ovule
Cellule féminine (gamète) de la reproduction.
L'ovule est le gamète femelle issu de la maturation d'un ovocyte. L'ovule est logé dans une sorte de petit kyste de la paroi du follicule ovarien qui, au 14e jour du cycle menstruel, se rompt pour réaliser l'ovulation. Libéré, l'ovule est happé par les franges du pavillon de la trompe utérine et s'achemine dans celle-ci vers l'utérus, où il sera éventuellement fécondé par un spermatozoïde et deviendra un œuf.
Voir : gamète, ovocyte, ovogenèse.
ovule gynécologique
Substance médicamenteuse compacte, de consistance molle ou dure et de forme ovoïde, que la femme introduit dans son vagin pour traiter une pathologie locale ou pratiquer une contraception.
Les ovules gynécologiques sont essentiellement composés de produits anti-infectieux (antibactériens, antiparasitaires ou antimycosiques) ou de produits contraceptifs (spermicides), mais on trouve aussi sous cette forme des œstrogènes, prescrits après la ménopause pour remédier à une sécheresse vaginale
Ovules anti-infectieux
Ces substances médicamenteuses représentent le principal mode de traitement des infections vaginales, qui se traduisent généralement par des leucorrhées (pertes blanches). Les infections ainsi traitées peuvent être soit des infections bactériennes polymicrobiennes, soit des infections mycosiques (candidoses), ou des infections parasitaires (trichomonas).
MODE D'ADMINISTRATION ET EFFETS INDÉSIRABLES
Le traitement consiste à introduire un ovule le soir au coucher ; ce geste peut être répété 3 soirs de suite, ou après les règles suivantes, car celles-ci favorisent dans certains cas les récidives infectieuses. Ce traitement local s'associe à des règles d'hygiène intime et à un traitement du partenaire sexuel. De rares effets indésirables (sensations de brûlure) sont signalés.
Ovules spermicides
Ces substances médicamenteuses, associées au préservatif masculin, sont utilisées comme moyens de contraception locale. Elles contiennent un principe actif, le chlorure de benzalkonium ou le nonoxynol 9, mêlé à un excipient. L'ovule fond à la température du corps et libère une mousse qui forme une barrière stable contre les spermatozoïdes, également détruits par le principe actif. Outre leur effet contraceptif, les ovules contenant du chlorure de benzalkonium possèdent une action antiseptique.
INDICATIONS
Ce mode de contraception est surtout indiqué en cas de contre-indication temporaire ou définitive à la contraception orale ou au stérilet, ou bien après un accouchement ou une interruption de grossesse, au cours de la préménopause, lors de l'allaitement ou de contraception épisodique. L'utilisation d'ovules gynécologiques est également possible lors d'un oubli ou d'un retard dans la prise d'un comprimé œstroprogestatif (pilule) et doit alors se prolonger tout au long du cycle, accompagnant la prise des pilules suivantes.
MODE D'ADMINISTRATION ET PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
La femme, allongée, place l'ovule au fond du vagin, de 5 à 10 minutes avant le rapport. La protection est efficace entre 2 et 4 heures. Un nouvel ovule doit être introduit avant tout nouveau rapport. Il faut absolument proscrire toute toilette vaginale avant le rapport sexuel et de 6 à 8 heures après, pour conserver une protection maximale. En revanche, la toilette externe est possible avec de l'eau pure immédiatement après.
oxalate de calcium
Principal composant des calculs urinaires.
La formation des calculs d'oxalate de calcium peut avoir de nombreuses causes : maladie congénitale (oxalose), présence excessive d'acide oxalique ou de calcium dans les urines ou de calcium dans le sang, ou encore simple concentration excessive de l'urine, par consommation insuffisante de boisson. Les calculs siègent dans les voies urinaires (calices, bassinet) ; quand ils s'engagent dans l'uretère et s'y bloquent, ils déclenchent une crise de colique néphrétique. Ils sont visibles à la radiographie ; l'urographie intraveineuse et l'échographie permettent de les localiser très précisément afin de déterminer leurs conséquences sur l'écoulement de l'urine.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Dans bien des cas, les petits calculs sont expulsés spontanément lors d'une miction. Cependant, on peut aussi les enlever par chirurgie conventionnelle (pyélotomie, urétérotomie, etc.) ou endoscopique, ou encore les détruire à l'aide d'ondes de choc (lithotripsie extracorporelle).
La prévention des calculs d'oxalate de calcium repose sur une consommation abondante de boissons (eau faiblement minéralisée) afin d'augmenter en permanence le flux urinaire. Dans certains cas, on fait appel à des régimes alimentaires appauvris en calcium ou en acide oxalique. Des diurétiques, comme l'hydrochlorothiazide, peuvent être prescrits pour diminuer le taux de calcium dans les urines lorsque celui-ci est trop important.
Voir : lithiase.
oxalose
Accumulation dans les différents tissus de l'organisme, et notamment dans les reins, de cristaux d'oxalate de calcium, liée à une production excessive d'acide oxalique.
Synonyme : hyperoxalurie congénitale.
L'oxalose est une maladie héréditaire à transmission autosomique récessive : le gène en cause, situé sur les chromosomes non sexuels, doit être reçu du père et de la mère pour que l'enfant développe la maladie.
SIGNES ET DIAGNOSTIC
La maladie, qui se révèle généralement dans la petite enfance, se traduit par des coliques néphrétiques (douleurs dues à une obstruction de l'uretère par des calculs d'oxalate de calcium), par la présence de dépôts d'oxalate de calcium dans le tissu rénal et surtout par une insuffisance rénale chronique. Les dosages sanguins et urinaires révèlent des taux très élevés d'acide oxalique.
TRAITEMENT
Lorsque l'insuffisance rénale est encore modérée, le fait de boire beaucoup permet de ralentir la formation des calculs et des dépôts dans les tissus. À un stade très avancé, une épuration du sang par hémodialyse devient indispensable. La pratique d'une greffe rénale est discutée, la maladie récidivant sur le greffon.
oxalurie
Taux d'acide oxalique dans l'urine.
Dans l'urine, l'acide oxalique se trouve en général sous forme d'oxalate de calcium, plus rarement sous forme d'oxalate de magnésium ou de sodium. Les quantités normalement excrétées sont inférieures à 35 grammes par 24 heures.
Une hyperoxalurie (présence excessive d'acide oxalique dans les urines) peut être due à une oxalose (maladie héréditaire entraînant une production excessive d'acide oxalique) ou à un régime trop riche en aliments à forte teneur en acide oxalique (thé, café, oseille, épinards, haricots verts). Elle entraîne la formation de calculs rénaux et urinaires. Il est alors recommandé de boire des eaux alcalines et de suivre un régime pauvre en acide oxalique.