thymome
Tumeur bénigne ou maligne développée aux dépens des thymocytes (cellules du thymus).
Un thymome est une tumeur rare qui ne se traduit le plus souvent par aucun symptôme. Seuls les thymomes évolués et volumineux, en comprimant des éléments anatomiques voisins, se traduisent par une douleur thoracique, une gêne respiratoire, un syndrome cave supérieur (dilatation des veines de la partie supérieure du corps). Dans d'autres cas, un thymome peut être révélé par une myasthénie (affaiblissement musculaire).
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Le plus souvent, un thymome est découvert de façon fortuite au cours d'une radiographie du thorax. Le scanner thoracique permet de localiser plus précisément cette tumeur et d'en préciser les possibilités d'ablation.
La chirurgie permet d'enlever la tumeur ou au moins d'en faire un prélèvement pour confirmer sa nature maligne ou bénigne. Cependant, la malignité étant difficile à affirmer d'après le seul examen histologique, cet acte vise plutôt à confirmer le caractère localisé ou invasif (étendu aux tissus de voisinage) de la tumeur. Les résultats de la radiothérapie ou de la chimiothérapie sur les formes invasives sont encore limités.
thymorégulateur
Médicament psychotrope ayant pour effet une stabilisation de l'humeur (disposition affective du sujet).
L'effet de ces médicaments est de réduire l'amplitude des variations de l'humeur, tant dans un sens (état dépressif) que dans l'autre (excitation euphorique). Les principaux thymorégulateurs sont les sels de lithium, la carbamazépine et le valproate de sodium, parfois la lamotrigine. Ils sont indiqués dans la maladie maniacodépressive, dans les troubles associant des éléments schizophréniques et des troubles de l'humeur, ainsi que dans certains troubles de la personnalité (état limite, ou borderline). Ces traitements sont parfois employés lors d'un épisode aigu d'excitation euphorique (trouble maniaque), mais leur utilisation principale est une prescription de longue durée, prévenant la survenue d'un épisode dépressif ou surtout d'un accès maniaque. Le taux sanguin du médicament doit être contrôlé, afin d'adapter la posologie et notamment éviter les effets secondaires (rénaux, hépatiques et sanguins). Il existe un risque de dérèglement hormonal chez la femme.
C'est un traitement de prévention au long cours qui nécessite surveillance et vigilance en cas d'association médicamenteuse.
thymus
Petite glande située dans le thorax, devant la trachée et dont la fonction est d'assurer la maturation des lymphocytes T (type de globules blancs ayant un rôle essentiel dans la réponse immunitaire).
FONCTION
Le thymus est un organe lymphoïde dit primaire, constitué d'un réseau de cellules épithéliales sécrétrices d'hormones actives sur les lymphocytes T (thymuline par exemple). Dans ce réseau s'insinuent les thymocytes, cellules qui représentent tous les stades de maturation entre les cellules souches lymphoïdes venues de la moelle osseuse et les cellules matures, les lymphocytes T, qui se dissémineront ensuite dans le sang et peupleront les organes lymphoïdes secondaires (ganglions, rate, tissu lymphoïde muqueux). Le thymus assure la production des lymphocytes T à partir de la 8e semaine de la vie embryonnaire. Son activité diminue avec l'âge : il commence à s'atrophier à la puberté et cette involution se poursuit à l'âge adulte, où seule une faible production de lymphocytes T serait maintenue, leur renouvellement étant probablement assuré dans les organes lymphoïdes périphériques.
Le thymus peut être visualisé grâce à la radiographie du thorax.
PATHOLOGIE
Une anomalie congénitale du thymus, exceptionnelle, entraîne chez le nouveau-né un déficit immunitaire sévère (hypoplasie ou aplasie thymiques [syndrome de Di George]). Elle peut être corrigée par la greffe d'un thymus d'embryon. Par ailleurs, une atrophie thymique pathologique peut être provoquée soit par une augmentation du taux des hormones corticostéroïdes dans le sang, soit pendant une grossesse, soit sous l'influence du stress. Cette atrophie peut être induite par un traitement immunosuppresseur dans le cadre d'une maladie auto-immune. À l'inverse, un certain nombre de cas de myasthénie (maladie auto-immune caractérisée par un affaiblissement musculaire) s'accompagnent d'une tumeur du thymus, qu'il faut alors retirer chirurgicalement.
Voir : lymphocyte, myasthénie, thymectomie, thymocyte, thymome.
thyréolibérine
Hormone élaborée par certaines cellules de l'hypothalamus, induisant la libération de thyréostimuline (TSH) par l'antéhypohyse.
Abréviation : TRH (de l'anglais Thyrotropin Releasing Hormone)
La thyréolibérine (T.R.H.) se fixe sur les récepteurs de certaines cellules de la partie antérieure de l'hypophyse, responsables de la sécrétion d'hormone thyréotrope, ou thyréostimuline (TSH), dont le rôle est de stimuler le fonctionnement de la glande thyroïde, et de la sécrétion de prolactine (hormone assurant la montée laiteuse en fin de grossesse). La TRH stimule ainsi la production hormonale de ces cellules.
thyréostimuline
Hormone sécrétée par l'antéhypophyse (partie antérieure de l'hypophyse, petite glande endocrine située à la base du cerveau) et destinée à stimuler la synthèse des hormones thyroïdiennes ainsi que la croissance et la prolifération des cellules thyroïdiennes.
Synonyme : hormone thyréotrope.
La thyréostimuline est connue sous le nom de TSH (Thyroid Stimulating Hormone, hormone stimulant la thyroïde) ; sa production est stimulée par une hormone hypothalamique, la thyréolibérine (ou TRH), et régulée par les hormones thyroïdiennes : toute élévation du taux sanguin de thyroxine ou de tri-iodothyronine freine la sécrétion de thyréostimuline, et la diminution du taux de ces hormones augmente sa sécrétion.
EXAMENS
La thyréostimuline peut être mesurée dans le sang par une méthode ultrasensible (TSH us), extrêmement précise. Ce dosage est très utile pour la surveillance des traitements par les hormones thyroïdiennes. Le taux sanguin normal varie entre 0,2 et 3 micro-unités par millilitre.
PATHOLOGIE
Une élévation du taux sanguin de thyréostimuline traduit presque toujours une hypothyroïdie (diminution de la sécrétion des hormones thyroïdiennes) d'origine thyroïdienne ; sa diminution est souvent le reflet d'une hyperthyroïdie (augmentation de la sécrétion des hormones thyroïdiennes). Ce taux est interprété en fonction de celui de la thyroxine. Un taux de thyréostimuline bas peut aussi révéler un déficit des cellules hypophysaires responsables de la sécrétion de cette hormone, mais le résultat est alors d'interprétation difficile.