G-6-PD
glucose-6-phosphate déshydrogénase
gadolinium
Élément chimique (Gd) présentant des propriétés paramagnétiques et utilisé comme produit de contraste en imagerie par résonance magnétique.
Le gadolinium permet une caractérisation lésionnelle particulière supplémentaire, analogue à celle de produits de contraste iodés utilisés en scanner RX. Sans être absolue, la tolérance du gadolinium est supérieure à celle des produits de contraste iodés. Il peut y avoir des limitations à son injection, en particulier en cas d'allergie, d'insuffisance rénale, chez l'enfant, chez la femme enceinte ou allaitant.
Voir : produit de contraste.
galactographie
Examen radiologique permettant de visualiser les canaux galactophores (par lesquels s'écoule le lait) de la glande mammaire.
Une galactographie est indiquée lors d'un écoulement de sang par un pore du mamelon. Elle permet de visualiser une anomalie à l'intérieur des canaux, notamment une tumeur, le plus souvent bénigne (papillome). Elle consiste à injecter à l'aide d'un petit mandrin (aiguille creuse), dans le pore responsable, un produit de contraste opaque aux rayons X avant de prendre un cliché radiographique. Cet examen inconfortable n'est pas douloureux et ne nécessite ni hospitalisation ni anesthésie.
galactorrhée
Écoulement laiteux par le mamelon en dehors des moments où l'enfant est nourri au sein.
Une galactorrhée peut être unilatérale ou bilatérale et se produire à travers un ou plusieurs pores du mamelon. Elle peut être spontanée ou provoquée par une pression exercée sur le mamelon.
CAUSES
La galactorrhée est due à une augmentation de la sécrétion d'une hormone, la prolactine, par l'hypophyse (glande endocrine située à la base du cerveau).
— La galactorrhée physiologique est fréquente chez la femme qui allaite. Due à une sécrétion excessive de lait, elle persiste souvent quelque temps après le sevrage.
— La galactorrhée pathologique se produit en dehors des périodes d'allaitement. Elle est alors souvent associée à d'autres troubles, comme une aménorrhée (absence de règles). Une galactorrhée est parfois causée par une tumeur bénigne (adénome) de l'hypophyse ou par un traitement par des médicaments hormonaux (œstroprogestatifs), par les phénothiazines ou par certains médicaments antihypertenseurs.
DIAGNOSTIC
Le diagnostic repose sur un dosage sanguin de la prolactine, qui révèle une quantité excessive d'hormone. Le scanner ou l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) peuvent montrer une tumeur hypophysaire (adénome).
TRAITEMENT
Un grand nombre de galactorrhées ne réclament aucun traitement particulier. Une tumeur hypophysaire est traitée par la chirurgie ou par l'administration de bromocriptine, une substance qui inhibe la sécrétion de prolactine, arrête la production de lait et peut dans certains cas faire régresser une tumeur. La galactorrhée disparaît alors, ainsi que les troubles qui l'accompagnent.
galactose
Glucide caractéristique du lait.
Le galactose est un hexose (glucide simple à six atomes de carbone). Il peut être combiné à d'autres glucides simples pour former des glucides plus complexes ; en particulier, l'association d'une molécule de galactose et d'une molécule de glucose forme le lactose, un autre glucide caractéristique du lait.
La principale source de galactose est le lait. Selon les besoins de l'organisme, il est alors retransformé en glucose (source d'énergie) ou bien utilisé pour synthétiser des glucides complexes (faisant partie de la structure des cellules).
La déficience héréditaire d'une enzyme participant aux transformations du galactose, la transférase, provoque une maladie appelée galactosémie congénitale.
galactosémie congénitale
Déficit héréditaire en transférase, enzyme participant aux transformations du galactose dans l'organisme.
La galactosémie congénitale débute chez le nouveau-né. Elle se manifeste par un ictère, des diarrhées et des vomissements. Non traitée, elle se traduit par une déficience mentale, un retard de croissance, une cirrhose et une cataracte. Un régime alimentaire sans lactose empêche l'apparition des différentes manifestations de la galactosémie congénitale. Le lait et ses dérivés sont à proscrire durant toute l'existence du malade.
gale
Affection cutanée due à des ectoparasites de l'ordre des acariens, les sarcoptes (Sarcoptes scabiei).
