Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

asthme (suite)

Asthme grave

Si la crise d'asthme est la plus impressionnante mais la plus bénigne des dyspnées aiguës, les asthmes évolués et rebelles sont souvent graves. C'est le cas de l'asthme à dyspnée continue et de l'asthme aigu grave, déficience respiratoire aiguë pouvant survenir chez tout asthmatique. Son apparition est favorisée par une insuffisance du traitement de fond par les corticoïdes inhalés. Le malade est en proie à une succession de crises asthmatiques intenses pouvant conduire à l'asphyxie. L'asthme aigu grave s'installe généralement en quelques heures ou quelques jours, mais peut parfois survenir sans signes avant-coureurs. La mesure des gaz du sang révèle une hypoxie (diminution du taux d'oxygène sanguin), voire une hypercapnie (augmentation du taux de gaz carbonique sanguin).

   Une hospitalisation en urgence est indispensable. Le traitement repose sur la mise sous oxygène, la prise à fortes doses de bronchodilatateurs et l'injection de corticostéroïdes. Dans les cas les plus graves, une ventilation assistée peut être nécessaire.

Prévention et surveillance de l'asthme

Chaque fois que cela est possible, il faut tenter d'éviter tout contact avec l'allergène : utilisation d'une literie synthétique, de produits acaricides en cas d'allergie aux acariens, dépoussiérage soigneux du lieu d'habitation. Quand l'éviction de l'allergène est impossible et si cet allergène est unique, une désensibilisation spécifique peut être proposée (par injections de doses croissantes d'allergène). Un bilan allergologique est donc souhaitable (tests cutanés).

   La surveillance des patients asthmatiques est réalisée par la mesure du volume expiratoire maximal par seconde (V.E.M.S.), qui permet d'apprécier le degré d'obstruction bronchique, d'évaluer la sévérité d'une crise, d'adapter le traitement de fond au patient, de prévenir les rechutes. Les patients se surveillent à l'aide d'un débitmètre de pointe (peak flow).

Pronostic de l'asthme

La fréquence et la gravité des crises d'asthme sont variables selon l'âge du patient. Les traitements actuels permettent la plupart du temps de mener une vie normale à condition de maintenir un traitement de fond, même en l'absence de crise.

Voir : allergie, antiasthmatique, insuffisance cardiaque.

Asthme et sport

L'exercice physique, surtout à l'air froid, peut entraîner une crise d'asthme. Lors d'un exercice d'intensité modérée et de courte durée, celle-ci se déclenche généralement après l'arrêt de l'effort pour s'apaiser spontanément en 30 minutes. Parfois, elle peut survenir pendant un effort prolongé, obligeant le sportif à relâcher son rythme, voire à interrompre momentanément son activité. Dans ce dernier cas, la crise s'apaise alors en quelques minutes.

   La pratique régulière d'un sport est souhaitable dans la majorité des cas. La natation en atmosphère chaude et humide est le sport privilégié pour les personnes asthmatiques. Certains sports d'endurance (course à pied, ski de fond) sont mal tolérés si une période d'échauffement n'est pas respectée. En revanche, les sports de combat, le cyclotourisme, les sports de ballon sont le plus souvent bien tolérés. Un traitement médicamenteux avant l'effort est conseillé ; les bêtamimétiques et le cromoglycate de sodium sont particulièrement efficaces.

astigmatisme

Défaut optique résultant d'une courbure non sphérique mais torique de la cornée le plus souvent, et plus rarement du cristallin ou de l'ensemble du globe oculaire.

   L'astigmatisme est congénital ou acquis (dû à la cicatrice d'une lésion). Il se traduit par une déformation des images : par exemple, l'image d'un point apparaît sous la forme de deux droites perpendiculaires. Une personne atteinte d'un léger astigmatisme peut avoir une bonne vue mais ressentir une certaine fatigue visuelle. Elle est parfois en même temps myope ou hypermétrope.

   L'astigmatisme cornéen est évalué par la mesure des rayons de courbure par un autoréfractomètre ou, mieux encore, par un topographe cornéen. Le degré d'astigmatisme s'exprime en dioptries positives ou négatives dans un axe donné.

   L'astigmatisme se corrige soit par le port de verres cylindriques d'axe variable, soit par des lentilles de contact toriques ou par la chirurgie réfractive.

astragale

Os court du pied en forme de poulie, situé entre l'extrémité inférieure de la jambe et le calcanéum, qui forme le sommet de la voûte tarsienne et joue un rôle essentiel dans les mouvements de flexion-extension du pied.

   Les fractures de l'astragale, assez rares, surviennent toujours après un traumatisme violent, le plus souvent un accident sur la voie publique. Leur traitement est soit orthopédique (avec réduction externe et immobilisation plâtrée), soit chirurgical. Les principales complications sont la non-consolidation de la fracture, l'arthrose de la cheville et la nécrose osseuse.

astringent

Substance qui assèche et resserre les tissus.

   Les astringents tels que le nitrate d'argent, le permanganate de potassium et le sulfate de zinc sont surtout utilisés en cosmétique ; leur usage médical fait appel à leur propriété antiseptique. Ils sont appliqués sur la peau pour faciliter certaines cicatrisations.

astrocytome

Tumeur maligne du système nerveux central se développant aux dépens des astrocytes (cellules constitutives du tissu de soutien du système nerveux central).

DIFFÉRENTS TYPES D'ASTROCYTOME

Les astrocytomes n'ont pas la même évolution selon leur localisation.

— Les astrocytomes des hémisphères cérébraux surviennent chez l'adulte entre 30 et 50 ans. Ils sont très infiltrants (sans limite nette) et peuvent envahir le tissu cérébral. Ces astrocytomes se révèlent souvent par des manifestations épileptiques. Leur évolution est très lente.

— Les astrocytomes du cervelet touchent surtout l'enfant et se révèlent par une hypertension intracrânienne et un syndrome cérébelleux.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic est généralement aisé grâce au scanner cérébral et à l'I.R.M. L'ablation chirurgicale de l'astrocytome est, en général, la première étape du traitement. Elle doit être aussi complète que possible, mais elle est rarement totale compte tenu du caractère infiltrant des astrocytomes. Pourtant, même partielle, elle permet de diminuer la compression du tissu cérébral sain en réduisant le volume de la tumeur et facilite l'action du traitement médical complémentaire (radiothérapie et parfois chimiothérapie par voie intraveineuse ou intracarotidienne).