Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

prise de sang

Prélèvement de sang.

Synonyme : ponction veineuse.

DIFFÉRENTS TYPES D'INSTRUMENT

Une prise de sang peut se faire à l'aide de différents instruments.

— Une aiguille montée sur une seringue est l'instrument courant employé pour les prises de sang importantes (plusieurs tubes).

— Une aiguille à ailettes reliée à une tubulure courte s'utilise couramment. Les ailettes, situées sur la partie supérieure de l'aiguille, permettent une manipulation sans risque de l'aiguille.

— Un système constitué par une aiguille montée sur un tube sous vide d'air s'emploie couramment dans les hôpitaux. Une fois le tube perforé par l'aiguille, le sang y est directement aspiré grâce au vide qui y règne. Ce système présente l'avantage d'éviter le transfert du sang de la seringue dans le tube et donc le risque d'un contact des mains avec le sang.

INDICATIONS

Une prise de sang se fait soit pour une analyse, soit pour préparer une intervention chirurgicale (autotransfusion) ou pour faire bénéficier un tiers d'un don de sang (transfusion).

PRÉPARATION ET DÉROULEMENT

Afin d'éviter les risques de contamination (notamment par le virus du sida), une prise de sang se réalise à l'aide d'aiguilles et d'instruments jetables, qui ne sont pas réutilisés. Le praticien se lave préalablement les mains, désinfecte le lieu de prélèvement, place un garrot en amont afin de faire saillir la veine. Une prise de sang se fait généralement dans une veine du pli du coude ou, chez les personnes dont les veines sont peu visibles et chez le petit enfant, dans les veines du pied, du poignet ou de la face dorsale de la main. On peut aussi réaliser une prise de sang dans une artère (par exemple pour la mesure des gaz du sang) ou dans des vaisseaux capillaires.

   Une fois la prise de sang achevée, le sang est transféré dans un tube si le prélèvement a été fait à l'aide d'une seringue. Selon l'examen demandé, le sang est conservé dans un tube sec ou dans un tube contenant un anticoagulant. Le sang aspiré dans un tube sec, destiné par exemple à déterminer la glycémie (taux de sucre dans le sang), coagule. Pour d'autres examens, par exemple la détermination du groupe sanguin, le sang doit être maintenu à l'état liquide et l'utilisation d'un tube contenant un anticoagulant s'impose.

privation sensorielle

Absence de stimulations des organes des sens par les agents extérieurs qui les provoquent habituellement, susceptible d'entraîner divers troubles psychologiques.

   La privation sensorielle est consécutive à des expériences d'isolement prolongé (vols spatiaux, plongées en sous-marin, exploration spéléologique, séquestration – prison, prise d'otages). Certaines sont volontaires, dans le cadre d'études sur les rythmes biologiques. Les troubles qu'elle entraîne, parfois favorisés par la personnalité antérieure du sujet, sont une perte de la notion du temps, un dérèglement des rythmes biologiques, un engourdissement intellectuel et un ensemble de troubles comportant irritabilité, dépression et parfois bouffées hallucinatoires. Un isolement sensoriel total a pu être utilisé comme moyen de torture. Chez les personnes très âgées, l'affaiblissement des fonctions sensorielles induit souvent des symptômes comparables. Ces troubles sont réversibles : ils peuvent disparaître spontanément mais nécessitent le plus souvent une rééducation par un psychothérapeute, voire par un kinésithérapeute.

probiotique

Terme désignant aujourd'hui un ensemble de micro-organismes vivants (essentiellement des bactéries et des levures) susceptibles, après consommation en quantités adéquates, d'exercer un effet bénéfique sur la santé.

   Les probiotiques apportés par les aliments peuvent y être présents à l'état naturel, issus de leur préparation ou rajoutés. On les trouve plus fréquemment dans certains yaourts et d'autres produits laitiers sous l'appellation de « ferments lactiques ». Leur intérêt tient au fait que plusieurs études tendent à montrer leur efficacité, sous certaines conditions, à différents niveaux : régulation de la flore intestinale (traitement de la diarrhée du nourrisson, des troubles intestinaux de l'adulte), traitement d'allergies ou de l'intolérance au lactose, renforcement du système immunitaire.

procidence du cordon

Descente du cordon ombilical avant le fœtus lors de l'accouchement.

CAUSES

La procidence du cordon est un accident rare mais grave, qui survient après la rupture des membranes. Elle est favorisée par un défaut d'adaptation du fœtus au bassin maternel, défaut qui crée un espace par où le cordon peut se glisser : les présentations par l'épaule et par le siège, les grossesses gémellaires, les tumeurs des voies génitales surtout, mais aussi la rupture trop précoce de la poche des eaux, l'excès de longueur du cordon et l'hydramnios (excès de liquide amniotique) peuvent être à l'origine d'une procidence du cordon et menacer la vie du fœtus.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Une procidence du cordon peut se manifester par l'apparition à la vulve d'une anse du cordon ombilical. Si celui-ci est resté dans le vagin, le toucher vaginal, pratiqué devant tout signe de souffrance fœtale et à l'occasion de la rupture de la poche des eaux, permet d'établir le diagnostic.

ÉVOLUTION ET TRAITEMENT

Une procidence du cordon risque de provoquer une compression du cordon entre les parois osseuses du bassin et le fœtus, arrêtant la circulation du sang et privant le fœtus d'oxygène. La vie du fœtus étant menacée à très brève échéance, l'accouchement doit être pratiqué sans tarder, par extraction de l'enfant si la dilatation du col de l'utérus est complète et, si elle est incomplète, par césarienne.

PRÉVENTION

Cet accident ne survenant qu'au moment de la rupture de la poche des eaux, la prévention consiste à se faire examiner dès cette « perte des eaux ». Il est donc essentiel, lorsqu'un tel événement se produit, même sans contractions, de se placer sous surveillance médicale constante.

proclive

Qui est incliné vers l'avant.

   Une personne est en position proclive lorsque, allongée sur une table inclinable, ses membres inférieurs sont plus bas que sa tête.

   Cette position facilite le déplacement de liquide physiologique ou de pus, en particulier dans la cavité abdominale.

   Certaines interventions chirurgicales ne peuvent s'effectuer que dans cette position.