailleurs, la veine saphène externe, lorsqu'elle est atteinte de varices, est ligaturée dans le creux poplité. Enfin, le creux poplité peut être le siège de kystes poplités, formations rondes et remplies de liquide synovial qui surviennent souvent en cas d'hydarthrose chronique du genou.

crevasse

Fissure cutanée peu profonde.

   Les crevasses sont dues au froid (gerçures) ou à une affection dermatologique (dermite chronique, eczéma, psoriasis). Elles siègent en général aux mains et aux pieds et sont souvent douloureuses.

    Le traitement repose sur les antiseptiques pour empêcher l'infection, puis sur différentes pommades cicatrisantes, le plus souvent à base de vitamine A.

Crevasses du sein

Fissures apparaissant fréquemment au cours de l'allaitement et se signalant par des douleurs intenses lors de la tétée, parfois avec saignement.

   En l'absence de traitement, les crevasses du sein risquent d'évoluer vers l'infection (abcès, lymphangite du sein). Une hygiène attentive (toilette quotidienne à l'eau et au savon, lavage des mains au savon et séchage des bouts des seins avant et après chaque tétée), l'utilisation d'un tire-lait ou d'un « bout de sein » lors des tétées et, éventuellement, des crèmes antiseptiques guérissent les crevasses en quelques jours.

cri du chat (maladie du)

Maladie congénitale caractérisée par un ensemble de malformations de la tête et du larynx et un retard mental.

   La maladie du cri du chat est due à la perte du bras court du chromosome 5. Cette aberration chromosomique se manifeste par une petite tête (microcéphalie), un retard mental profond et une déformation du larynx donnant un timbre particulier à la voix de l'enfant (d'où le nom de la maladie). Elle peut être diagnostiquée avant la naissance par l'analyse du caryotype de cellules fœtales, à partir de la 8e semaine de grossesse.

cri du nourrisson

Un des moyens d'expression du petit enfant avant l'acquisition de la parole.

   Les cris trop fréquents ou trop prolongés ont des causes multiples, une infime minorité d'entre celles-ci étant pathologiques.

— Les troubles alimentaires, liés à l'insuffisance des quantités données ou à une trop grande dilution des biberons, provoquent des cris vigoureux ; l'enfant présente des mouvements de succion, il met ses doigts dans sa bouche. Dans d'autres cas, le biberon est donné trop rapidement, la tétine est trop ouverte ou le lait trop liquide : le nourrisson crie de façon vigoureuse avec des grimaces au cours de la prise du biberon, qui est entrecoupée d'éructations sonores dues à l'ingestion d'air ; ou bien la tétée est suivie de cris et d'émission de gaz évoquant des coliques.

— Une perturbation du rythme de vie de l'enfant, par des réveils provoqués pour lui imposer certaines heures de repas, ou par des déplacements en des lieux qui lui sont inconnus, entraîne des cris. Le nourrisson crie au cours de l'endormissement, qui est difficile ; il n'est pas calmé quand on le lève ou il crie dès qu'on le recouche.

— Une modification des relations entre mère et enfant, par exemple lors d'une dépression de la mère, engendre une réaction de l'enfant. Volontiers hyperactif, il s'apaise dans les bras d'une tierce personne.

— Certaines maladies, enfin, provoquent des cris de douleur. Ceux-ci s'accompagnent généralement d'autres signes de maladie (fièvre, pâleur, diarrhée, arrêt des selles, vomissements, douleur à la pression des oreilles). Ils ne ressemblent pas aux autres cris : ils sont plaintifs, plus violents ou aigus. Ce type de cris doit conduire rapidement à une consultation médicale.

cri du nouveau-né

Premier cri du nouveau-né qui traduit son adaptation à la vie extra-utérine.

   Les multiples stimuli sensoriels liés à la sortie de l'utérus (froid, sensations tactiles) déclenchent chez le nouveau-né, par un réflexe nerveux, une ouverture de la glotte et une violente contraction des muscles inspiratoires. La forte dépression ainsi créée dans le thorax provoque une entrée d'air dans l'arbre respiratoire : c'est la première inspiration. Les alvéoles pulmonaires, qui étaient fermées et inutilisées pendant la grossesse, s'ouvrent en se déplissant brutalement. Puis survient la première expiration, elle aussi réflexe, alors que la glotte est partiellement fermée : c'est le premier cri.

   Une absence de cri à la naissance peut indiquer que l'enfant est né endormi, à cause d'une anesthésie pratiquée sur sa mère, ou que ses fonctions vitales ont été endommagées. La plupart du temps, une stimulation manuelle ou une ventilation au masque sont suffisantes pour provoquer ce premier cri.

cricoïde (cartilage)

Cartilage du larynx.

   Le cartilage cricoïde est situé au-dessous de la pomme d'Adam. Il forme ainsi la partie inférieure du larynx, juste au-dessus de la trachée. C'est le seul cartilage complètement circulaire, refermé sur lui-même en anneau, permettant de maintenir cette partie du larynx constamment ouverte.

crise de foie

Trouble digestif sans lien avec une maladie du foie, le plus souvent lié à une indigestion.

crise oculogyre

Spasme des muscles oculomoteurs figeant les globes oculaires dans une orientation fixe, le plus souvent vers le haut.

   La crise oculogyre est également appelée crise de plafonnement. Elle peut s'associer à une rotation involontaire de la tête ; la crise est alors dite oculocéphalogyre, et constitue une manifestation de l'épilepsie.