lactarium
Lieu où est collecté le lait maternel.
Synonyme : banque de lait.
Des lactariums sont organisés dans diverses maternités pour recueillir le lait de femmes qui viennent d'accoucher et ne nourrissent pas leur enfant ou le lait de femmes qui en ont trop. Le lait ainsi obtenu est réservé aux nourrissons prématurés ou fragiles que leur mère ne peut nourrir. Les lactariums fournissent aux femmes tout le matériel nécessaire (tire-lait, biberons vides) et leur donnent des conseils pour la conservation du lait. La collecte est faite une ou deux fois par semaine.
lactase
Enzyme sécrétée par la muqueuse intestinale, permettant l'assimilation du lactose.
Synonyme : galactosidase.
La lactase décompose le lactose (sucre du lait) en glucose et en galactose. Son activité varie au cours de la vie de l'individu : maximale à la naissance, elle décroît progressivement au cours de l'enfance pour disparaître presque complètement chez l'adulte. Cependant, certains adultes gardent une activité enzymatique suffisante pour pouvoir digérer le lactose des aliments, consommé en petites quantités (par exemple, pas plus d'un quart de litre de lait à la fois).
lactase déshydrogénase
lacticodéshydrogénase
lactation
Sécrétion et excrétion du lait chez la femme.
La lactation est un phénomène physiologique à commande hormonale. La montée de lait se produit environ 3 jours après l'accouchement et fait suite à la sécrétion de colostrum, déclenchée peu avant l'accouchement par deux hormones, l'ocytocine et la prolactine. La montée de lait s'accompagne de douleurs et d'une congestion des seins. La lactation, qui obéit à la sécrétion de prolactine par l'hypophyse, est stimulée et entretenue par la succion du nouveau-né. La production de lait est assurée par la glande mammaire, puis le lait est conduit au mamelon par les canaux galactophores.
L'allaitement au sein est un choix personnel encouragé par le corps médical. La mise au sein est immédiate après l'accouchement même si la montée laiteuse n'a pas encore eu lieu, mais la satisfaction partagée de la tétée (de colostrum) ne fait aucun doute lorsque la mère souhaite allaiter. Les sages-femmes et les auxiliaires de puériculture en suites de couches sont formées pour aider la jeune mère à cette invitation. Le lait maternel est le meilleur aliment si le bébé est fragile (prématuré ou avec retard de croissance intra-utérin).
La lactation peut durer plusieurs mois. Des incidents peuvent la marquer : l'absence de sécrétion de lait, rare (agalactie), son insuffisance (hypogalactie) ou, au contraire, l'engorgement mammaire, fréquent les premiers jours, traité en vidant complètement les seins après la tétée et en les décongestionnant à l'aide d'un jet d'eau chaude.
Les incidents infectieux sont rares : une lymphangite (infection des vaisseaux lymphatiques) du sein mal soignée peut provoquer un abcès du sein nécessitant un traitement antibiotique et chirurgical.
Lorsqu'une mère ne veut pas allaiter, un traitement hormonal qui inhibe la sécrétion de prolactine par voie générale tarit la lactation à condition de le demander aussitôt après l'accouchement.
La lactation entretient un taux élevé de prolactine, ce qui inhibe l'activité des ovaires ; une femme qui allaite est donc théoriquement moins fertile, mais l'allaitement ne constitue en aucun cas une méthode contraceptive.
Voir : allaitement, lait maternel.
lacticodéshydrogénase
Enzyme participant à la dégradation du glucose.
Synonyme : lactase déshydrogénase.
Abréviation : L.D.H.
La lacticodéshydrogénase (L.D.H.), synthétisée par les cellules, est présente dans les organes et dans le sérum sanguin. Il en existe cinq isoenzymes (variantes chimiques) numérotées de 1 à 5, la 1 et la 2 étant majoritaires dans le cœur, les reins et les globules rouges, la 3 dans les plaquettes sanguines, la 4 et la 5 dans le foie et les muscles squelettiques. L'augmentation de la concentration sanguine d'une isoenzyme révèle une destruction des cellules du tissu correspondant ; en pratique, on se sert surtout de la L.D.H. 1 dans le diagnostic de l'infarctus du myocarde.
lactose
Glucide caractéristique du lait.
Le lactose est un disaccharide (association de deux sucres simples) formé par l'union d'une molécule de glucose et d'une molécule de galactose. Le lait de femme en comprend un peu plus (6,5 %) que le lait de vache (5 %). Les cellules de la muqueuse de l'intestin grêle contiennent une enzyme, la lactase, ou galactosidase, qui décompose le lactose en glucose et en galactose, lesquels passent ensuite dans le sang.
INTOLÉRANCE AU LACTOSE
Il existe plusieurs types d'intolérance au lactose. Très rare est l'intolérance à caractère héréditaire, due à un déficit congénital en lactase. Elle se manifeste dès la naissance par une diarrhée et des vomissements déclenchés par le lait. Cette intolérance est définitive et son traitement consiste à exclure le lait de l'alimentation du sujet et à le remplacer par des aliments industriels spéciaux, sans lactose. Une intolérance au lactose peut aussi survenir plus tard, vers l'âge de 5 ans. Elle est alors due à une diminution ou à l'abolition de l'activité lactasique mais n'impose généralement pas une exclusion définitive du lait, dont de petites quantités (moins de un quart de litre) sont parfaitement tolérées, de même que les yaourts. Enfin, une intolérance au lactose peut être transitoire, liée à une affection digestive, le plus souvent une diarrhée aiguë infectieuse ; elle guérit alors en même temps que celle-ci. La réintroduction du lait se fait progressivement en quatre ou cinq jours.
Voir : galactose, intolérance alimentaire, lactase.
lactotransferrine
Protéine contenue dans les larmes et ayant un rôle de protection de l'œil.
La lactotransferrine est, avec le lysozyme, la protéine la plus importante des larmes. Elle protège l'œil contre les agressions microbiennes en privant de fer les bactéries et en empêchant ainsi leur croissance.
Son dosage s'effectue par l'électrophorèse des larmes (technique permettant de séparer des substances, en fonction de leurs différences de mobilité, sous l'influence d'un champ électrique).
En effet, le taux de lactotransferrine est moins élevé dans les cas de kératoconjonctivites sèches (inflammation de la cornée et de la conjonctive) et permet de confirmer le diagnostic de ces affections.