dacryoadénite
Inflammation, aiguë ou chronique, de la glande lacrymale.
Les causes d'une dacryoadénite sont des infections aujourd'hui rares dans les pays développés : gonococcie pour la forme aiguë ; tuberculose, trachome ou syphilis pour la forme chronique. L'inflammation se caractérise par une tuméfaction à l'angle externe de l'œil, qui peut être douloureuse et s'accompagner d'œdème. Le diagnostic repose sur l'examen clinique. Le traitement fait appel aux anti-infectieux locaux ou généraux.
dacryocystite
Inflammation, aiguë ou chronique, du sac lacrymal, situé entre l'angle interne de l'œil et le nez.
CAUSES
Une dacryocystite est le plus souvent due à l'obstruction du canal lacrymonasal, qui relie le sac lacrymal au nez et qui se trouve à proximité de chaque orifice nasal. Cette obstruction, liée à une infection ou à une irritation chronique, provoque un arrêt de la circulation lacrymale et favorise l'infection du sac lacrymal.
SYMPTÔMES ET SIGNES
— La dacryocystite aiguë se manifeste par une tuméfaction arrondie, rouge, chaude et douloureuse, située entre l'angle interne de l'œil et l'aile du nez, et par un larmoiement. Si un abcès se forme, le centre de la tuméfaction devient mou, blanchâtre, avec amincissement de la peau.
— La dacryocystite chronique entraîne un larmoiement et une mucocèle (kyste contenant du mucus) du sac lacrymal, masse ferme et indolore dont la pression entraîne la sortie de mucus par l'orifice lacrymal.
TRAITEMENT
Il repose sur une dacryocystorhinostomie (désobstruction chirurgicale du canal lacrymonasal), qui consiste à faire communiquer par une large ouverture dans la paroi osseuse le sac lacrymal et la fosse nasale et à aboucher le sac lacrymal à la muqueuse nasale, court-circuitant ainsi le canal lacrymonasal obturé.
Dalibour (eau de)
Solution utilisée pour ses propriétés antiseptiques sur la peau.
L'eau de Dalibour contient du sulfate de cuivre et du sulfate de zinc, éléments présents dans divers autres produits du commerce, notamment pommades et crèmes. Ces sulfates ont pour propriétés d'être antiseptiques et d'inhiber la croissance de certaines bactéries et de certains champignons microscopiques, souvent sans les tuer.
L'eau de Dalibour, appliquée localement, est utilisée en traitement d'appoint lors d'infections cutanées relativement bénignes. Des réactions allergiques peuvent toutefois se produire sur la peau, ce qui nécessite l'interruption du traitement.
daltonisme
Trouble héréditaire de la vision des couleurs, notamment du rouge et du vert.
C'est le physicien et chimiste britannique John Dalton (1766-1844) qui décrivit le premier ce trouble, dont il était lui-même atteint. Le daltonisme est beaucoup plus fréquent chez les hommes (touchant de 2 à 8 % d'entre eux) que chez les femmes (atteignant 0,5 % d'entre elles), ce qui s'explique, comme pour l'hémophilie, par le mode de transmission de la maladie.
CAUSE ET SYMPTÔMES
La transmission du daltonisme est héréditaire, de type récessif, et liée au sexe : le gène porteur se trouve sur le chromosome X ; un garçon qui l'a reçu de sa mère développe toujours la maladie, une fille ne la développe que si elle l'a reçu de son père et de sa mère. L'anomalie de la vision est due à un trouble fonctionnel des cônes de la rétine, qui permettent la perception des couleurs.
Le daltonisme se manifeste par une confusion du bleu-vert et du rouge. Selon le degré de gravité de son trouble, le sujet peut voir ces couleurs affaiblies ou en gris, avec des variations d'intensité.
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Le daltonisme est dépisté de façon de plus en plus systématique, en particulier dans le cadre de la médecine du travail. Pour le détecter, on présente au patient un atlas d'Ishihara, constitué d'un fond de pastilles colorées sur lequel se détache un chiffre composé de pastilles d'une couleur différente. La difficulté de lecture du chiffre indique le degré de gravité du daltonisme.
Il n'y a pas de traitement spécifique de cette anomalie, qui par ailleurs n'est pas gênante dans la vie courante et peut même être ignorée du sujet. Cependant, le daltonisme interdit l'exercice de certaines professions où il est fait usage de signalisations rouges et vertes (chemins de fer, aviation).
Voir : vision.
dantrolène
Médicament utilisé dans le traitement de l'hypertonie (raideur des muscles du squelette).
Le dantrolène agit directement sur le muscle en le décontractant (myorelaxant). Il est prescrit par voie orale au cours d'hypertonies provoquées par une affection neurologique (hémiplégie, sclérose en plaques). Par ailleurs, il est employé par voie injectable en milieu hospitalier au cours d'un syndrome très rare, l'hyperthermie maligne (fièvre élevée par augmentation de l'activité des organes), provoquée par des anesthésiques volatils chez des sujets prédisposés. Les effets indésirables possibles sont des troubles digestifs (vomissements, diarrhée, douleurs, atteinte du foie), neuropsychiques (fatigue, somnolence, vertiges), urinaires (incontinence) et cutanés (éruptions).
Darier (maladie de)
Maladie cutanée caractérisée par des lésions croûteuses et cornées malodorantes, dues à une kératinisation des cellules de l'épiderme (dyskératose), aboutissant à une dislocation de celles-ci (acantholyse).
La maladie de Darier est une maladie héréditaire rare qui se transmet sur le mode autosomique dominant : le gène porteur de la maladie est situé sur un chromosome autosome – non sexuel – et il suffit qu'il soit reçu de l'un des parents pour que l'enfant développe la maladie.
Le signe le plus caractéristique est la formation de petites papules arrondies de moins de 1 centimètre de diamètre, légèrement en saillie et à la surface grisâtre et rugueuse, qui siègent symétriquement sur le visage et sur le tronc. Ces papules peuvent être associées à de petites lésions planes semblables à des verrues, situées sur le dos des mains.
ÉVOLUTION
La maladie de Darier débute dès l'enfance, entre 8 et 16 ans, puis évolue de façon chronique et peut se compliquer, notamment, d'une surinfection grave généralisée de la peau avec risque d'extension aux muqueuses, en particulier celles de l'œsophage et des voies aériennes supérieures (pharynx, larynx, fosses nasales).
Le pronostic reste réservé du fait des complications et de la faible efficacité du traitement.
Voir : acantholyse, dyskératose.