Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

guanine

Base purique faisant partie de la structure des acides nucléiques (A.D.N. et A.R.N.).

   La guanine peut se combiner avec un glucide, le ribose, pour former un nucléoside, la guanosine. Celle-ci forme à son tour des nucléotides en se combinant à un, deux ou trois acides phosphoriques, ce qui produit respectivement la guanosine-monophosphate (G.M.P.), la guanosine-diphosphate (G.D.P.) et la guanosine-triphosphate (G.T.P.). Ces nucléotides sont impliqués dans d'importantes réactions chimiques de la vie cellulaire, notamment celles qui permettent la transmission, à travers la membrane cytoplasmique, des stimulations apportées au métabolisme cellulaire par les hormones.

guérison

Disparition totale des symptômes d'une maladie ou des conséquences d'une blessure avec retour à l'état de santé antérieur.

guerre bactériologique

Utilisation d'agents biologiques à des fins militaires.

Synonyme : guerre biologique.

   Une attaque bactériologique consiste à répandre dans l'air des germes à fort potentiel contagieux – virus (variole, Ebola), spores (bacille du charbon) ou bactéries (peste, tularémie) –, ou encore à empoisonner l'air ou l'eau par des biotoxines à action très rapide (toxine botulique).

   Une convention d'interdiction des armes biologiques a été signée en 1972 par 113 pays, conscients des risques encourus. Elle comporte une clause de vérification du respect de la convention par inspection des pays membres. L'utilisation d'armes biologiques à des fins terroristes (bioterrorisme) est une menace aujourd'hui envisagée.

Guillain-Barré (syndrome de)

Inflammation aiguë et démyélinisation (destruction de la gaine de myéline entourant les fibres nerveuses) des nerfs périphériques, responsables de paralysies.

Synonymes : paralysie ascendante, polyradiculonévrite aiguë.

   Le syndrome de Guillain-Barré est la plus fréquente des polyradiculonévrites, affections qui ont en commun une inflammation des racines des nerfs à leur point d'émergence de la moelle épinière.

CAUSES

Le mécanisme de ce syndrome est auto-immun, l'organisme fabriquant des anticorps contre ses propres constituants. Ce dérèglement survient à tout âge, dans deux cas sur trois après une infection d'origine virale, souvent une fièvre éruptive.

SYMPTÔMES ET SIGNES

La maladie comprend trois phases. La première, qui dure moins de quatre semaines, est caractérisée par l'apparition d'une paralysie des membres inférieurs. Celle-ci s'étend ensuite symétriquement aux membres supérieurs (tétraplégie) et aux nerfs crâniens, provoquant une paralysie faciale, des troubles oculomoteurs et des troubles de la déglutition. Ces signes s'associent fréquemment à des manifestations sensitives : fourmillements, douleurs des muscles, du dos, le long des nerfs. Au cours de cette phase peut apparaître une paralysie des muscles respiratoires nécessitant un traitement en réanimation. La deuxième phase est caractérisée par la persistance, en plateau, des signes précédents, parfois pendant plusieurs mois. La troisième phase, qui dure de plusieurs semaines à plusieurs mois, est celle de la récupération, les signes disparaissant progressivement.

DIAGNOSTIC

Le diagnostic repose sur l'examen du liquide céphalorachidien, obtenu par ponction lombaire, qui révèle une hyperprotéinorachie (augmentation du taux de protéines), et sur l'électromyogramme (mesure de l'activité électrique musculaire), qui révèle un ralentissement, le plus souvent important, de la vitesse de conduction des impulsions nerveuses.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le traitement consiste tout d'abord à assurer la respiration (ventilation assistée au besoin). Certains traitements visent à diminuer l'extension et la durée des paralysies, surtout dans les cas les plus graves, en recourant à différents moyens : échanges plasmatiques (soustraction des anticorps anormaux du plasma du malade), injection intraveineuse à fortes doses d'immunoglobulines humaines plasmatiques. Dans la majorité des cas, aucune séquelle n'est à déplorer ; les rechutes sont rares.

Voir : démyélinisation, syndrome de Landry, polyradiculonévrite.

Guthrie (test de)

Test de dépistage néonatal de la phénylcétonurie.

   Le test de Guthrie est systématiquement pratiqué chez le nouveau-né. Son but est de diagnostiquer la phénylcétonurie, maladie héréditaire due à une accumulation de phénylalanine, qui provoque, en l'absence de traitement, un retard mental. Le test, ordinairement pratiqué après 72 heures de vie, consiste à doser la phénylalanine à partir de quelques gouttes du sang de l'enfant, recueillies sur papier filtre puis mises au contact d'une culture de bactéries dont la croissance est stimulée par la phénylalanine, la pousse bactérienne étant proportionnelle à la concentration de celle-ci dans le sang. En cas de résultat positif (concentration de phénylalanine supérieure à 20 milligrammes par millilitre), le diagnostic est confirmé par d'autres examens plus précis, ce qui permet d'instituer sans délai un régime alimentaire pauvre en phénylalanine (restriction protidique), nécessaire au traitement de la maladie.

gymnastique respiratoire

Méthode de kinésithérapie respiratoire consistant à apprendre au sujet à contrôler et à faire travailler ses muscles respiratoires thoraciques et abdominaux.

   La gymnastique respiratoire est indiquée dans toutes les maladies chroniques affectant la respiration : bronchite chronique, asthme, emphysème, mucoviscidose, etc. Elle permet d'améliorer la ventilation de l'air dans les poumons, l'oxygénation du sang et, en conséquence, le travail des muscles et les possibilités d'effort physique.

Le kinésithérapeute montre au malade quels mouvements du thorax et de l'abdomen il doit effectuer et quels muscles doivent se contracter. Il lui apprend notamment le rôle de l'abdomen : exercices d'expiration profonde, obtenue en contractant les muscles abdominaux (en « rentrant le ventre »), suivie d'une inspiration passive, puis active, en relâchant ces mêmes muscles.

gynécologie-obstétrique

Spécialité médicale consacrée à l'étude de l'organisme de la femme et de son appareil génital, du point de vue tant physiologique que pathologique.

   La gynécologie-obstétrique comprend de multiples aspects qui aboutissent à des sur-spécialisations.

— La gynécologie médicale se préoccupe essentiellement des troubles fonctionnels du cycle de la contraception, de la ménopause et du dépistage des cancers génitaux. Une solide formation psychologique est demandée. (Les médecins généralistes ont également cette formation dans leur cursus.)

— La médecine de la reproduction, qui concerne tous les aspects de l'infertilité ou de la stérilité du couple.

— La médecine anténatale, qui a bénéficié des progrès de l'imagerie, en particulier de l'échographie fœtale, pour apprécier l'état de bien-être fœtal.

— La chirurgie gynécologique, qui gère, entre autres, les tumeurs bénignes (kyste, fibrome) ou malignes, des tumeurs génitales (ovariennes, seins, utérus) et qui a grandement bénéficié des techniques chirurgicales non invasives (comme la cœlioscopie) ou la chirurgie par les voies naturelles. Cette approche permet également la prise en charge des troubles urinaires ou de la statique pelvienne (prolapsus).

— L'obstétrique, qui comprend la surveillance de la grossesse, des maladies intercurrentes au cours de celle-ci et l'accouchement, et les suites de couches.