poche parodontale
Approfondissement du sillon gingival dû à l'évolution d'une atteinte du tissu de soutien de la dent, le parodonte (cément, ligament, os alvéolaire, gencive).
La gencive marginale, bande gingivale qui entoure la dent, laisse un espace libre d'une épaisseur de 1 à 1,5 millimètre : c'est le sillon gingival. Une fois la poche parodontale constituée, elle entraîne la formation autour de la dent d'un réservoir microbien, véritable foyer inflammatoire chronique dû à la stagnation de la plaque dentaire et du tartre, qui auto-entretient l'évolution d'une parodontopathie. Les forces qui s'exercent sur la dent lors de la mastication et de la déglutition peuvent aggraver cet état, surtout lorsqu'une grande partie des tissus de soutien a été détruite. La principale complication d'une poche parodontale est l'abcès dentaire. En outre, la destruction des tissus de soutien provoque une mobilité importante des dents et, à terme, leur chute.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Le traitement dépend de l'état de la gencive et de la profondeur de la poche ; on peut pratiquer, tous les 3 mois, un traitement d'entretien : détartrage puis surfaçage (polissage) des racines afin de ralentir le processus de dépôt du tartre ; le cas échéant, une intervention à lambeau (découpage chirurgical de la gencive pour supprimer la poche) permet, en rétablissant des conditions d'hygiène correctes (le brossage, notamment, redevient possible), d'arrêter l'évolution de la parodontite ; les destructions intraosseuses peuvent être comblées notamment avec du corail, de l'hydroxyapatite. La pratique d'un brossage correct permettant d'éliminer la plaque dentaire est indispensable pour éviter la formation d'une poche.
podologie
Spécialité orthopédique qui se consacre à l'examen, au diagnostic, au traitement et à la prévention des maladies du pied.
La podologie s'intéresse aussi bien aux déformations du pied de l'enfant et de l'adulte (pied plat, pied creux, etc.) qu'aux affections des orteils, des ongles et de la peau (verrue plantaire, par exemple).
Le terme podologue désigne l'appareilleur qui réalise des semelles et des chaussures orthopédiques spécialement conçues sur mesure pour s'adapter à des malformations des pied (pieds bots, hallux valgus, pieds paralytiques, etc). Il n'exerce que sur prescription médicale. On appelle également podologue le médecin spécialiste des maladies du pied. Il traite les escarres, les yeux de perdrix, les ongles incarnés ou les suppurations des orteils. Il prescrit des ordonnances pour les podologues appareilleurs ainsi que pour les pédicures. Il pratique certains actes chirurgicaux comme la cure des ongles incarnés sous anesthésie locale.
poids corporel
Somme des poids des divers éléments de l'organisme : masse grasse, ou tissu adipeux, masse maigre (tissu conjonctif, muscles), squelette et eau.
ÉVOLUTION AU COURS DE LA VIE
Le poids (ainsi que son évolution) constitue, en médecine, l'un des indices les plus fiables. Chez l'enfant et l'adolescent, il permet de vérifier que la croissance se déroule normalement. Durant la grossesse, une prise de poids de 8 à 12 kilogrammes pour une femme de corpulence moyenne est fréquemment associée à un poids de naissance normal de l'enfant (supérieur à 2,5 kilogrammes). En règle générale, ce poids de naissance est multiplié par 2 à l'âge de 4-5 mois et par 3 à 1 an.
À l'âge adulte, le poids tend à s'ajuster autour d'une valeur à peu près stable si les apports énergétiques sont équilibrés. Le poids de chaque individu est largement fonction des caractéristiques génétiques de celui-ci. Les modifications survenant au cours de la vie résultent de l'influence de l'environnement (activité physique, alimentation, effet de certains médicaments, etc.) et de l'âge. Le poids tend à augmenter avec les années, de même que la masse grasse, alors que la masse maigre diminue. Chez les personnes âgées, cependant, il peut fléchir régulièrement avant de se stabiliser.
