Larousse Médical 2006Éd. 2006
T

torticolis

Contracture plus ou moins douloureuse des muscles du cou, limitant les mouvements de rotation de la tête.

DIFFÉRENTS TYPES DE TORTICOLIS

Il existe différentes variétés de torticolis, classées selon leurs causes.

— Le torticolis banal apparaît parfois après un mouvement brutal et forcé du cou. Plus souvent, on le constate le matin au réveil, sans doute à cause d'une mauvaise position du cou pendant le sommeil. Les symptômes disparaissent en moins de 3 jours grâce au repos et aux médicaments analgésiques et myorelaxants (décontracturants musculaires), en pommade ou par voie orale.

— Le torticolis congénital, présent dès la naissance, est dû au développement insuffisant d'un des muscles sterno-cléido-mastoïdiens (situés sur le côté du cou). Dans ce cas, le torticolis est permanent et indolore. Une correction chirurgicale, qui consiste à rallonger les tendons trop courts, doit être effectuée dès les premières années.

— Le torticolis spasmodique, de cause inconnue, est classé parmi les dystonies. On observe des accès de douleur et de raideur du cou, pendant lesquels surviennent des contractures successives. La tête peut être en rotation (torticolis), en inclinaison sur le côté (latérocolis), en flexion vers l'avant (antécolis) ou en extension vers l'arrière (rétrocolis). Le traitement repose sur la kinésithérapie, qui vise à renforcer les muscles antagonistes des muscles atteints. On y adjoint le même traitement de base que pour le torticolis banal ou des injections locales, à doses infimes, de toxine botulinique (le botulisme étant une intoxication alimentaire caractérisée par des paralysies) : on obtient ainsi la paralysie des muscles trop actifs.

— Le torticolis symptomatique n'est que l'un des symptômes d'une maladie causale. Beaucoup de lésions de la colonne vertébrale cervicale ou de la région de la nuque peuvent provoquer un torticolis. Ainsi, lors de l'atteinte, spontanée ou post-traumatique, d'un disque intervertébral, le torticolis constitue un phénomène analogue à celui du lumbago par atteinte du rachis lombaire ; il risque d'évoluer vers des douleurs chroniques ou une névralgie cervicobrachiale (douleurs dans le bras, analogues à celles qu'occasionnerait une sciatique). Un syndrome de Grisel est un torticolis symptomatique de l'enfant, dû à une subluxation (déplacement modéré) de la première vertèbre sur la deuxième ; il se traduit par une position de la tête penchée sur le côté, d'une manière prolongée. Le traitement est celui de la douleur et de la contracture, comme pour le torticolis banal, complété par le traitement, parfois chirurgical, de la cause, si elle est connue.

torulose

cryptococcose

toucher

Sens par lequel sont reçues les informations sur l'environnement qui sont perçues par contact cutané direct.

   Les récepteurs du toucher sont des corpuscules, c'est-à-dire de minuscules organes sensoriels situés dans la peau, sous l'épiderme. Les informations nerveuses sont transmises de ces récepteurs au cerveau par un triple relais de neurones.

EXAMENS

L'examen de la bonne qualité du toucher passe par l'exploration de ses diverses modalités : la sensibilité tactile est contrôlée par des attouchements légers (avec du coton), la sensibilité thermique par le contact avec des objets plus ou moins chauds ou froids, la sensibilité douloureuse par la perception d'excitations telles que le pincement ou la piqûre.

PATHOLOGIE

Il existe des altérations du toucher quantitatives, partielles (hypoesthésie, hyperesthésie) ou totale (anesthésie), et des altérations qualitatives (dysesthésie). Toutes ces altérations peuvent se rencontrer en cas d'atteinte des nerfs périphériques (anesthésie par section d'un nerf, névralgie sciatique ou dentaire) ou des organes centraux du système nerveux (moelle épinière, cerveau). Les causes sont extrêmement variées, selon la localisation de l'atteinte : traumatique, toxique (alcoolisme), métabolique (diabète), inflammatoire. Les capacités de récupération d'un toucher normal dépendent directement de cette cause. Toutefois, même lorsque celle-ci peut être combattue, il persiste souvent une petite altération de la qualité de la perception sensitive, notamment quand les zones de toucher fin sont lésées (pulpe des doigts).

toucher médical

Examen d'une cavité naturelle du corps humain pratiqué avec un ou deux doigts.

DIFFÉRENTS TYPES DE TOUCHER MÉDICAL

— Le toucher rectal, qui se pratique avec l'index, muni d'un doigtier lubrifié, permet l'exploration de l'anus, de la partie basse du rectum, du bas-fond de la cavité péritonéale (cul-de-sac de Douglas) et de la prostate. Il donne des indications diagnostiques en cas de tumeurs, bénignes ou malignes, de l'anus, du rectum et de la prostate. Il met également en évidence des anomalies du cul-de-sac de Douglas (épanchement, abcès), les saignements du tube digestif (méleana, rectorragie), l'accumulation de matières fécales formant un obstacle au transit intestinal (fécalome). Cet examen est pratiqué spécialement à partir de 50 ans lors des visites médicales de routine afin de dépister d'éventuelles lésions prostatiques ou rectales.

— Le toucher vaginal se pratique avec deux doigts, l'index et le médius, recouverts d'un gant lubrifié. Associé à la palpation abdominale, il permet l'examen du col de l'utérus, de l'utérus lui-même et de ses annexes (trompes, ovaires). Un toucher vaginal permet ainsi de dépister une anomalie de position ou une augmentation de taille de l'utérus, la présence d'une masse sur l'utérus, les ovaires ou les trompes (fibrome utérin, kyste de l'ovaire ou pyosalpinx, c'est-à-dire présence de pus dans les trompes), une augmentation de volume ou une anomalie de consistance du col utérin (cancer). Pratiqué chaque mois au cours de la grossesse, il renseigne sur l'état du col et peut faire dépister une menace d'accouchement prématuré.

— Le toucher bidigital, qui associe le toucher rectal et le toucher vaginal, renseigne sur l'état de la cloison rectovaginale. Il est beaucoup plus rarement pratiqué.

— Le toucher bimanuel associe toucher vaginal et abdominal.

EFFETS SECONDAIRES

Ces examens, pratiqués en décubitus dorsal (le patient est allongé sur le dos, jambes relevées), sont normalement indolores ou peu douloureux : toute douleur provoquée par le toucher constitue donc un important élément diagnostique. Ils nécessitent tact et explications.