contraception (suite)
Méthodes chimiques
Ces méthodes consistent en l'application locale de produits spermicides.
— Ovules, crèmes et éponges spermicides agissent en détruisant les spermatozoïdes. Ils doivent être utilisés avant chaque rapport. Leur efficacité est faible sur le long terme.
Dispositifs intra-utérins (D.I.U.)
Ils consistent en l'introduction dans l'utérus d'un corps étranger qui possède un certain pouvoir spermicide et empêche en outre une éventuelle nidation de l'œuf du fait de l'altération microscopique de la muqueuse utérine qu'il provoque.
— Les stérilets en cuivre ont une durée d'action de 2 à 3 ans et leur indice de Pearl est de 0,3 à 2. La pose d'un stérilet ne peut se faire qu'en milieu médical et doit donner lieu à une surveillance régulière. En cas de désir de grossesse, le dispositif intra-utérin est retiré sans difficulté par le gynécologue. Les dispositifs intra-utérins sont contre-indiqués pour les femmes qui ont déjà eu des salpingites (infections des trompes) ou des grossesses extra-utérines.
— Le stérilet du lendemain, posé dans les 7 jours qui suivent le rapport sexuel, a une très bonne efficacité.
— Le stérilet à la progestérone est indiqué chez les femmes ayant des troubles liés à l'insuffisance lutéale (insuffisance en progestérone après ovulation entraînant des règles abondantes).
Méthodes hormonales
Ces méthodes agissent à la fois en inhibant l'ovulation, par action sur l'hypophyse, qui ne libère plus de gonadotrophines, et en modifiant la muqueuse utérine et la glaire cervicale, ce qui entrave le passage des spermatozoïdes.
— La pilule contraceptive existe sous 3 formes : la plus courante consiste en l'administration quotidienne d'œstrogène et de progestatif, simultanément et à doses fixes (pilule combinée, normodosée ou minidosée) ; beaucoup moins fréquente est l'administration d'œstrogène seul, puis des deux hormones à des dosages variables selon la phase du cycle (pilule séquentielle) ; enfin, en cas de contre-indication à l'un de ces types de pilules œstroprogestatives, il est possible de prendre un progestatif seul, éventuellement à faibles doses (micropilule). Pratiquées de façon rigoureuse, ces méthodes contraceptives sont extrêmement efficaces : l'indice de Pearl est proche de 0. Les pilules les plus récentes sont les plus sûres à l'emploi grâce à l'utilisation de progestatifs de la troisième génération, associés à des doses d'œstrogènes de plus en plus faibles.
Les pilules peuvent être contre-indiquées dans les cas suivants : âge supérieur à 40 ans, tabagisme, pathologie cardiovasculaire, cancéreuse ou hépatique. Quoique généralement bien tolérées, elles peuvent entraîner différents effets indésirables : complications cardiovasculaires (phlébite, hypertension, etc.), diabète, excès de cholestérol. Ces effets sont en grande partie contrôlés par une surveillance régulière.
— La pilule du lendemain consiste à empêcher la nidation de l'œuf en cas de rapport sexuel sans contraception et présumé fécondant. Cette méthode consiste à prendre, environ 72 heures après le rapport, deux pilules (à 12 heures d'intervalle) qui entraînent une hémorragie. L'automédication est autorisée mais doit rester occasionnelle.
— L'anneau vaginal, à changer chaque mois, constitue également une forme de contraception hormonale œstroprogestative qui semble bien tolérée.
— Les formes à longue durée d'action reposent sur une contraception hormonale progestative pure, soit en injection intra-musculaire, soit en insertion sous-cutanée (implant).
Méthodes naturelles
— La méthode des températures consiste à s'abstenir de tout rapport sexuel jusqu'à ce que l'élévation de la température, pendant 3 jours de suite, signifie qu'il n'y a plus de risque de fécondation. La courbe de la température, prise chaque jour à la même heure juste avant le lever, reflète, en l'absence de toute affection fébrile, les différents stades du cycle : à une première phase, où la température se situe au-dessous de 37 °C, succède une phase en plateau au-dessus de 37 °C (effet de la progestérone sécrétée par le corps jaune) qui commence aux environs du 14e jour du cycle (ovulation) et finit avec les règles. Juste avant le décalage thermique, la courbe atteint son point le plus bas, appelé nadir. Cette méthode a pour inconvénient d'être très contraignante et de présenter un grand nombre d'échecs. Elle convient surtout aux couples qui désirent espacer les naissances sans véritablement craindre une grossesse.
Voir : méthode d' Ogino-Knaus, préservatif, stérilet, diaphragme contraceptif, estroprogestatif, ovule gynécologique.