alimentation du nourrisson
Alimentation pendant les premiers mois de la vie, évoluant vers un régime varié.
Durant les premiers mois de la vie de l'enfant, la plupart des besoins nutritionnels sont couverts par l'allaitement, maternel ou artificiel. Dans les deux cas, un apport en vitamine D est indispensable pour éviter le risque de rachitisme.
Les aliments solides doivent être introduits très progressivement à partir du 6e mois, selon le poids de naissance de l'enfant et sa courbe de croissance.
Voir : allaitement, diversification alimentaire, lait infantile.
alimentation entérale
Alimentation par voie digestive.
Synonymes : gavage, nutrition entérale.
L'alimentation, ou nutrition, entérale est utile pour des malades chez qui les apports alimentaires sont impossibles, insuffisants ou inefficaces par voie orale, mais dont l'intestin reste fonctionnel.
INDICATIONS
Les principales indications sont les situations d'hypercatabolisme : comas prolongés, polytraumatismes, brûlures sévères, septicémies, suppurations profondes, cancers, et les états de dénutrition liés aux maladies chroniques ou inflammatoires du tube digestif.
TECHNIQUE
L'alimentation entérale est réalisée à l'aide d'une sonde, généralement nasogastrique (introduite par le nez jusqu'à l'estomac), mais qui peut également être introduite par pharyngostomie, gastrostomie ou jéjunostomie (à travers une ouverture pratiquée dans le pharynx, l'estomac ou le jéjunum). L'administration des nutriments, continue ou discontinue, est contrôlée par une pompe à débit réglable, fixe ou portative, éventuellement munie d'un dispositif d'agitation et de réfrigération (nutripompe).
NUTRIMENTS
Les mélanges complets, équilibrés ou non en glucides, en lipides et en protides, sont les plus fréquents. Ils diffèrent surtout par la forme des protéines, plus ou moins prédigérées. Les préparations modulables sont plus rarement utilisées. L'augmentation de débit, progressive, est fonction de l'état intestinal et du lieu de perfusion, mais n'excède pas 2 ou 3 millilitres par minute.
L'efficacité de l'apport nutritionnel est évaluée sur des données cliniques (poids, mesure du pli cutané, dont l'épaisseur témoigne de la qualité de l'assimilation des aliments, etc.) et des données biologiques, en particulier le bilan azoté et l'albuminémie.
EFFETS SECONDAIRES
Ils sont rares : pneumopathie de déglutition (fausse-route alimentaire) et intolérance digestive sévère (diarrhée) ; ils ne nécessitent qu'exceptionnellement l'arrêt définitif de l'alimentation entérale.
Voir : nutriment.
alimentation parentérale
Alimentation par voie intraveineuse.
Synonyme : nutrition parentérale.
L'alimentation, ou nutrition, parentérale est utile pour des malades chez qui les apports alimentaires sont impossibles, insuffisants ou inefficaces par voie orale ou entérale (par voie digestive). Son efficacité est prouvée ou suggérée en gastro-entérologie, en réanimation et en chirurgie lourde.
L'alimentation parentérale peut être complète ou non, exclusive ou non, de durée brève ou prolongée.
INDICATIONS
Les indications de l'alimentation parentérale de courte durée sont larges : états de dénutrition en périodes pré- et postopératoires, cancers (en association avec les traitements curatifs), polytraumatismes, brûlures étendues, etc. Les indications de durée prolongée sont essentiellement gastro-entérologiques (maladies de l'intestin grêle). Ce mode d'alimentation permet de suppléer un intestin déficient, absent ou trop court. En outre, il rend possible la mise au repos et la cicatrisation de lésions digestives sévères, en particulier dans les pathologies inflammatoires (maladie de Crohn).
TECHNIQUE
Un cathéter est introduit soit dans une veine périphérique (avant-bras) pour des apports modérés et/ou de courte durée, soit dans une veine profonde (sous-clavière ou jugulaire interne) pour des apports prolongés et/ou importants. Les solutés nutritifs, conditionnés en flacons ou en poches (ces dernières limitant le risque infectieux et permettant l'alimentation parentérale à domicile), sont administrés à l'aide de pompes de perfusion continue, à débit précis et réglable, munies de dispositifs de sécurité.
