Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sclérose en plaques (suite)

PRONOSTIC

Il est très variable. La forme la plus courante se caractérise par une succession de poussées entrecoupées de rémissions d'une durée très variable avec, lors des premières manifestations de la maladie, une régression totale des signes, puis leur persistance croissante, ce qui aboutit à une invalidité progressive. Il existe également des formes immédiatement invalidantes (poussées initiales non suivies de rémission), des cas où l'évolution est progressive et continue, mais également des formes bénignes (10 à 15 % des cas), qui se traduisent par un petit nombre de poussées et une rémission très longue ou définitive.

Voir : myéline.

sclérose latérale amyotrophique

maladie de Charcot

sclérotique

Membrane fibreuse blanchâtre, très résistante, qui enveloppe l'œil sur presque toute sa surface.

Synonyme : sclère.

STRUCTURE

Épaisse de 1 millimètre, la sclérotique, appelée couramment blanc de l'œil, se prolonge en avant par la cornée, transparente et de forme plus bombée. À l'arrière se situe l'orifice de sortie du nerf optique, en regard de la papille. La sclérotique est également percée, à l'avant, par les orifices des vaisseaux ciliaires.

   La sclérotique est recouverte de l'épisclère, membrane fibro-élastique vascularisée qui joue le rôle d'une gaine synoviale facilitant les mouvements du globe oculaire. Sa face interne est en contact avec la choroïde. Elle est peu vascularisée, ce qui explique la lenteur de sa cicatrisation.

EXAMENS

La partie antérieure de la sclérotique est visible, à l'examen au biomicroscope, à travers la conjonctive et l'épisclère. Le scanner et l'échographie oculaire permettent une approche de sa portion postérieure.

PATHOLOGIE

En dehors des traumatismes, la sclérotique peut être le siège d'affections dégénératives (scléromalacie) et surtout inflammatoires (sclérite). Toutefois, en raison de sa structure fibreuse et de sa faible vascularisation, elle est assez rarement atteinte par un processus pathologique.

Voir : sclérite, scléromalacie.

scoliose

Incurvation latérale pathologique de la colonne vertébrale (rachis).

   Une scoliose peut être permanente ou non, c'est-à-dire présente ou non dans toutes les positions du rachis. Lorsqu'elle affecte le rachis dorsal, elle entraîne parfois des déformations (gibbosités) importantes.

DIFFÉRENTS TYPES DE SCOLIOSE

Il en existe trois, de gravité diverse.

— Les attitudes scoliotiques sont caractérisées par une incurvation latérale droite ou gauche du rachis, visible en position debout, qui se corrige lorsque le sujet se penche en avant. Elles sont le plus souvent dues à une inégalité de longueur des jambes, phénomène fréquent au cours de la croissance mais qui peut persister à l'âge adulte. Elles nécessitent une surveillance particulière chez les sujets en période de croissance.

— Les scolioses antalgiques, particulièrement douloureuses, accompagnent un lumbago ou une sciatique lombaire. En principe, elles se corrigent lorsque leur cause est traitée, mais elles peuvent persister, voire se transformer en scoliose vraie, avec rotation des corps vertébraux. Elles nécessitent donc une surveillance régulière.

— Les scolioses vraies, également appelées scolioses osseuses ou scolioses structurales, se subdivisent en trois catégories différentes. Les scolioses par malformation congénitale d'une vertèbre (la moitié seulement d'une vertèbre s'est développée) existent dès la naissance et sont souvent évolutives. Les scolioses par déformation acquise d'une ou de plusieurs vertèbres (séquelles d'un mal de Pott, par exemple) peuvent être très importantes. Les scolioses idiopathiques, caractérisées par une rotation des vertèbres, débutent dans l'enfance et s'aggravent pendant toute la croissance sans entraîner de douleur.

DIAGNOSTIC

Il repose sur l'examen clinique, sur certaines mesures prises sur l'axe vertébral et affinées d'après les clichés radiologiques. La scoliose est ainsi définie par son siège précis (dorsal, lombaire) et par l'importance en degrés de l'angulation observée entre les vertèbres.

TRAITEMENT

Les courbures scoliotiques doivent être mesurées périodiquement. Si elles sont modérées, elles relèvent d'une gymnastique appropriée et d'un traitement orthopédique (corset, plâtre).

   Seules les scolioses évolutives ou importantes doivent être opérées mais, dans la mesure du possible, pas avant la fin de la croissance osseuse du rachis. Le plus souvent, le traitement consiste, après avoir corrigé du mieux possible les courbures anormales, à souder les vertèbres atteintes par une greffe osseuse (arthrodèse). Ce geste, presque toujours associé à une ostéosynthèse postérieure et/ou antérieure (pose d'une plaque ou d'une tige), permet de redresser la colonne vertébrale, au prix cependant d'une certaine raideur.

   Les lombostats sont d'une grande utilité pour traiter certaines scolioses lombaires qui deviennent douloureuses et évolutives à l'âge adulte : altération des disques intervertébraux, voire compression de racines nerveuses ou de la moelle épinière, ayant pour conséquence des complications neurologiques graves.

Voir : cyphoscoliose, lombostat, rachis.

scorbut

Maladie aiguë ou chronique due à une carence en vitamine C d'origine alimentaire.

   Le scorbut se rencontrait autrefois à l'état endémique dans les prisons, sur les bateaux et, de façon générale, chez toutes les personnes ayant une alimentation pauvre en légumes et en fruits frais.

   Cette maladie se traduit par des hémorragies, des troubles de l'ossification, des altérations des gencives, une grande fatigabilité, une moindre résistance aux infections. Elle se guérit par l'administration de vitamine C. Actuellement, la qualité et la diversification de l'alimentation rendent peu probable l'apparition d'un scorbut, d'autant que la quantité de vitamine C nécessaire à sa prévention est très faible, de l'ordre de 20 milligrammes par jour.

Voir : vitamine C.

scotch-test

Examen dermatologique permettant de déterminer une infection par certains champignons microscopiques ou l'infestation par certains vers intestinaux.

   Le Scotch-test, très simple, est particulièrement utilisé dans le diagnostic des mycoses superficielles de l'épiderme, notamment du pityriasis versicolor, et, surtout chez l'enfant, de l'oxyurose (infestation par un ver parasite, l'oxyure). Il consiste à appliquer un fragment de papier collant transparent (Scotch) sur une lésion de la peau ou des muqueuses (marge anale en cas de suspicion d'oxyurose). Le Scotch est ensuite fixé sur une lame de verre puis examiné au microscope afin de rechercher les éléments qui s'y sont collés.

   Ce test n'entraîne pas d'effets secondaires. Les résultats sont connus le jour même, dès l'identification de l'agent responsable.