Synonymes : gale sarcoptique, scabiose.
Selon le type de transmission, on distingue la gale dite humaine, ou scabiose, due à Sarcoptes scabiei et caractérisée par une contamination à partir d'une autre personne, de la gale non humaine, caractérisée par une contamination à partir d'autres acariens provenant d'un animal ou d'un végétal. La gale humaine survient par épidémies cycliques, séparées par des périodes de 30 à 40 ans ; la dernière épidémie remonte aux années 1965 à 1980.
Gale humaine
Dans cette affection cutanée, la femelle du sarcopte creuse un tunnel dans l'épaisseur de l'épiderme et y pond des œufs. Ceux-ci donnent naissance à des larves, qui deviennent adultes et se reproduisent sur la peau. La contamination s'effectue par contact physique direct (rapport sexuel) ou par l'intermédiaire d'objets contaminés (drap, couverture). La contamination indirecte (literie, vêtements infestés) est rare, car la durée de vie du sarcopte en milieu extérieur est courte (24 à 48 heures).
SYMPTÔMES ET SIGNES
La gale humaine se manifeste tout d'abord par des démangeaisons, très caractéristiques si elles atteignent tous les membres d'une famille. Puis apparaissent de courts sillons (correspondant aux tunnels) surmontés à une extrémité d'une minuscule perle translucide (vésicule perlée), prédominant entre les doigts, sur les poignets, les aisselles, la région de la ceinture, mais ne siégeant jamais sur le visage. Les démangeaisons entraînent des lésions surélevées, rouges et excoriées, ou des lésions de grattage. En l'absence de traitement, les démangeaisons persistent et peuvent se compliquer de lésions suintantes et de croûtes surinfectées.
La gale peut aussi se manifester sous d'autres formes :
— la gale du nourrisson peut se traduire par l'apparition de lésions vésiculeuses, survenant sur la paume des mains et la plante des pieds, et de gros nodules au niveau des aisselles et de l'aine ;
— la gale des gens propres se manifeste uniquement par des démangeaisons à recrudescence nocturne ;
— la gale dite norvégienne, qui se rencontre surtout chez les sujets âgés et chez les sujets immunodéprimés, est caractérisée par l'apparition de croûtes épaisses, non prurigineuses, prédominant aux extrémités du corps (mains, pieds). Les croûtes sont très riches en sarcoptes. Cette forme de gale est très contagieuse ; elle est responsable de petites épidémies localisées dans les collectivités comme les services d'hospitalisation de long séjour ou les maisons de retraite.
DIAGNOSTIC
L'examen clinique des lésions cutanées est complété par la recherche de sarcoptes adultes, de larves ou d'œufs au microscope.
TRAITEMENT
Il doit être administré en même temps à tous les membres de la famille et à tous les sujets très proches. Les produits antiscabieux (destinés à traiter la gale) sont le benzoate de benzyle, le lindane, les pyréthrines. Ils se présentent sous forme de lotions ou d'aérosols à appliquer sur la peau, mais aussi sur le linge et la literie. Le traitement comporte d'abord un savonnage de tout le corps, suivi d'un badigeonnage par le produit traitant ; celui-ci est généralement laissé au contact de la peau pendant 8 à 12 heures. Le mode d'emploi de chaque produit doit être rigoureusement respecté, surtout chez l'enfant, notamment en ce qui concerne la durée d'application. En effet, outre la possibilité d'irritation en cas de contact avec les voies respiratoires (aérosols), les yeux ou les muqueuses, il existe un risque d'atteinte neurologique (convulsions).
En cas de résistance aux traitements externes, un traitement par voie générale, en comprimés, peut être prescrit (ivermectine).
Après le traitement, les démangeaisons peuvent persister pendant quelques jours, voire quelques semaines ; elles finissent par disparaître totalement.