névrose obsessionnelle
Névrose caractérisée par des obsessions associées à des rituels (compulsions) de conjuration de ces obsessions.
Synonyme : trouble obsessionnel compulsif (T.O.C.).
Décrite au début du XIXe siècle sous le nom de « folie du doute », la névrose obsessionnelle s'installe parfois très précocement à l'adolescence, le plus souvent après l'adolescence, chez des sujets en majorité de sexe masculin, de caractère à la fois inhibé et perfectionniste. Selon les psychanalystes, elle découle du refoulement d'exigences sexuelles et affectives œdipiennes (attachement à l'un des parents et culpabilité qui s'y rattache), entraînant une régression au stade anal. D'autres explications ont été avancées, d'ordre psychobiologique (perturbation précoce dans l'acquisition de la propreté et de la notion du temps) ou dans le cadre des théories comportementalistes.
Au sein des classifications des maladies, la névrose obsessionnelle fait partie des troubles anxieux, à côté de l'attaque de panique ou de l'agoraphobie, ceci dans un souci de cohérence relatif aux traitements.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Une ou plusieurs obsessions assaillent le sujet, qui s'efforce de les chasser par des moyens « magiques » (rites de conjuration, formules conjuratoires). L'obsessionnel, dont les capacités intellectuelles sont souvent supérieures à la moyenne, peut rester socialement bien adapté ; dans les cas les plus graves, la lutte permanente qu'il livre contre ses obsessions envahit toute son existence, sans qu'il cesse d'être conscient de la nature pathologique de ses troubles, ce qui le conduit parfois au trouble dépressif. On rencontre des pensées de type obsessionnel au cours de certaines maladies psychiatriques.
TRAITEMENT
Il repose sur une psychothérapie d'inspiration psychanalytique ou sur les techniques comportementales et cognitives (T.C.C.), complétées par l'administration temporaire d'anxiolytiques et d'antidépresseurs, selon l'évolution du trouble et pour une brève période.
Voir : anxiété, compulsion, obsession.
névrose phobique
Appréhension irraisonnée, peur morbide, concernant certains actes, situations ou objets, entraînant une inquiétude, une angoisse, qui entravent la vie personnelle et peuvent mener à une invalidité partielle ou totale.
La névrose phobique a été décrite par le psychanalyste autrichien Sigmund Freud sous le nom d'« hystérie d'angoisse ». Les psychanalystes l'expliquent par une angoisse d'origine sexuelle, comme dans le cas de l'hystérie, à cela près que les malades atteints de névrose phobique ont surtout peur de séduire ou d'être séduits. Pour les comportementalistes, c'est un trouble cognitif ou une difficulté rencontrée au cours de l'apprentissage des mécanismes constituant la personnalité.
Au sein des classifications des maladies, la névrose phobique fait partie des troubles anxieux, à côté de l'attaque de panique ou des T.O.C., ceci dans un souci de cohérence relatif aux traitements.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Cette névrose est caractérisée par des phobies, qui déplacent l'angoisse provoquée par un conflit intérieur sur une situation extérieure précise : phobies de situations (claustrophobie, agoraphobie, topophobie – ou peur d'un lieu –, phobies des moyens de transport ou de certaines situations naturelles comme l'orage), phobies concernant les objets symboliques animés ou inanimés (objets tranchants, poussière, animaux, aliments, etc.), phobies d'impulsion par la peur de nuire ou de se nuire en accomplissant une action, phobies concernant le fonctionnement du corps (nosophobie – ou peur des maladies –, cancérophobie). En fait, toute situation ou objet peut déclencher une phobie. Le patient lutte contre sa phobie en évitant la situation redoutée ou en se faisant accompagner par une personne proche. Face à un danger réel, il peut en revanche témoigner d'un grand courage physique.
TRAITEMENT
Les thérapies comportementales et cognitives (T.C.C.) sont aujourd'hui considérées comme l'un des traitements les plus efficaces, à court ou moyen terme, des névroses phobiques. La psychanalyse, ou une psychothérapie d'inspiration psychanalytique, présente une efficacité à plus long terme. La prescription de médicaments anxiolytiques est associée, si les symptômes de la névrose phobique perturbent trop la vie sociale du patient et ce, pour une courte durée.
nez
Organe formant une saillie sur le tiers moyen de la hauteur de la face et constituant la partie initiale des voies respiratoires.
Le nez est composé d'os et de cartilages, qui constituent son squelette. Il contient la partie antérieure des fosses nasales, deux cavités tapissées de muqueuse qui s'ouvrent vers l'avant par deux orifices, les narines.
— Le squelette du nez comprend deux parties, l'une osseuse, en haut, et l'autre cartilagineuse, en bas. La partie osseuse est formée, au milieu, par les os propres au nez et, sur les côtés, par le maxillaire supérieur. La partie cartilagineuse donne au nez son aspect pointu. Les cartilages et les os du nez sont recouverts de muscles.
FONCTIONNEMENT
Le nez est l'organe de la respiration. L'air inspiré entre par les fosses nasales, qui l'humidifient, le réchauffent et le purifient grâce au mucus et aux cils qui retiennent les impuretés.
Le nez est aussi l'organe de l'odorat. Dans les parois supérieures des fosses nasales se situent les cellules olfactives, le bulbe et le nerf olfactif. Les odeurs sont captées à ce niveau, et le message sensoriel est transmis au cerveau, ce qui permet de les percevoir.
Par ailleurs, les fosses nasales drainent les sinus et les voies lacrymales. En dernier lieu, le nez joue le rôle de caisse de résonance lors de l'émission des sons : ainsi, grâce au nez, on peut élaborer les sonorités nasales.
EXAMENS
L'examen direct du nez est pratiqué à l'aide d'un spéculum qui dilate les narines ou par fibroscopie (endoscopie utilisant des fibres optiques). La biopsie permet de diagnostiquer tumeurs bénignes et malignes.
PATHOLOGIE
Par sa forme en saillie, le nez est sujet aux traumatismes (y compris les fractures), source de douleurs et de déformations, que l'on traite chirurgicalement. Les septoplasties corrigent les déviations de la cloison nasale.
Les fosses nasales sont le lieu d'infections telles que les rhinites (inflammation), d'épistaxis (saignements d'origine nasale), de tumeurs bénignes (polypes, parfois volumineux au point d'obstruer une fosse nasale) ou malignes (mélanome, sarcome, cancer de l'ethmoïde). Les enfants, surtout entre 2 et 4 ans, y introduisent parfois des corps étrangers, ce qui provoque une rhinorrhée (écoulement nasal) unilatérale ou un saignement de nez. Tout corps étranger introduit dans les fosses nasales doit être retiré, parfois sous anesthésie générale en raison des risques d'inhalation, et donc d'obstruction bronchique.
Voir : épistaxis, olfaction, rhinite, rhinophyma, rhinoplastie, rhinopoïèse.