Larousse Médical 2006Éd. 2006
V

vestibule

Cavité donnant accès à un organe creux.

   On distingue trois vestibules dans l'organisme : celui de la bouche, celui de l'oreille interne et celui de la vulve.

Vestibule de la bouche

Cette cavité est comprise entre les arcades dentaires, et entre les lèvres et les joues.

Vestibule de l'oreille interne

Cette cavité du labyrinthe de l'oreille interne comporte un vestibule osseux, situé entre le limaçon en avant et les canaux semi-circulaires en haut et en arrière, et un vestibule membraneux, contenu dans le précédent et formé de deux vésicules : l'utricule et le saccule. Avec les canaux semi-circulaires, le vestibule constitue l'organe de l'équilibre.

Vestibule de la vulve

Cet espace situé dans la vulve et ouvrant sur le vagin est limité latéralement par la face interne des petites lèvres et des grandes lèvres, en avant par le clitoris et en arrière par la commissure postérieure des petites lèvres. Les orifices des glandes de Skène et de Bartholin, qui sécrètent un mucus lubrifiant le vagin, s'ouvrent dans le vestibule.

viabilité

Stade de développement intra-utérin suffisant pour permettre au fœtus de vivre.

   La viabilité est fonction du terme de la grossesse et des possibilités de réanimation néonatale. Sa limite se situe, selon l'évaluation actuellement admise dans les centres de pédiatrie néonatale spécialisés, aux alentours de la 24e semaine d'aménorrhée. Toutefois, des séquelles neurologiques sont toujours à craindre, d'autant plus importantes que la prématurité est plus grande.

Voir : prématurité.

viagra

Nom commercial (marque déposée) du sildénafil, médicament prescrit dans le traitement de l'impuissance.

   Le Viagra (marque déposée) est formellement contre-indiqué chez les insuffisants coronariens traités par les dérivés nitrés.

viande

Aliment fourni par la chair ou les viscères (abats) des mammifères et des volailles.

   La viande est un aliment de grand intérêt diététique, notamment grâce à sa richesse en protéines de bonne valeur nutritionnelle (de 18 à 30 grammes en moyenne pour 100 grammes), en fer (présent sous une forme particulièrement bien assimilée par l'organisme), en zinc et autres minéraux ainsi qu'en vitamines, essentiellement celles du groupe B. Sa valeur énergétique dépend en grande partie de sa teneur en lipides : de 110 (cheval, bœuf maigre, poulet, pintade) à près de 500 kilocalories (charcuterie) pour 100 grammes.

La viande « blanche » (poulet, pintade, veau, lapin, etc.) est aussi riche en protéines que la viande « rouge » (bœuf, cheval, etc.). Ainsi, la valeur nutritionnelle de la viande de volaille est proche de celle des autres viandes : elle apporte entre 110 (poulet, pintade, pigeon) et 230 (canard, oie) kilocalories pour 100 grammes et fournit de 18 à 30 grammes de protéines et de 5 à 30 grammes de lipides ; ces lipides sont essentiellement localisés dans la peau de l'animal et sont en majeure partie composés d'acides gras mono-insaturés, qui ont un effet favorable sur le HDL cholestérol, ou « bon cholestérol ».

vibice

Strie cutanée due à un épanchement hémorragique.

   La vibice constitue une forme particulière de purpura.

vibrion

Bacille à Gram négatif, de forme incurvée, extrêmement mobile, vivant principalement dans l'eau.

   Les deux principaux vibrions sont Vibrio choleræ et Vibrio parahæmolyticus.

— Vibrio choleræ est responsable du choléra, dont la principale manifestation est une diarrhée. Cette bactérie, ingérée avec des aliments contaminés, est normalement tuée par l'acidité de l'estomac. Lorsque celle-ci est neutralisée (pansements gastriques alcalins) ou diminuée (sujets dénutris), le germe passe la barrière gastrique, se multiplie dans l'intestin grêle et excrète une puissante entérotoxine ; celle-ci entraîne une déshydratation aiguë, rapidement mortelle en l'absence de traitement. D'autres vibrions cholériques sont responsables de syndromes diarrhéiques de moindre gravité.

— Vibrio parahæmolyticus est à l'origine d'intoxications alimentaires après ingestion de poissons, de coquillages et de crustacés consommés crus.

vidange gastrique

Évacuation du contenu de l'estomac.

   Le temps normal de vidange gastrique est de 2 à 3 heures. La vidange gastrique peut être retardée chez les diabétiques (gastroparésie témoignant d'une atteinte du système nerveux autonome), les personnes atteintes d'un ulcère gastrique ou de dyspepsie (troubles de la digestion). Elle est, au contraire, accélérée chez les patients atteints d'un ulcère duodénal ou ayant subi une intervention chirurgicale sur l'estomac (gastrectomie partielle, par exemple).

EXAMENS

Le temps d'évacuation gastrique peut être évalué par un transit œso-gastro-duodénal (examen radiologique baryté standard de l'estomac), par des contrôles radiologiques répétés après ingestion de substances radio-opaques - dans ce cas, on mesure la vitesse d'évacuation de ces substances - ou par des techniques isotopiques.

TRAITEMENT

Le traitement des troubles de la vidange gastrique est fonction de leur cause ; il repose le plus souvent sur des règles d'hygiène et de diététique (bonne répartition des repas, sans remplissage gastrique excessif, prise des boissons de préférence entre les repas), associées à la prise de médicaments antispasmodiques et parfois antisécrétoires.

vidéo-endoscopie

cœliochirurgie, ou vidéo-endoscopie

vidéochirurgie

cœliochirurgie, ou vidéo-endoscopie

vie

État d'activité caractéristique de tous les organismes animaux et végétaux, unicellulaires ou pluricellulaires, de leur naissance à leur mort.

   Cet état d'activité correspond à l'ensemble des fonctions organiques (reproduction, métabolisme, adaptation au milieu environnant, etc.) qui permettent la croissance et la conservation de l'organisme.

   La vie est caractérisée par des réactions physicochimiques permanentes se déroulant à l'intérieur des cellules (réactions biochimiques). L'équilibre constant du milieu interne des cellules et les échanges de celles-ci avec le milieu externe sont assurés par l'existence de l'enveloppe cellulaire, à perméabilité variable et sélective.