ride
Crevasse cutanée.
DIFFÉRENTS TYPES DE RIDE
Il existe deux types de ride.
— Les rides d'expression apparaissent très tôt. Elles sont liées à l'activité des muscles mimiques reliés à la peau (muscles peauciers).
— Les rides de vieillesse sont constantes après 50 ans.
CAUSES
Une ride est due à une rupture des fibres élastiques du derme et à une atteinte du reste du tissu conjonctif sous l'influence du vieillissement, de l'amaigrissement ou d'un froncement expressif de la peau. Elle peut être accentuée sous l'influence du soleil, du vent ou du tabac.
DIAGNOSTIC
Il se fait facilement par l'observation. Il est possible de prendre des empreintes des rides à l'aide d'un matériau plastique qui ressemble à de la cire et s'étend à l'aide d'une spatule. Les empreintes ainsi obtenues peuvent être agrandies et examinées au microscope.
TRAITEMENT
Il existe différents traitements des rides.
— Une dermabrasion est effectuée à l'aide d'une meule ou d'un papier de verre très fin, qui permettent d'atténuer les reliefs de part et d'autre des ridules.
— Un lifting peut faire disparaître des rides, sur le front notamment, par « redrapage » des structures cutanées relâchées.
— Un peeling est réalisé à l'aide de substances comme la neige carbonique, l'azote liquide, la résorcine, l'acide trichloro-acétique, le phénol ou l'acide glycocollique.
— La toxine botulique est de plus en plus utilisée par injection. Elle atténue les rides, notamment celles du front, mais de façon transitoire. Cependant, elle n'est pas exempte d'effets secondaires.
— Un relèvement des ridules se fait soit à l'aide d'inclusions en profondeur de fragments dermiques, extraits le plus souvent de la partie supérieure et intérieure de la cuisse (pli inguinal), soit à l'aide de collagène injectable destiné à soulever les ridules. Les injections de silicone sont plus rarement employées en raison des risques de migration du silicone, qui, sous l'effet de la gravité, s'accumule souvent au bord de la lèvre et l'épaissit. Des pommades à pénétration transcutanée sont en cours d'expérimentation.
PRÉVENTION
Le nombre et l'importance des rides augmentent avec l'âge. L'évolution des rides s'accompagne de l'amincissement de l'épiderme et du fractionnement des fibres élastiques du derme. Seule une excellente hygiène de vie permet de retarder l'apparition des rides.
Voir : dermabrasion, lifting, peeling.
rifampicine
Antibiotique actif sur de nombreuses bactéries.
INDICATIONS
La rifampicine est employée principalement dans le traitement de la tuberculose, mais elle permet aussi de soigner la lèpre, certaines endocardites ou ostéomyélites. Elle est également prescrite à des sujets sains porteurs de méningocoques, germes responsables de méningites.
Elle se prend par voie orale, souvent en association avec un ou plusieurs autres antibiotiques, ou par voie parentérale.
EFFETS INDÉSIRABLES
Elle colore en rouge-orangé les urines, la salive et les autres sécrétions de l'organisme, ce qui est sans gravité. En revanche, lorsqu'elle est associée à dose forte à l'isoniazide, elle a une certaine toxicité pour le foie (risque d'hépatite), et elle provoque parfois des réactions allergiques cutanées.
La rifampicine, inducteur enzymatique, risque de diminuer l'efficacité de nombreux médicaments – en particulier la pilule contraceptive – en accélérant leur métabolisme dans le foie.
Rift (fièvre de la vallée du)
Maladie infectieuse, d'origine virale, due à un virus de la famille des arbovirus, sévissant en Afrique orientale et en Égypte mais s'étendant à d'autres contrées, d'Afrique de l'Ouest notamment.