NUTRIMENTS
Les macronutriments sont des solutés glucidiques, des solutions d'acides aminés et des émulsions lipidiques facilement administrables par voie périphérique. Un apport équilibré en micronutriments, électrolytes, oligoéléments et vitamines est d'importance primordiale dans les cas de dénutrition aiguë et lors des alimentations prolongées pour éviter une carence. L'efficacité de l'apport nutritionnel est évaluée sur des données cliniques (poids, mesure du pli cutané, dont l'épaisseur témoigne de la qualité de l'assimilation des aliments, etc.) et des données biologiques (bilan azoté, albuminémie).
EFFETS SECONDAIRES
Ils sont rares et essentiellement liés à la voie veineuse : pneumothorax (abord sous-clavier), thromboses et surtout septicémies imposant des techniques de pose, de surveillance et d'entretien très rigoureuses. On observe également des complications hépato-biliaires (stéatose, cholestase, lithiase vésiculaire) et métaboliques (hyperglycémie).
Voir : nutriment.
allaitement
Mode d'alimentation du nouveau-né et du nourrisson dans lequel le lait joue un rôle exclusif ou principal.
La période d'allaitement exclusif s'étend habituellement entre la naissance et l'âge de 2 à 4 mois. Pendant cette période, les besoins de l'enfant sont particulièrement élevés en eau, en énergie (protéines, glucides et lipides), en calcium et en phosphore, tous ces éléments étant présents dans le lait.
Allaitement maternel
C'est l'allaitement au sein.
Le lait maternel est l'aliment le mieux équilibré pour le nourrisson (teneur en graisses, éléments minéraux, oligoéléments et vitamines). Il lui apporte les anticorps indispensables pour lutter contre les infections, notamment les gastroentérites. En outre, alimenter un nourrisson au sein crée un rapport physique et affectif privilégié entre la mère et l'enfant. L'idéal est de mettre le nouveau-né au sein peu après la naissance.
Dès les premières heures après l'accouchement, la glande mammaire sécrète un liquide jaunâtre et visqueux, le colostrum, très riche en éléments anti-infectieux. La véritable montée laiteuse est souvent plus tardive. Les seins deviennent souvent durs et douloureux. Les premières tétées sont d'une grande importance, car de leur déroulement va dépendre la bonne poursuite de l'allaitement. Le bébé doit prendre entre les lèvres toute l'aréole du sein. Après 5 minutes de succion, la mère le mettra à l'autre sein. Les tétées suivantes sont généralement fréquentes (environ 7 ou 8 par 24 heures) et durent de 3 à 5 minutes pour chaque sein.
HYGIÈNE DE LA MÈRE
Il est bon que la mère se nourrisse d'aliments riches en protéines et en calcium (au moins un litre de lait par jour ou l'équivalent sous forme de produits laitiers divers) et se repose régulièrement. Il lui est conseillé de boire beaucoup, au moins 2 litres par jour, mais d'éviter la consommation de boissons alcoolisées, de café ou de thé. Le tabac peut provoquer des apnées chez le nouveau-né.
Avant chaque tétée, la mère doit se laver les mains au savon et sécher le bout de ses seins pour éviter tout risque de crevasses ou d'infection. Une toilette quotidienne à l'eau et au savon est suffisante. Un soutien-gorge à ouverture frontale facilite la tétée et permet d'éviter la distension du tissu du sein.
SURVEILLANCE
Chez le nourrisson, le rot, à la fin de la tétée, est physiologique et peut s'accompagner du rejet par la bouche d'une petite quantité de lait. On change l'enfant, qui s'endort ensuite naturellement et se manifeste souvent 3 ou 4 heures plus tard pour la tétée suivante.
Ordinairement, il a des selles 4 ou 5 fois par jour, d'aspect jaune d'or et grumeleux. La prise pondérale doit être contrôlée régulièrement. Une ou deux pesées par semaine suffisent. Le poids du bébé augmente en moyenne de 25 à 30 g par jour jusqu'à 2 mois, puis de 20 g par jour jusqu'à 6 mois.