Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

plastie abdominale

Opération chirurgicale éliminant l'excédent de peau et de tissu graisseux (parfois appelé « tablier abdominal ») situé entre le nombril et les poils pubiens.

   Une plastie abdominale s'effectue pour pallier les distensions cutanées abdominales et les accumulations graisseuses qui frappent 1 femme sur 5 après une maternité et ne cèdent ni à la gymnastique ni aux massages. Une plastie musculaire rapprochant les muscles grands droits de l'abdomen est utile en cas de diastasis (écartement musculaire, plus rarement véritable éventration) et se pratique souvent en association avec la plastie abdominale, parfois indépendamment.

PRÉPARATION ET DÉROULEMENT

L'opération a lieu sous anesthésie générale. L'incision est le plus souvent horizontale et basse ; elle suit la ligne du maillot de bain. L'excédent cutané est enlevé. La peau est décollée des muscles (de l'incision à la hauteur des côtes flottantes) puis retendue et suturée. Si nécessaire, une plastie musculaire est alors effectuée. L'ombilic est remis en place par un petit orifice ouvert à cet effet. Une plastie abdominale permet également de faire disparaître des vergetures sous-ombilicales ou une cicatrice verticale de césarienne car, lors de la plastie, la peau située au-dessus de l'ombilic est abaissée et remplace la peau sous-ombilicale, marquée par la ou les grossesses. Une liposuccion, souvent associée à une plastie abdominale, en améliore les résultats.

ÉVOLUTION ET COMPLICATIONS

La cicatrisation est obtenue en 21 jours environ et la sensibilité du bas-ventre revient en 4 à 6 mois. L'intervention comporte cependant quelques risques : difficultés de cicatrisation, complications veineuses ou hémorragiques.

   Une mauvaise cicatrisation peut être due à différents facteurs : une lymphorrhée, c'est-à-dire un excédent de sécrétion de la lymphe par les canaux lymphatiques (qui ne sont pas cicatrisés) ; une infection causée par un hématome surinfecté ou, dans moins de 2 % des cas, par la nécrose de la graisse en profondeur ; une désunion de la cicatrice, fréquente chez les femmes fortes ou diabétiques ; une nécrose cutanée chez les femmes qui fument, le tabac diminuant la vascularisation cutanée.

   Des complications veineuses - comme des phlébites, voire des embolies - se déclarent parfois en raison de la compression de la veine cave inférieure derrière des sutures cutanées et musculaires sous tension.

   Les complications hémorragiques éventuelles peuvent exiger une transfusion et doivent faire préalablement mettre en place les moyens d'autotransfusion. On évite d'associer une plastie abdominale à un autre geste thérapeutique.

PRÉVENTION

Des déformations abdominales importantes s'évitent au cours de la grossesse par la surveillance de la prise de poids, limitée à un kilo par mois, par une bonne hygiène de vie, par des massages réguliers du ventre et par une éventuelle rééducation posturale, qui évite une trop forte distension des muscles.

plastron

Zone empâtée, aux limites imprécises, perceptible à la palpation de l'abdomen (impression d'une plaque sous la peau) et douloureuse, qui traduit le plus souvent la présence d'une infection de la cavité péritonéale.

   Un plastron est le résultat de l'évolution d'une appendicite ou d'une péritonite non opérée ou, plus rarement, d'une autre infection abdominale (sigmoïdite, en particulier). Il nécessite un traitement antibiotique par voie générale, précédant le traitement chirurgical de l'affection causale.

platelet activation factor

Facteur d'activation des plaquettes sanguines.

Abréviation : PAF

   Le PAF est sécrété non seulement par les plaquettes, mais également par les polynucléaires basophiles au cours d'une réaction allergique. Ce PAF est responsable, avec l'histamine et la sérotonine, des manifestations bronchiques et cardiovasculaires.

plâtre

Matériau de moulage employé pour immobiliser un membre, un segment de membre ou une articulation en cas de fracture osseuse ou de lésions ostéoarticulaires.

DIFFÉRENTS TYPES DE PLÂTRE

— Les plâtres traditionnels se présentent habituellement sous forme de rouleaux de gaze chargés de plâtre sec (plâtre de Paris), prêts à l'emploi après simple mouillage : la prise a lieu en quelques minutes, mais la solidité définitive n'est obtenue que 48 heures après. Leur principal avantage est de s'ajuster parfaitement au membre.

— Les « plâtres » composites, le plus souvent en résine, sont utilisés de plus en plus fréquemment du fait de leur légèreté et de leur bonne résistance à l'eau. Leur principal inconvénient est que, moins malléables que les plâtres traditionnels, ils assurent une immobilisation moins stricte.

   D'autre part, on distingue les plâtres sans appui, n'autorisant aucune mise en charge sur le membre, et les plâtres dits de marche comportant une talonnette et permettant la mise en charge qui n'est le plus souvent que partielle.

MISE EN PLACE

Le plâtre n'est jamais appliqué à même la peau. En général, on pose un tissu en jersey, puis des bandes de coton (ou en produit polymérique) avant de poser les bandes. La position doit être maintenue pendant toute la phase de prise, c'est-à-dire quelques minutes. Dans les grandes structures chirurgicales, il existe des gypsothérapeutes, infirmiers spécialisés chargés de confectionner les appareils plâtrés sous la responsabilité des chirurgiens.

SURVEILLANCE ET COMPLICATIONS

La pose d'un plâtre présente certains risques : déplacement osseux, compression excessive des muscles dans leur loge (on parle de syndrome des loges en cas d'atteinte du membre inférieur, de syndrome de Volkmann en cas d'atteinte du membre supérieur) lorsque le plâtre est trop serré. Aux membres inférieurs, la pose d'un plâtre entraîne un risque de phlébite et justifie la prescription d'anticoagulants. Il peut exister des macérations ou des éruptions sous le plâtre qui imposent de l'enlever pour vérifier la peau. Un médecin ou un chirurgien doit être consulté en urgence en cas de perte de chaleur ou de sensibilité ou encore de douleur importante des extrémités dans les jours qui suivent la pose d'un plâtre.