La fièvre de la vallée du Rift atteint l'homme, les ovins (moutons) et les rongeurs. La transmission s'effectue soit par les piqûres de moustiques (Culex, Aedes, anophèle), soit par contact direct avec les carcasses d'animaux infectés, soit par voie aérienne, d'individu à individu. Cette arbovirose était autrefois une maladie professionnelle atteignant les éleveurs ou les vétérinaires.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La fièvre de la vallée du Rift débute brutalement après une incubation de 3 jours. La fièvre, élevée, s'accompagne de maux de tête, de douleurs musculaires et de nausées. Des complications, graves mais peu fréquentes, peuvent survenir : hémorragies à la fin de la première semaine de l'infection, douleurs rétro-oculaires et encéphalite par dissémination du virus dans le système nerveux central.
DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION
Le diagnostic est réalisé par la recherche d'anticorps spécifiques dans le sang. Il n'existe pas de traitement spécifique. Des séquelles (rétinite vasculaire) peuvent subsister. L'évolution est favorable, mais des décès par encéphalite ou hépatite sont possibles.
rigidité
Raideur des membres ou de la colonne vertébrale ayant pour cause une augmentation du tonus musculaire.
La rigidité est la conséquence d'une atteinte d'un ou de plusieurs muscles ou du système nerveux (tumeur, accident vasculaire, traumatisme, intoxication ou infection telle que le tétanos).
Au cours des comas, on peut voir apparaître parmi les autres signes une rigidité dite de décortication ou de décérébration. Dans la rigidité de décortication, le cortex cérébral ne fonctionne plus ; les membres sont fixés en permanence en flexion et résistent aux mouvements qu'on essaie de leur imposer. Dans la décérébration, c'est l'ensemble du tronc cérébral qui ne fonctionne plus, et les membres supérieurs sont fixés en extension et en pronation. Ces troubles constituent un indice de la profondeur du coma ; ils ne sont cependant pas nécessairement irréversibles.
Rigidité cadavérique
C'est une raideur des membres due à des phénomènes chimiques (coagulation de la myosine), qui commence de 1 à 6 heures après la mort et persiste jusqu'au début du processus de putréfaction. Ce signe est surtout utilisé en médecine légale pour déterminer le moment où s'est produite la mort.
Rinne (épreuve de)
Test auditif permettant d'évaluer le degré d'atteinte de l'oreille moyenne ou interne en comparant l'audition par voie osseuse et l'audition par voie aérienne.
Ce test fait partie de l'acoumétrie, ensemble d'examens permettant de tester l'audition sans utiliser de matériel sophistiqué ; il est réalisable lors d'une consultation.
INDICATIONS
L'épreuve de Rinne permet de distinguer les hypoacousies de perception (diminution de l'acuité auditive due à une atteinte de l'oreille interne) et les hypoacousies de transmission (diminution de l'acuité auditive due à une atteinte de l'oreille moyenne).
DÉROULEMENT
Le médecin fait vibrer un diapason à quelques centimètres de l'oreille du patient afin de faire apprécier à ce dernier la transmission des sons par voie aérienne, puis il pose le diapason contre l'os mastoïde du patient afin de tester la transmission osseuse et demande à chaque fois au malade s'il perçoit quelque chose.
RÉSULTATS
— À l'état normal, l'épreuve est dite positive. La transmission aérienne est plus longue que la transmission osseuse : le sujet ne perçoit plus le diapason sur le crâne alors qu'il l'entend encore quand le diapason est devant le conduit auditif.
— En cas d'hypoacousie de perception, l'épreuve est également dite positive. La transmission aérienne est toujours la plus longue, les deux types de transmission sont raccourcis - à cause de l'anomalie des récepteurs de l'oreille interne - mais dans les mêmes proportions.
— En cas d'hypoacousie de transmission, l'épreuve est dite négative. La transmission aérienne est raccourcie, signe d'anomalies de l'oreille moyenne, du tympan ou des osselets. La transmission osseuse n'est pas atteinte - les vibrations stimulent directement l'oreille interne en passant par les os - et peut même devenir plus longue que la transmission aérienne.