chronobiologie
Étude scientifique des biorythmes (rythmes biologiques des êtres vivants).
La chronobiologie étudie les phénomènes temporels internes déterminés génétiquement aussi bien que les phénomènes externes (cycles quotidiens, saisonniers, etc.) et leur influence sur les différents organismes vivants.
En médecine, les applications sont multiples : traitement des troubles du sommeil et de l'humeur par « resynchronisation » du patient ; en pharmacologie, étude de la chronotoxicité (variation des effets toxiques en fonction du temps) et de la chronesthésie (variation de la sensibilité d'un organe) en vue d'une administration plus efficace et moins nocive des médicaments, etc.
Voir : génétique, hormone, température, biorythme, chronopharmacologie.
chronopharmacologie
Étude de l'influence du moment d'administration d'un médicament sur son action.
La chronopharmacologie est une application de la chronobiologie. Elle consiste à déterminer les variations de l'activité ou de la toxicité d'un produit selon l'heure d'administration. Elle étudie également les modifications des rythmes biologiques, ou biorythmes, (durée de leur cycle, moment de leur plus grande et de leur plus faible intensité, etc.) dues aux médicaments. Son but est d'améliorer l'efficacité thérapeutique et de diminuer les effets indésirables. Par exemple, les antihistaminiques H2, prescrits dans le traitement des ulcères gastroduodénaux, seront pris le soir, à distance du dernier repas, afin de ne pas freiner la sécrétion gastrique nécessaire à la digestion ; les corticostéroïdes seront administrés par voie orale en une seule prise le matin, période de la journée où la sécrétion spontanée d'hormones par la glande surrénale est le moins freinée.
Chvostek (signe de)
Contraction des muscles du visage, et plus précisément de la partie médiane et latérale de la lèvre supérieure, après percussion du nerf facial au niveau de la pommette.
Le signe de Chvostek s'observe en cas de baisse des taux sanguins de calcium et/ou de magnésium. Ces déficits peuvent être dus à diverses affections : syndrome de malabsorption, alcoolisme chronique, cirrhose du foie. Le signe de Chvostek est également caractéristique de la spasmophilie, de l'hypoparathyroïdie et de la tétanie.
chyle
Liquide laiteux constitué de lymphe et de graisses provenant de l'alimentation.
Le chyle est présent pendant la digestion dans les canaux lymphatiques de l'intestin grêle, dits chylifères, qui assurent une des phases de la nutrition en le véhiculant jusqu'au canal thoracique.
chylifère (vaisseau)
Petit vaisseau lymphatique qui absorbe le chyle dans l'intestin.
Les vaisseaux chylifères débouchent dans les canaux lymphatiques, plus volumineux.
chylomicron
Grosse particule lipidique circulant dans le sang, transportant les triglycérides d'origine alimentaire après la digestion.
Les chylomicrons passent du tube digestif dans la lymphe puis dans le sang et subissent ensuite l'action d'une enzyme, la lipoprotéine lipase, principalement dans le tissu adipeux et les muscles. Le foie ne les capte pas directement mais assimile les triglycérides ou les acides gras provenant de leur destruction.
chylopéritoine
Épanchement de liquide chyleux dans le péritoine.
Synonyme : ascite chyleuse.
Un chylopéritoine est le signe d'une compression et d'une rupture des voies lymphatiques abdominales. Les principales causes en sont les traumatismes, les cancers et les lymphomes abdominaux.
Le traitement dépend de la cause. La suppression des graisses alimentaires réduit le volume de l'épanchement chyleux, naturellement riche en globules de graisse.
chylothorax
Présence de chyle dans la cavité pleurale.
Un chylothorax, anomalie très rare, est provoqué par une intervention chirurgicale, un traumatisme, une tumeur du thorax, un obstacle sur les voies lymphatiques. Il peut causer une dyspnée (gêne respiratoire) et se révèle à l'aide d'une ponction de la plèvre, qui ramène du chyle provenant d'une fuite des vaisseaux lymphatiques.
Le repos s'impose ; en cas de dyspnée, le liquide est évacué par drainage ; un traitement chirurgical est parfois possible.
chylurie
Présence de chyle dans les urines.
Une chylurie témoigne d'une fistule entre les canaux lymphatiques et les voies excrétrices des reins (en particulier les bassinets). Elle se traduit par l'émission d'urines chargées de chyle, d'aspect lactescent. Elle est provoquée par l'obstruction des voies lymphatiques dans la partie haute de l'abdomen ou dans le thorax.
L'obstruction peut être d'origine parasitaire (filariose de Bancroft, due à Wuchereria bancrofti), congénitale (malfaçon du canal thoracique) ou tumorale. La fistule lymphatique peut être mise en évidence par urographie intraveineuse.
chyme
Produit de la digestion gastrique du bol alimentaire lorsqu'il arrive dans le duodénum.
L'expulsion du chyme à travers le pylore se fait par fractions successives. La modification physicochimique du chyme tout au long du tractus digestif aboutit à la formation des matières fécales.
chymopapaïne
Médicament destiné à être injecté entre les disques intervertébraux pour le traitement d'une sciatique par chimionucléolyse.
Synonyme : alphachymotrypsine.
La chymopapaïne est une enzyme protéolytique (capable de détruire les protéines) extraite d'un végétal, le papayer. Elle agit par chimionucléolyse, c'est-à-dire qu'elle permet de détruire la partie du disque intervertébral qui fait une saillie et comprime le nerf sciatique. Elle n'est indiquée que lorsque les autres traitements médicaux ont échoué mais évite souvent une intervention chirurgicale. L'allergie à ce produit est une contre-indication formelle. La chymopapaïne peut déclencher des spasmes musculaires, une augmentation transitoire de la douleur et de graves mais exceptionnelles complications neurologiques (paralysie des membres inférieurs).
chymotrypsine
Médicament utilisé pour ses propriétés anti-inflammatoires.
La chymotrypsine est une enzyme protéolytique (capable de détruire les protéines), extraite du pancréas du bœuf. Elle est indiquée en ophtalmologie pour réduire le traumatisme de l'œil au cours des opérations du cristallin. Elle est également utilisée en traumatologie pour diminuer un œdème. La chymotrypsine est prescrite par voie orale, injectable ou locale. L'allergie à ce produit est une contre-indication formelle. Son principal effet indésirable consiste précisément en une réaction anaphylactique, du fait de son origine animale.