VARIATIONS PATHOLOGIQUES
Toute variation importante de poids (perte ou augmentation) sur une courte période doit inciter à consulter un médecin. Elle peut, en effet, traduire une maladie, de cause organique ou autre (cancer, maladie inflammatoire ou infectieuse, œdème, troubles du comportement alimentaire, troubles hormonaux). La mesure du poids représente aussi l'un des meilleurs critères de l'état de santé des personnes âgées, chez lesquelles toute chute pondérale rapide doit être corrigée sans délai pour éviter la dénutrition.
CORPULENCE
Au-delà de la seule mesure du poids, la prise en compte de la taille dans le calcul de l'indice de masse corporelle (I.M.C.) permet aussi d'évaluer la corpulence. Celui-ci est calculé en divisant le poids (en kilogrammes) par le carré de la taille (en mètres). Selon la valeur obtenue, le sujet entre dans l'une des catégories suivantes : « normal » (de 18,5 à 25), en surpoids (de 25 à 30), obèse (supérieur à 30). Il existe, par ailleurs, plusieurs formules de calcul pour définir le poids idéal théorique, qui ne correspond pas nécessairement au poids « de forme » d'une personne car il ne tient pas compte de son âge, de son origine ethnique, de ses antécédents familiaux, etc.
MESURE DU POIDS
Elle se fait, pour les nouveau-nés et les nourrissons, avec un pèse-bébé (précision d'environ 10 à 20 grammes) et, dès que la station debout peut être assurée, sur une bascule pèse-personne (précision d'environ 50 grammes). Le poids sera mesuré toutes les semaines pendant le premier mois, tous les mois jusqu'à 6 mois, tous les 2 mois jusqu'à 1 an, puis de façon plus espacée.
Les courbes pondérales obtenues permettent, d'une part, d'apprécier le poids de l'enfant par rapport au poids moyen des enfants de son âge et de son sexe et, d'autre part, d'évaluer la courbe de sa croissance.
poignet
Segment du membre supérieur compris entre l'avant-bras et la main.
STRUCTURE
Le squelette du poignet est constitué de 8 os, appelés os du carpe, répartis en 2 rangées : les 4 os de la première rangée s'articulent avec les os de l'avant-bras ; les 4 os de la seconde rangée s'articulent avec le métacarpe. Les os du carpe sont, de plus, articulés entre eux et maintenus solidaires par un système ligamentaire complexe. Des nerfs et des artères, ainsi que de nombreux tendons prolongeant les muscles de l'avant-bras (muscle petit palmaire, muscle grand palmaire, abducteur du pouce, cubital antérieur) vers les doigts, transitent par le poignet. Il existe ainsi, à la face palmaire du poignet, un tunnel anatomique appelé canal carpien, qui livre passage aux tendons fléchisseurs des doigts et au nerf médian. L'artère radiale (artère du pouls) chemine au poignet, à la base du pouce, le long d'un défilé appelé tabatière anatomique, où elle est superficielle et facilement palpable.
PATHOLOGIE
— Les fractures du poignet sont particulièrement fréquentes, notamment les fractures du scaphoïde et celles de l'extrémité inférieure du radius (fracture de Pouteau-Colles, fréquente chez le sujet âgé).
— Les autres traumatismes sont, d'une part, les entorses et les ruptures ligamentaires, qui peuvent entraîner une instabilité chronique du poignet, d'autre part les blessures cutanées, qui endommagent parfois les tendons et les nerfs.
— Les principales affections du poignet sont le syndrome du canal carpien, caractérisé par une sensation d'engourdissement et de fourmillement des doigts, qui survient fréquemment chez la femme à l'âge de la ménopause, et l'arthrose de la racine du pouce (rhizarthrose). Par ailleurs, certains rhumatismes inflammatoires atteignent de façon prédominante le poignet (chondrocalcinose, polyarthrite rhumatoïde, etc.).
Voir : syndrome du canal carpien, fracture de Pouteau-Colles, rhizarthrose, scaphoïde carpien.