sarcoïdose (suite)
DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION
En l'absence de sarcoïdes, la sarcoïdose est souvent de diagnostic difficile. Insidieuse, latente et fréquemment asymptomatique, elle est souvent découverte à l'occasion d'une radiographie thoracique de routine, qui détermine un bilan complet mettant en évidence différents signes de la maladie : existence d'une hypercalcémie (taux anormalement élevé de calcium dans le sang), disparition de l'allergie à la tuberculine, augmentation, en cas d'atteinte pulmonaire, du taux d'angiotensine convertase (enzyme de conversion de l'angiotensine) dans le sérum sanguin. L'analyse du liquide d'un lavage broncho-alvéolaire et l'examen au microscope de prélèvements réalisés sur différents tissus (bronches, peau, ganglions, foie, glandes salivaires) contribuent à l'établissement du diagnostic, plus aisé chez les sujets porteurs de symptômes aisément décelables et caractéristiques, comme les sarcoïdes.
Une sarcoïdose évolue par poussées successives sans que l'on connaisse bien les facteurs de leur déclenchement.
TRAITEMENT
Le traitement dépend du bilan général. Le plus souvent la maladie régresse spontanément en quelques années sans traitement. En cas d'atteinte viscérale – notamment pulmonaire, cardiaque, rénale, neurologique ou ophtalmologique – ayant un retentissement fonctionnel ou à risque vital, des corticostéroïdes sont prescrits pour plusieurs mois. Plus rarement, en cas de corticorésistance (inefficacité du traitement) ou de corticodépendance (impossibilité de réduire, sans entraîner de rechute, les doses de corticoïdes), des immunosuppresseurs peuvent être prescrits. Dans les formes cutanées, on administre soit des traitements généraux comme l'isoniazide ou les antipaludéens de synthèse, soit des traitements locaux comme l'infiltration d'un corticostéroïde ou la destruction par l'azote liquide des lésions isolées.