Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

bronchospasme

Contraction spasmodique des muscles lisses de la paroi des bronches.

   Le bronchospasme entraîne un rétrécissement temporaire des bronches et, donc, une réduction du débit d'air qui les traverse, provoquant un sifflement à l'expiration ou une toux. Sa cause la plus fréquente est l'asthme. On retrouve plus rarement à son origine la bronchite chronique, le choc anaphylactique (violente réaction allergique) et les réactions allergiques à certains produits chimiques. Son traitement fait appel aux bronchodilatateurs.

bronchospirométrie

Examen permettant de mesurer simultanément la capacité et les débits respiratoires de chacun des deux poumons.

   La bronchospirométrie permet de connaître les réserves fonctionnelles d'un poumon et ses possibilités en cas d'ablation du poumon opposé.

Elle est réalisée à l'aide d'un bronchospiromètre, sorte de bronchoscope muni de deux tubes différents pour explorer chacun des poumons, reliés à deux spirographes distincts. Normalement, le poumon droit assure 55 % de la ventilation pulmonaire et le poumon gauche, 45 %.

   La bronchospirométrie n'est plus guère utilisée aujourd'hui.

Voir : exploration fonctionnelle respiratoire.

bronchotomie

Ouverture chirurgicale d'une bronche.

   Une bronchotomie est une intervention peu fréquente, surtout utilisée pour extraire un corps étranger enclavé dans cette bronche ou pour enlever certaines tumeurs bénignes.

Brown-Séquard (syndrome de)

Syndrome neurologique dû à une lésion grave de la moitié droite ou gauche de la moelle épinière.

   Ce syndrome n'existe quasiment pas à l'état pur en pathologie humaine, où une lésion n'atteint jamais très exactement une moitié latérale de la moelle. Cependant, il est plus ou moins marqué dans diverses circonstances : traumatisme, compression par une tumeur, sclérose en plaques, accident vasculaire de la moelle.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les symptômes sont dus à l'interruption des faisceaux verticaux de fibres nerveuses, motrices ou sensitives ; ils apparaissent donc dans la région du corps gouvernée par la moelle et située sous la lésion. Par exemple, une lésion peut empêcher les ordres moteurs émanant du cerveau (faisceau pyramidal) d'arriver jusqu'à la région de la moelle commandant la jambe située du même côté que la lésion : il se produit une paralysie. De la même façon, la sensibilité profonde, ascendante (faisceaux de Goll et de Burdach), renseignant le cerveau sur la position des articulations et la tension des muscles, est supprimée dans cette région. En revanche, la sensibilité de la peau à la température et à la douleur (faisceau spinothalamique) est abolie de l'autre côté du corps, car les fibres sensitives correspondantes croisent la ligne médiane avant de monter dans la moelle (elles passent de droite à gauche ou inversement).

TRAITEMENT

Le traitement du syndrome de Brown-Séquard dépend de la cause. L'atteinte est réversible dans les cas où une compression a pu être rapidement levée.

brucellose

Maladie infectieuse d'origine animale (zoonose), due à un bacille à Gram négatif du genre Brucella.

Synonymes : fièvre de Malte, fièvre ondulante, fièvre méditerranéenne.

   La brucellose est transmise par les bovins (Brucella abortus bovis), les caprins et les ovins (Brucella melitensis) ou les porcins (Brucella abortus suis), par voie digestive (absorption de lait cru ou de fromage frais contaminés) et plus rarement, au contact d'un animal malade (éleveurs, vétérinaires).

   La fréquence de la brucellose humaine en France est en très nette diminution grâce à l'éradication officielle de la brucellose chez les bovins et sa quasi-éradication chez les ovins et les caprins. Tous les cas déclarés en 2007 (moins de 20) étaient importés et donc acquis hors de France, en général dans des pays du pourtour méditerranéen.

   La brucellose est une maladie à déclaration obligatoire.

SYMPTÔMES ET SIGNES

L'incubation peut être longue (plusieurs semaines). La maladie se manifeste par une fièvre prolongée, ondulante, associée à des douleurs diffuses, des sueurs. Elle peut s'associer à des manifestations articulaires, neuroméningées, hépatiques ou génitales. La maladie a tendance à se chroniciser et à occasionner des atteintes focalisées secondaires (arthrites, spondylodiscites, méningites).

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose, en début de maladie, sur la mise en évidence du germe par les hémocultures et, ultérieurement, sur le sérodiagnostic de Wright. La technique de la PCR (polymerase chain reaction) peut aussi être utile.

   La brucellose est traitée par administration d'antibiotiques en association (habituellement, la tétracycline et la rifampicine). La durée du traitement est de 6 semaines à 3 mois en cas d'atteinte focalisée associée, en particulier osseuse.

Voir : maladies transmises par les animaux.

bruit

Son ou combinaison de sons produit par des vibrations irrégulières d'amplitudes différentes.

   Ordinairement, les muscles de l'oreille moyenne réagissent à un bruit intense par une contraction de la chaîne des osselets qui transmet les vibrations à l'oreille interne, réduisant ainsi l'impact de celui-ci. Mais, en cas de bruit trop soudain, ces réflexes de protection n'ont pas le temps de se mettre en action : la force totale des vibrations est transmise à l'oreille interne, entraînant d'importantes lésions dans les cellules ciliées de la cochlée. Un bruit très intense peut provoquer une rupture du tympan.

   Un son devient pénible et nocif à partir de 90 à 100 décibels. L'exposition à un bruit très intense et soudain, généralement de plus de 130 décibels, peut produire une lésion brutale et définitive. Une exposition continuelle à des bruits importants conduit d'abord à une perte de la capacité d'entendre certains sons aigus, puis la surdité s'étend à toutes les hautes fréquences et la perception de la parole s'affaiblit. À un stade plus avancé, la perception des sons les plus graves peut aussi être affectée. Les bruits ont, en outre, un important retentissement sur le psychisme. Ils peuvent gêner le travail intellectuel, diminuer les facultés de concentration et de raisonnement et, de plus, nuire à la qualité du sommeil.

Voir : hypoacousie.