Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

surrénalectomie

Ablation chirurgicale d'une glande surrénale ou des deux glandes.

INDICATIONS

Une surrénalectomie est indiquée en cas d'hypercorticisme (sécrétion excessive d'hormones corticostéroïdes). Lorsque l'hypercorticisme est dû au syndrome de Cushing, lié à un adénome (tumeur bénigne) d'une surrénale, il ne nécessite qu'une surrénalectomie unilatérale ; en revanche, la maladie de Cushing (stimulation excessive des deux glandes par un adénome de l'hypophyse) nécessite une ablation de l'hypophyse puis, en cas d'échec, des deux glandes surrénales. La surrénalectomie constitue aussi le traitement d'autres tumeurs surrénaliennes (adénome sécrétant de l'aldostérone – responsable d'un syndrome de Conn –, corticosurrénalome, phéochromocytome), ainsi que des tumeurs, de diverses natures, découvertes fortuitement lors d'un examen radiologique, appelées incidentalomes.

DÉROULEMENT ET PRONOSTIC

La surrénale est une glande profonde du rétropéritoine. Elle est accessible soit par devant, en franchissant la cavité péritonéale, soit par l'arrière (voie dite rétropéritonéale). La surrénalectomie par voie chirurgicale est une intervention lourde, et l'ablation par voie vidéo-endoscopique lui est aujourd'hui préférée, hormis en cas de tumeur maligne ou volumineuse. La difficulté de l'intervention, et son pronostic, sont fonction de l'intensité des troubles endocriniens (hypercorticisme, hypersécrétion de catécholamine ou d'aldostérone), et, en cas de tumeur maligne, de son volume et de son extension. L'ablation des deux glandes surrénales nécessite un traitement substitutif, à vie, par des hormones corticosurrénaliennes.

sus-épineux (syndrome du)

syndrome de la coiffe des rotateurs

suspension

Liquide en général aqueux, contenant des substances chimiques ou des corps dispersés à l'état de minuscules particules solides.

   Une suspension comprend des particules assez grosses pour être vues au microscope ordinaire et qui peuvent même rendre le liquide trouble. Elle se distingue de l'émulsion, dans laquelle les corps dispersés ne sont pas à l'état solide mais à l'état de gouttelettes liquides, et de la solution, qui contient des particules infiniment petites (molécules, atomes).

   Les suspensions ne sont pas stables, car les particules sédimentent facilement, sauf si un facteur extérieur intervient (agitation mécanique, par exemple).

   Dans les liquides de l'organisme, notamment le plasma, on trouve de nombreuses particules en suspension : cellules (globules rouges), agrégats de substances chimiques (lipoprotéines), etc. Celles-ci sont trop grosses pour passer telles quelles à travers les filtres de l'organisme : ainsi, elles ne traversent pas le filtre rénal et ne peuvent être éliminées dans les urines.

UTILISATION THÉRAPEUTIQUE

Certains médicaments insolubles dans l'eau (certains antibiotiques notamment) sont administrés par voie orale sous forme de suspensions. Celles-ci doivent être agitées manuellement avant emploi de façon à répartir uniformément le principe actif.

suspension (appareillage en)

Appareillage destiné, chez un malade en position couchée, à maintenir un membre inférieur soulevé.

   Utilisé en cas de traumatisme osseux ou articulaire, et souvent associé à une traction, l'appareillage en suspension est composé d'un portique, fixé à la tête et au pied du lit, sur lequel sont adaptées des mâchoires de fixation et des poulies. Dans ces dernières coulissent des cordelettes qui relient une attelle maintenant le membre à des poids de traction.

   Ses avantages sont nombreux : confort de l'opéré, qui peut changer de position plus facilement, prévention des complications liées à un alitement prolongé (escarres, phlébite, surinfection bronchopulmonaire), mobilité articulaire possible, etc.

suspensoir

Bandage muni de sangles, destiné à maintenir les bourses et à les remonter.

   Un suspensoir est utilisé lorsque les bourses sont gonflées et douloureuses, dans les cas d'orchite (inflammation d'un testicule, causée par exemple par le virus des oreillons) ou de varicocèle (dilatation variqueuse des veines du testicule), et lors des suites opératoires d'interventions sur le scrotum et les testicules. Les sangles, nouées autour du bassin, servent à maintenir le suspensoir en place.

suture

Rapprochement chirurgical des deux berges d'une plaie.

   Une suture est un geste médical qui permet de refermer une plaie accidentelle (coupure) ou une incision chirurgicale et de favoriser ainsi la cicatrisation.

   Le matériel utilisé est soit du fil monté sur une aiguille (suture proprement dite), soit des agrafes montées sur un petit appareil automatique. Dans le premier cas, la suture peut être continue (surjet) ou en plusieurs points séparés (points de suture). Selon le tissu réparé et le type de plaie, on se sert soit de fil résorbable, qui se désagrège spontanément dans un délai allant de quelques jours à quelques mois, soit de fil non résorbable, qui est retiré une fois la cicatrisation obtenue.

Sweet (syndrome de)

Association d'une éruption aiguë fébrile faite de papulonodules (élevures arrondies et de consistance ferme), d'un œdème très important dû à l'infiltration dans le derme de certains globules blancs, les polynucléaires neutrophiles, et d'une augmentation dans le sang de ces polynucléaires neutrophiles.

Synonyme : dermatose aiguë fébrile neutrophilique.

   Le syndrome de Sweet affecte la femme de 30 à 50 ans.

SYMPTÔMES

La maladie se déclare de une à trois semaines après une infection des voies aériennes supérieures. Les papulonodules apparaissent sur le visage, le cou et les membres supérieurs et se disposent en « chaîne de montagnes ». Les lésions, causant une douleur de type tension ou cuisson, s'étendent progressivement pour former des plaques.

TRAITEMENT

Le traitement repose sur la prise de corticostéroïdes par voie orale pendant un à trois mois. L'évolution est généralement favorable.

   Les récidives sont possibles et dépendent de l'affection sous-jacente ; une surveillance sanguine prolongée est nécessaire du fait de la possibilité d'une survenue ultérieure de syndromes myéloprolifératifs.