attelle
Appareil destiné à immobiliser une articulation ou un membre fracturé soit temporairement, en guise de premier secours, soit de façon prolongée pour un traitement complet.
Une attelle peut être de forme et de conception extrêmement variées, fabriquée sur le lieu d'un accident avec les matériaux disponibles ou vendue toute faite dans le commerce. Lorsqu'elle est en plâtre, posée après réduction de la fracture par le chirurgien, l'attelle, réalisée sur mesure, a l'avantage d'être parfaitement adaptée au patient. Elle peut aussi être en aluminium doublé de mousse ou en matière plastique, fabriquée industriellement ou par un kinésithérapeute. D'autres attelles, en toile matelassée munie d'armature et fermée par des bandes Velcro, servent à immobiliser certaines articulations comme le genou. Des attelles gonflables sont souvent utilisées par les équipes d'urgence lors du ramassage des blessés.
attelle dentaire
Appareillage qui rend les dents solidaires et permet ainsi de les immobiliser.
— L'attelle bimaxillaire solidarise fermement les dents des mâchoires inférieure et supérieure. Elle empêche toute ouverture buccale et s'utilise en cas de fracture accidentelle des maxillaires ou après une chirurgie maxillofaciale correctrice. L'attelle bimaxillaire est construite directement dans la bouche à l'aide de fils métalliques enroulés entre les dents.
— L'attelle unimaxillaire soutient plusieurs dents entre elles sur une même mâchoire. Elle sert à réduire la mobilité dentaire en cas de parodontopathie ou de traumatismes dentaires nécessitant une immobilisation. Elle peut être métallique ou en Nylon.
attention
Concentration active de la conscience sur un objet déterminé.
L'attention dépend des aptitudes intellectuelles, de la maturité du sujet et de son éducation. Elle est dite sélective lorsqu'elle permet de se concentrer sur une tâche en cessant de percevoir les stimulations ambiantes étrangères, et diffuse lorsque tous les sens sont aux aguets.
TROUBLES DE L'ATTENTION
Ils peuvent être liés à la prise d'alcool (même en faible quantité) ou de certains médicaments (psychotropes, antihistaminiques). Ils peuvent également être dus à une maladie psychiatrique ou à une lésion du cortex cérébral, qui joue un rôle prépondérant dans le rôle de cette activité. Ils sont ainsi caractéristiques du syndrome frontal (ensemble de troubles provoqués par l'atteinte de la région préfrontale du cerveau).
Ils se manifestent cliniquement par une incapacité du sujet à fixer son attention : celui-ci ne peut se tenir à une tâche suivie et donne des réponses inconsistantes aux questions qu'on lui pose. Ces troubles peuvent aussi revêtir des formes propres à certains états : stagnation (psychasthénie, états dépressifs), polarisation sur une rumination morbide (idée fixe névrotique ou délirante), labilité (humeur changeante) et dispersion (confusion mentale, accès maniaque, état démentiel).
attrition
Broiement d'un tissu, d'origine traumatique.
Pris au sens large, le terme attrition peut également désigner certaines lésions d'un viscère : on parle ainsi d'attrition cérébrale, hépatique ou splénique.
L'attrition entraîne une contusion, un arrachement et une dévascularisation des tissus pouvant aboutir à un œdème ou à une nécrose. Lorsqu'elle est due à un écrasement, l'attrition peut également, au moment où la compression du membre est supprimée ou lors du rétablissement de la vascularisation artérielle, déclencher la libération de produits toxiques agressifs pour le rein et susceptibles de provoquer une anurie (arrêt complet de la production d'urine). Le traitement chirurgical d'une attrition va de la simple excision des tissus meurtris avant réparation avec couverture cutanée (par greffe ou suture) à l'amputation.
atypique
Qualifie une cellule ou un noyau dont les caractères morphologiques s'écartent des caractères habituels pour se rapprocher de ceux que l'on observe au cours des proliférations tumorales malignes.
Parmi ces caractères anormaux figurent l'inégalité de taille des cellules et des noyaux, l'irrégularité de forme des noyaux et leur richesse en chromatine ainsi que la perte de différenciation fonctionnelle du cytoplasme. C'est sur ces éléments que repose, au cours des examens cytopathologiques, l'orientation diagnostique vers une dysplasie (anomalie de développement d'un tissu) ou une tumeur maligne.
audimutité
mutité
audiogramme
Graphique représentant les capacités auditives de chaque oreille.
Un audiogramme s'établit grâce à un audiomètre, appareil électronique émettant des sons de diverses fréquences (graves, moyennes ou aiguës). En abscisse sont exprimées les fréquences en hertz (audiogramme tonal) ou les pourcentages d'intelligibilité (audiogramme vocal), en ordonnée apparaissent les pertes auditives en décibels.
— L'audiogramme tonal consiste à rechercher les seuils auditifs d'un sujet pour diverses fréquences.
— L'audiogramme vocal permet de préciser la compréhension des syllabes, donc d'évaluer la gêne entraînée par la perte auditive et, éventuellement, de prescrire une prothèse.
audiologie
Science étudiant les phénomènes se rapportant à l'audition.
audiométrie
Mesure instrumentale de l'audition, complément de l'acoumétrie, qui en est la mesure clinique.
On distingue l'audiométrie subjective, qui nécessite une collaboration entre le sujet testé et son médecin, de l'audiométrie objective, qui ne nécessite pas de réponse du sujet soumis au test.
Audiométrie subjective
Elle se pratique avec un appareil électronique appelé audiomètre.
— L'audiométrie automatique consiste à faire entendre au patient des sons variés, d'abord graves, puis de plus en plus aigus, pour qu'il précise lui-même, par sa perception, ses seuils d'audition.
— L'audiométrie des hautes fréquences consiste à tester l'audition des fréquences plus aiguës que celles du spectre de la voix.
— L'audiométrie tonale détermine le seuil d'audition de chaque fréquence pour chaque oreille, soit en conduction aérienne, soit en conduction osseuse.
— L'audiométrie vocale détermine les seuils d'audition non plus de sons purs, mais de mots de 2 ou 3 syllabes, ce qui permet au médecin d'évaluer les difficultés de communication du patient.
Audiométrie objective
Elle repose sur l'enregistrement et l'analyse des réponses physiologiques du système auditif.
— La tympanométrie analyse, grâce à une sonde obturant le conduit auditif externe, l'écho d'une vibration sonore réfléchie sur la membrane tympanique en fonction de pressions variables. Ce test renseigne sur le fonctionnement de l'oreille moyenne et sur la perméabilité de la trompe d'Eustache.
— L'étude du réflexe stapédien consiste à tester les capacités du muscle de l'étrier (osselet de l'oreille moyenne).
— L'enregistrement des potentiels évoqués des voies auditives permet, à l'aide d'électrodes placées en différents endroits du crâne, d'analyser les réponses électriques du cerveau à des stimulations sonores.
Voir : audiogramme.