induction
Période initiale d'une anesthésie générale, pendant laquelle commence l'endormissement du patient.
L'induction est obtenue soit par inhalation, soit par injection d'une substance anesthésique. La première technique, employée chez l'enfant, consiste à faire respirer au sujet un gaz de la famille des halogénés, provoquant son endormissement au bout de quelques bouffées. L'induction par injection consiste à administrer dans une perfusion intraveineuse un hypnotique de la famille des barbituriques, actif en moins de 30 secondes. On lui associe fréquemment un analgésique de la famille de la morphine, un anxiolytique de la famille des benzodiazépines et un curarisant.
induration
Durcissement anormal d'un tissu.
Une induration est due à l'infiltration d'un tissu par des leucocytes et s'observe dans les cas d'inflammation aiguë (furoncle, chancre syphilitique).
La cicatrisation de certaines lésions peut provoquer la formation d'un tissu fibreux et être ainsi responsable d'une induration.
Une tumeur maligne est également susceptible de créer une induration ; toute induration qui n'est pas de nature inflammatoire et qui ne disparaît pas en quelques semaines est suspecte et doit faire l'objet d'un avis médical.
inextirpabilité
Caractère d'un organe ou de tissus (tumeur, par exemple) qu'il n'est pas possible d'enlever chirurgicalement du fait de leur adhérence à des organes vitaux ou de leur trop grande extension.
infarctus
Nécrose (mort tissulaire) survenant dans une région d'un organe et liée à un arrêt brutal de la circulation artérielle.
CAUSES
Un infarctus est dû à l'obstruction de l'artère vascularisant la région nécrosée, par une thrombose (formation d'un caillot sanguin), une embolie (migration d'un caillot ou d'un fragment d'athérome venu d'une autre zone), un spasme du tissu musculaire de la paroi artérielle diminuant son diamètre. L'atteinte est particulièrement fréquente au niveau du myocarde, du cerveau et des poumons, mais elle s'observe aussi dans d'autres organes (rein, os, rate, intestin).
Il existe deux types d'infarctus selon l'anatomie de la circulation artérielle de l'organe atteint. Lorsque la circulation est terminale, le tissu est irrigué par une seule artère, comme c'est le cas pour le cœur, le rein et le cerveau : l'infarctus est dit blanc, par absence totale de sang. Lorsque la circulation comporte deux réseaux artériels, comme dans le poumon, ou un réseau artériel riche en anastomoses (communications entre les vaisseaux sanguins), comme dans l'intestin, la région nécrosée est envahie par le sang venant des anastomoses ou de la deuxième circulation. On parle alors d'infarctus rouge.
SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC
Les symptômes dépendent de l'organe, de la taille de l'infarctus (donc de celle de l'artère responsable) et de l'état de santé du malade. Il existe cependant certaines caractéristiques générales : on observe le plus souvent une violente douleur et un trouble de fonctionnement de l'organe. Le diagnostic repose sur l'électrocardiographie pour un infarctus du myocarde ainsi que sur la radiographie, le scanner et surtout l'artériographie.
TRAITEMENT ET PRONOSTIC
Le traitement est fondé sur les médicaments thrombolytiques et/ou anticoagulants ou sur la chirurgie par désobstruction de l'artère et ablation de la zone nécrosée.
Un infarctus de l'intestin évolue toujours, en l'absence de traitement, vers le décès, alors qu'un infarctus du myocarde peut guérir spontanément en laissant une cicatrice ou ne provoquer aucun symptôme (infarctus dit « méconnu » ou « ambulatoire »), tous les intermédiaires étant possibles du point de vue du pronostic.
infarctus cérébral
Nécrose d'une partie plus ou moins importante de l'encéphale, liée à l'obstruction d'une des artères qui l'irriguent.
Synonyme : ramollissement cérébral.
L'infarctus cérébral est la forme la plus grave de l'ischémie cérébrale (diminution des apports sanguins artériels au cerveau). La cause le plus fréquemment constatée en est une thrombose (obstruction par un caillot, ou thrombus), favorisée par la présence, à l'intérieur de l'artère, d'une plaque d'athérome (dépôt de cholestérol). Une deuxième cause est l'embolie, migration d'un fragment de thrombus ou d'une plaque d'athérome situés en amont, sur une artère (carotide ou aorte thoracique) ou dans le cœur.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Ils dépendent du territoire cérébral de la nécrose, donc de l'artère concernée. L'obstruction d'une branche de la carotide interne provoque une hémiplégie, parfois une aphasie (trouble du langage). L'obstruction d'une branche du tronc basilaire (artère née de la réunion des deux artères vertébrales, à destinée cérébrale postérieure) provoque soit des troubles visuels complexes (perte d'une partie du champ visuel, trouble de la reconnaissance visuelle), soit un syndrome alterne (hémiplégie d'un côté, paralysie du visage de l'autre côté) ou un syndrome cérébelleux et vestibulaire (troubles de la coordination des mouvements, vertiges).
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Le diagnostic reposait jusqu'à présent sur un examen au scanner aux rayons X. L'I.R.M., réalisée en urgence, est actuellement l'examen de choix, car il permet de mieux évaluer l'importance de l'infarctus et surtout de visualiser le tissu cérébral intact qui peut être traité préventivement. D'autres examens (échographie du cœur, Doppler des carotides) visent à rechercher la cause de l'infarctus.
Le traitement, à la phase aiguë, est surtout celui des symptômes : il vise à maintenir les fonctions vitales, à éviter l'extension des lésions et les complications liées à l'alitement. Lorsque l'infarctus est décelé très tôt (dans un délai estimé généralement à 3 heures), le patient peut bénéficier d'une thrombolyse (injection d'un produit capable de recanaliser l'artère occluse). À long terme, les médicaments anticoagulants ou antiagrégants évitent les récidives. L'évolution se fait habituellement vers une récupération progressive du ou des déficits neurologiques (motricité, langage) ; elle est aidée par la mise en œuvre d'une rééducation adaptée.
Voir : ischémie, nécrose.