Meigs (syndrome de)
syndrome de Demons-Meigs
méiose
Double division cellulaire des cellules reproductrices, à l'origine des gamètes (spermatozoïdes et ovocytes).
Voir : division cellulaire.
mélancolie
État dépressif grave, marqué par une douleur morale insupportable, un sentiment de faute et une inhibition psychomotrice.
La mélancolie se rencontre surtout dans la maladie maniacodépressive, parfois au début de la schizophrénie, au cours d'affections neurologiques, endocriniennes ou lors de situations difficiles (ménopause, par exemple). Elle se manifeste par une prostration, une angoisse extrême, un sentiment de faute et de damnation, un délire de négation de soi. Le risque majeur en est le suicide.
Le traitement de la mélancolie est donc une urgence, qui nécessite une hospitalisation, l'administration d'antidépresseurs, un soutien psychothérapique, voire des électrochocs. L'évolution à court terme est presque toujours favorable. Le traitement de fond dépend de la cause de la mélancolie.
Voir : dépression, psychose maniacodépressive.
mélanine
Substance pigmentaire foncée, présente dans la peau, les cheveux, les poils et les membranes de l'œil.
La mélanine est synthétisée par des cellules spécialisées, les mélanocytes, à partir d'acides aminés (la tyrosine, notamment). Elle détermine la couleur de la peau et donne à l'iris des nuances foncées ; en son absence, on voit les couches profondes de l'iris, dont la couleur est bleue. La mélanine protège aussi la peau contre les rayonnements ultraviolets du soleil, qui favorisent les processus de vieillissement et de cancer cutané. Mais, sous l'influence de ces rayonnements, elle diminue également la synthèse de la vitamine D dans la peau. C'est la raison pour laquelle les enfants noirs, lorsqu'ils vivent dans des pays froids, sont plus exposés que les enfants blancs au rachitisme (carence en vitamine D). La quantité de mélanine présente chez un individu dépend de son hérédité, de la stimulation hormonale de ses mélanocytes et d'un éventuel facteur pathologique (albinisme).
Voir : mélanocyte, mélanose, mélanurie.
mélanocyte
Cellule localisée dans l'épiderme ou le derme, responsable de la pigmentation de la peau par la sécrétion de mélanine.
Les mélanocytes sont situés soit entre les kératinocytes (cellules constituant la plus grande partie de l'épiderme), soit dans les follicules pileux (petites structures en forme de sac entourant la base des poils). Ils sécrètent la mélanine, le pigment de la peau, sous forme de petits grains appelés mélanosomes. Ceux-ci sont ensuite transférés dans les kératinocytes voisins ; on appelle unité épidermique de mélanisation l'ensemble constitué par un mélanocyte et par les dizaines de kératinocytes qui en dépendent.
Le nombre de mélanocytes varie selon les régions du corps : 2 300 par millimètre carré au niveau des parties génitales, 2 000 sur le visage, de 900 à 1 700 sur le tronc. Il diminue progressivement avec l'âge.
mélanome juvénile
mélanome juvénile de Spitz
mélanome malin
Tumeur maligne provenant des mélanocytes (cellules responsables de la pigmentation de la peau).
Synonymes : mélanosarcome, mélanome, nævocarcinome.
Le mélanome malin a une classification et une dénomination discutées : certains emploient le terme de mélanome exclusivement pour désigner une tumeur maligne, tandis que d'autres font la distinction entre mélanome malin et mélanome bénin (ou nævus). Le mélanome malin apparaît le plus souvent sur la peau et les muqueuses, accessoirement dans l'œil.
Mélanome malin de la peau et des muqueuses
Sa fréquence double tous les 10 ans dans les pays développés, en étroite relation avec l'extension des expositions solaires et malgré les campagnes de prévention. Deux facteurs favorisent son apparition. Un facteur génétique : le mélanome est plus fréquent chez les sujets à peau claire et aux yeux bleus ; sa survenue diminue au fur et à mesure que la pigmentation augmente. Ainsi les sujets noirs ne développent-ils que très peu de mélanomes, localisés sur les régions palmo-plantaires. Un facteur environnemental : la fréquence des mélanomes est liée à l'importance des expositions solaires pendant les 15 premières années de la vie, et surtout à celle des coups de soleil brutaux. Les localisations muqueuses (surtout sur la vulve) sont exceptionnelles.
— Le mélanome d'apparition spontanée a en général un aspect pigmenté (brun foncé, noir). Il représente 80 % des cas de mélanomes. Il faut le suspecter devant une tumeur noire qui répond aux 4 critères A, B, C, et D. A désigne l'asymétrie de la lésion ; B le caractère irrégulier et déchiqueté de ses bords ; C l'existence de couleurs multiples (brun foncé, brun clair, voire taches blanches de régression) ; D le diamètre de la lésion, suspect s'il est supérieur à 6 mm et surtout s'il augmente rapidement. Le plus fréquent est le mélanome d'extension superficielle, petite tache brun foncé, chamois ou polychrome (coexistence de zones rougeâtres, bleuâtres, grisâtres, blanchâtres), légèrement saillante, à surface mamelonnée et un peu rugueuse, aux contours déchiquetés. D'autres formes de mélanome malin existent : mélanome nodulaire (formant une petite boule) et mélanome unguéal (tache noire sous un ongle).
— Le mélanome par transformation d'un grain de beauté est nettement moins fréquent que le mélanome d'apparition spontanée (20 % des cas). Les grains de beauté (nævi mélanocytaires) congénitaux, surtout s'ils font plus de 2 centimètres de diamètre et s'ils sont nombreux, risquent de se transformer en mélanomes malins. Les autres facteurs de risque sont les suivants : antécédents familiaux de mélanomes malins, sujets à la peau claire souvent exposés au soleil, grains de beauté nombreux ou localisés sur une zone de frottement (ceinture, soutien-gorge, paume des mains, plante des pieds). Un grain de beauté qui grossit, change d'aspect (aspect en dôme) ou de couleur (couleur très foncée, mélange de plusieurs couleurs), saigne, s'ulcère ou entraîne des démangeaisons doit être retiré préventivement. Contrairement à une croyance répandue, cette ablation n'est jamais une cause de cancérisation.
L'évolution d'un mélanome malin reste sévère, étant donné sa forte propension à la récidive et aux métastases (hépatiques, osseuses, pulmonaires, cérébrales).
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
L'ablation chirurgicale d'un mélanome malin est indispensable. La chimiothérapie anticancéreuse est utilisée en cas de récidive ou de métastases. L'immunothérapie (interféron, interleukine) est en cours d'évaluation.
La prévention repose sur l'information sur les dangers du rayonnement solaire, sur l'utilisation d'une crème solaire écran total et sur le dépistage précoce chez les sujets prédisposés.
Mélanome malin de l'œil
Il survient le plus souvent sur la choroïde (membrane sur laquelle repose la rétine), plus rarement sur l'iris, la conjonctive ou la paupière. Le mélanome de la choroïde s'observe surtout après 50 ans et se traduit par une baisse de l'acuité visuelle d'un œil ; le diagnostic est confirmé par l'échographie et l'angiographie.
TRAITEMENT
Il varie suivant l'étendue et la localisation des lésions : de l'ablation partielle de la structure atteinte, suivie, lorsque c'est possible, d'une greffe (de paupière, de conjonctive), à l'ablation chirurgicale du globe oculaire, complétée par la pose d'une prothèse esthétique ; un autre traitement, d'apparition plus récente, repose sur une variété de radiothérapie, la protonthérapie.