bande
Morceau de tissu, de caoutchouc, etc., de longueur et de largeur variables, utilisé en médecine ou en chirurgie pour maintenir, recouvrir ou comprimer.
DIFFÉRENTS TYPES DE BANDE
— Les bandes de gaze, très souples et légères mais peu élastiques, servent surtout à maintenir les pansements.
— Les bandes de crêpe et les bandes élastiques adhésives permettent de comprimer légèrement une plaie pour en arrêter le saignement ou un membre gonflé par un traumatisme (entorse, déchirure musculaire, etc.). Il faut veiller à ne pas trop serrer le bandage afin de ne pas entraver la circulation sanguine.
— Les bandes plâtrées servent à immobiliser un membre fracturé. Après les avoir mouillées, le médecin les met en place sur le membre, où elles sèchent et forment une coque en plâtre rigide. Aujourd'hui, elles sont progressivement remplacées par des bandes en résine colorée, plus légères et plus faciles d'emploi.
— La bande d'Esmarch est une bande de caoutchouc qui sert à comprimer un membre afin d'en évacuer tout le sang veineux. Les chirurgiens l'utilisent en association avec un garrot placé à la racine d'un membre à opérer pour interrompre la circulation sanguine dans ce membre pendant tout le temps que dure l'intervention.
bandelette urinaire
Outil de dépistage rapide des infections urinaires.
Une bandelette trempée dans les urines fraîches permet de mettre en évidence des leucocytes (globules blancs), des protéines et des nitrites qui témoignent de la présence de bactéries à gram négatif, de globules rouges (hématurie), de sucre ou d'acétone. C'est donc un test rapide, facile à réaliser, qui possède une bonne valeur prédictive d'infection urinaire en présence de leucocytes et de nitrites. Dans les cas où nitrites et leucocytes sont absents, il est inutile de faire un E.C.B.U. (examen cytobactériologique des urines) car l'hypothèse d'une infection urinaire peut être éliminée.
banque
En génie génétique, ensemble de cellules clonées (reproduites à partir d'une seule cellule initiale) contenant chacune un facteur recombinant.
Barany (épreuve de)
Test de stimulation calorique servant à l'exploration du labyrinthe, organe de l'équilibre.
L'épreuve de Barany consiste à étudier l'excitabilité du labyrinthe en injectant de l'eau froide ou chaude dans l'oreille du sujet debout. L'excitation des organes nerveux provoque un nystagmus (mouvements répétitifs, incontrôlables, des yeux) et un déséquilibre. L'étude de ces réponses permet d'établir le diagnostic exact de certains vertiges et troubles de l'équilibre.
barbiturique
Médicament utilisé dans le traitement de l'épilepsie ou au cours de l'anesthésie.
Les barbituriques (amobarbital, butobarbital, méthohexital, phénobarbital, vinylbital) sont des dérivés de l'acide barbiturique, lui-même étant le produit de condensation de l'acide malonique et de l'urée. Les thiobarbituriques (thiopental) contiennent du soufre en plus. Ces différents produits sont employés comme antiépileptiques (surtout le phénobarbital) ou comme adjuvants en anesthésie (méthohexital, thiopental). Ils diminuent l'activité du système nerveux central, mais ne sont plus utilisés comme hypnotiques (inducteurs du sommeil) en raison de leurs effets indésirables. Les barbituriques sont rarement utilisés en dehors des structures hospitalières, et seulement pour une très courte durée.
Ils sont contre-indiqués en cas d'allergie au produit, de porphyrie (trouble du métabolisme), d'insuffisance rénale ou respiratoire sévère, de grossesse (sauf nécessité absolue) et d'allaitement. Leur administration est orale ou injectable.
EFFETS INDÉSIRABLES
Un de leurs principaux effets indésirables est de déclencher une tolérance (nécessitant une augmentation progressive des doses pouvant aller jusqu'à la toxicomanie). L'action sédative, la somnolence qu'ils entraînent peuvent être gênantes ; l'association de l'alcool augmente cet effet. Les barbituriques provoquent également des réactions cutanées, des douleurs articulaires, des baisses de tension artérielle, des anémies et des crises de porphyrie. Les barbituriques sont par ailleurs des inducteurs enzymatiques : ils stimulent des enzymes hépatiques responsables de la dégradation de nombreux médicaments, lesquels risquent alors de devenir moins efficaces (anticoagulants oraux, bêtabloquants, dépresseurs du système nerveux central, contraceptifs oraux).
Bardet-Biedl (syndrome de)
Syndrome génétique rare, de transmission autosomique récessive, caractérisé par une obésité précoce, une rétinite pigmentaire évoluant vers un handicap visuel majeur à l'âge adulte, un retard mental modéré et une hexadactylie (doigt surnuméraire).
Quatre ou cinq gènes seraient impliqués dans le syndrome de Bardet-Biedl.
Barlow (syndrome de)
Trouble cardiaque associant un bruit anormal et un souffle lors de la systole.
Synonyme : ballonisation valvulaire.
Le syndrome de Barlow est lié à une fuite de sang à travers une des deux valves mitrales. Cette fuite est due à une lésion particulière, appelée prolapsus, caractérisée par un mouvement anormal de la valve, qui fait saillie dans la cavité de l'oreillette gauche. Ce prolapsus, causé par une anomalie de la texture de la valve, est détecté chez environ 5 % de la population, mais une très faible proportion donne lieu à des complications, le plus souvent bénignes (augmentation de la fuite mitrale, troubles du rythme cardiaque) ou, exceptionnellement, plus graves (embolie, infection de la valve).
barotraumatisme
Toute manifestation pathologique liée à des variations de pression à l'intérieur de l'organisme.
CAUSES
Un barotraumatisme survient en plongée sous-marine ou en avion soit à la descente, soit à la remontée (accident de décompression). Peuvent également survenir des accidents dits barotraumatiques chez les sujets sous ventilation assistée.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Le barotraumatisme peut affecter l'oreille, les sinus, le système respiratoire (surpression pulmonaire) ou nerveux, par embolie gazeuse (maladie des caissons). La pression qui règne dans la caisse du tympan doit être égale à la pression atmosphérique. Cela est réalisé par la présence de la trompe d'Eustache, conduit reliant la caisse du tympan à la fosse nasale, où règne la pression atmosphérique. Lorsque celle-ci augmente (plongée sous-marine, descente en avion), si la trompe d'Eustache ne remplit pas son rôle, par exemple parce qu'elle est obstruée par des sécrétions, la dépression croissante de la caisse du tympan provoque une otite barotraumatique, qui se manifeste par une douleur violente située au fond de l'oreille, associée à une surdité. L'oreille interne peut être lésée, ce qui entraîne une surdité de perception souvent irréversible.
Les conditions de survenue des barotraumatismes des sinus de la face sont semblables à celles des barotraumatismes de l'oreille. Ils sont néanmoins beaucoup moins fréquents que ces derniers. Le facteur de risque essentiel est l'existence d'une rhinite ou d'une sinusite aiguë ou chronique affectant la perméabilité des sinus.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Le traitement des barotraumatismes est fondé sur les décongestionnants administrés par voie nasale et les analgésiques. La prévention repose sur une éducation des sujets à risque (plongeurs, aviateurs) et une interdiction des vols et des plongées en cas d'infection aiguë ou chronique des voies aériennes supérieures (pharynx, larynx, fosses nasales) ou de l'oreille.