crural
Qui concerne la cuisse.
— Le nerf crural, dont une des branches innerve le quadriceps crural, est formé de trois branches du plexus lombaire. Il chemine dans la paroi lombaire et le petit bassin avant de pénétrer dans la cuisse. L'atteinte du nerf crural se traduit par une impossibilité d'extension et de flexion du membre correspondant.
— Le quadriceps crural est un muscle puissant de la face antérieure de la cuisse. Il est composé de quatre faisceaux distincts : le crural proprement dit, le droit antérieur, le vaste externe et le vaste interne. Ces faisceaux sont placés sur la face antérieure du fémur et de l'os iliaque et convergent pour former le tendon du quadriceps, qui s'insère sur la rotule et se prolonge par le tendon rotulien. Le quadriceps crural a pour rôle d'étendre la jambe dans le prolongement de la cuisse et de fléchir la cuisse sur le bassin.
cruralgie
Au sens strict, douleur de la cuisse.
En pratique, le terme de cruralgie est réservé aux névralgies (douleurs vives ressenties sur le trajet d'un nerf) et aux radiculalgies (douleurs liées à la souffrance de la racine postérieure d'un nerf rachidien) crurales, qui sont à l'origine de douleurs siégeant à la face antérieure de la cuisse.
Selon la racine nerveuse atteinte, la douleur se propage de la cuisse au genou, voire jusqu'au tibia. Au début de la maladie, la douleur peut empêcher le malade de dormir. Elle s'atténue en 3 à 6 semaines dans les cruralgies dites « banales », dues le plus souvent à un conflit discoradiculaire (hernie discale) ou à une arthrose postérieure où s'est développé un kyste. Une cruralgie peut, plus rarement, être due à une infection discale (spondylodiscite) ou à une atteinte osseuse (métastase le plus souvent, myélome). Elle peut aussi révéler une compression nerveuse provoquée par une lésion quelconque, bénigne, maligne ou infectieuse, se développant sur le trajet du nerf.
Cruveilhier-Baumgarten (syndrome de)
Syndrome rare caractérisé par une perméabilité anormale des veines périombilicales, permettant la constitution de volumineuses dilatations veineuses autour de l'ombilic.
Le sang circule à grand débit dans les veines dilatées, ce qui provoque un frémissement perceptible à la palpation. Cette affection survient au cours d'une hypertension portale, généralement liée à une cirrhose. L'existence de ce syndrome ne constitue pas un facteur particulier de gravité et n'appelle pas de traitement spécifique.
cryochirurgie
Utilisation du froid au cours d'une intervention chirurgicale.
INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS
Les indications de la cryochirurgie recouvrent de multiples spécialités médicales. En dermatologie, son terrain d'élection, elle permet de traiter des tumeurs bénignes ou malignes, uniques ou multiples, même en cas de récidive. La cryochirurgie est utilisée en ophtalmologie (cataracte, décollement de rétine). Certaines lésions de l'anus et du rectum (hémorroïdes, par exemple) peuvent être opérées par cette méthode. Enfin, depuis peu, on y recourt lors de certains cancers du foie (quand ils ne sont pas trop évolués) ou pour détruire une tumeur obstruant les grosses bronches.
La cryochirurgie est contre-indiquée chez les sujets ayant des manifestations pathologiques lors de l'exposition au froid (urticaire ou trouble de la circulation déclenchés par le froid) et sur certaines régions cutanées (cuir chevelu, zones proches d'un cartilage, membres inférieurs). De plus, elle interdit tout examen au microscope puisque le tissu pathologique est détruit, ce qui soulève des problèmes dans le cas des cancers : on ne peut être sûr de la nature exacte de la tumeur (si une biopsie n'a pas été réalisée au préalable).
TECHNIQUE
La source de froid habituellement employée est l'azote liquide, soit par pulvérisation, soit par l'intermédiaire d'une sonde refroidie appliquée sur la lésion. L'appareillage comprend aussi des instruments permettant de vérifier l'abaissement de température (de – 80 °C à – 160 °C).
La cryochirurgie en profondeur de l'organisme nécessite une anesthésie générale. En dermatologie, au contraire, le traitement, plus superficiel, est très simple et relativement indolore dans l'immédiat, car le froid insensibilise les terminaisons nerveuses.
Dans le cas fréquent de cryochirurgie d'une tumeur cutanée, la lésion évolue après le traitement en trois phases : d'abord blanche, elle devient rouge violacé, œdémateuse, parfois surmontée d'une bulle et, dans certains cas, très douloureuse pendant 24 ou 48 heures ; puis elle se nécrose, prenant une coloration noire ; enfin, 30 à 40 jours plus tard se forme la cicatrice définitive, fine et souple, mais souvent décolorée.
Voir : cryothérapie.
cryoglobuline
Immunoglobuline anormale précipitant à des températures inférieures à 37 °C.
Il existe plusieurs types de cryoglobulines. Celles qui sont dites « de type I », monoclonales (provenant d'un seul groupe de cellules issues d'une cellule initiale unique), se rencontrent au cours de proliférations lymphoplasmocytaires. Les cryoglobulines mixtes (provenant de plusieurs populations de cellules), dites « de types II et III », sont formées d'un complexe de deux immunoglobulines et sont associées à des maladies auto-immunes ou virales (hépatite C).
SYMPTÔMES ET TRAITEMENT
Les signes pathologiques associés à la présence de cryoglobulines sont variés. On peut observer des signes cutanés, vasomoteurs (troubles circulatoires, comme dans le syndrome de Raynaud) ou des complications rénales et neurologiques.
Le traitement est celui de la cause. Il est éventuellement associé à une plasmaphérèse (épuration du sang des immunoglobulines anormales).
cryothérapie
Traitement utilisant le froid sous forme de glace, de sachets chimiques congelés ou de gaz (cryoflurane).
La cryothérapie est utilisée pour atténuer la douleur, lutter contre l'inflammation et l'œdème. Le froid réalise une vasoconstriction (réduction du calibre des vaisseaux), qui diminue le débit sanguin.
La cryothérapie fait partie du traitement initial des entorses, des déchirures musculaires et des lésions des tendons. Elle consiste en l'application de glace (entourée d'un linge) ou de gaz sur la peau. L'application dure au minimum 20 minutes et est renouvelée plusieurs fois par jour pendant 2 à 6 jours en fonction de la lésion.
La cryothérapie est également utilisée pour détruire par congélation de petites tumeurs cutanées bénignes (verrues, kératoses, tumeurs séborrhéiques) et aussi, au moyen de dispositifs de circulation de fluide glacial, pour détruire par voie endoscopique des hémorroïdes et des petites tumeurs bronchiques et prostatiques.
Voir : cryochirurgie.