Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

pyostercoral

Se dit d'une lésion formée de pus et de matières fécales.

   Les abcès pyostercoraux se développent le plus souvent autour de lésions de l'intestin grêle et du côlon. Ils sont une complication de tumeurs digestives ou de diverticules rectosigmoïdiens (cavités en forme de doigt de gant de la dernière partie du côlon). Ces abcès provoquent des infections dont le traitement, par drainage du pus et des matières et par antibiothérapie, est difficile ; on procède ensuite à l'ablation de la tumeur ou du diverticule.

pyothorax

Épanchement de pus entre les deux feuillets de la plèvre (membrane enveloppant les poumons).

Synonyme : pleurésie purulente.

   Un pyothorax est dû à une infection bactérienne consécutive à une pneumonie, à une plaie profonde du thorax, à une fistule œsophagienne ou trachéale, à la propagation d'une infection depuis des tissus voisins (péritonite, abcès hépatique) ou à une bactériémie. Les premiers symptômes sont une fièvre élevée, une douleur à la base du thorax, qui augmente à l'inspiration, et une altération de l'état général. La radiographie montre un épanchement pleural. La ponction pleurale ramène un liquide purulent. Un pyothorax nécessite une hospitalisation pour procéder au drainage de l'épanchement. Celui-ci s'effectue sous anesthésie locale à l'aide d'un drain introduit entre deux côtes ; des antibiotiques et des séances de kinésithérapie respiratoire sont ensuite prescrits.

pyrexie

fièvre

pyridoxine

vitamine B6

pyrimidine

Substance chimique entrant dans la constitution de substances appelées bases pyrimidiques (cytosine, thymine, uracile, etc.), qui participent à la constitution des acides nucléiques (A.D.N., A.R.N.).

pyrogène

Qui provoque de la fièvre.

   Au cours des infections bactériennes, des substances pyrogènes de nature protéique sont libérées par les bactéries (endotoxines) ou par les globules blancs. Ces protéines agissent sur le tronc cérébral, qui renferme le centre de régulation thermique, ce qui entraîne une élévation de la température du corps.

   Dans la préparation des médicaments destinés à être injectés, les plus grandes précautions sont prises pour éliminer toute substance pyrogène.

pyromanie

Impulsion obsédante qui pousse certaines personnes à allumer des incendies.

   La pyromanie véritable est à distinguer des autres conduites incendiaires, criminelles (intérêt, vengeance) ou consécutives à d'autres pathologies (perversité, délire passionnel, arriération, etc.). Elle s'inscrit sur un fond mental particulier comportant des phobies et des obsessions, des troubles sexuels et dépressifs avec, parfois, une tendance suicidaire. Sur le plan symbolique, il s'agirait pour le patient de substituer au jeu sexuel le « jeu avec le feu ». Une fois démasqués, les pyromanes vrais ne récidivent pratiquement jamais.

pyrosis

Douleur ressemblant à une brûlure, siégeant dans l'épigastre (partie supérieure de l'abdomen), à irradiations ascendantes derrière le sternum et se terminant par une régurgitation de liquide acide dans la bouche.

CAUSES

Un pyrosis peut être dû à un excès d'aliments ou d'alcool ou encore à une nourriture trop riche.

   Quand il réapparaît régulièrement, le pyrosis traduit un reflux gastro-œsophagien (reflux de liquide gastrique vers l'œsophage), dû, le plus souvent, à une hernie hiatale (remontée du pôle supérieur de l'estomac à travers l'orifice du diaphragme réservé au passage de l'œsophage). Il est favorisé par certaines positions : position allongée, flexion du tronc vers l'avant, en particulier lors du laçage des chaussures (signe du lacet). Parfois, la douleur est si intense qu'elle évoque un infarctus du myocarde.

TRAITEMENT

Il repose sur une modification du régime alimentaire (suppression de l'alcool, régime moins riche en graisses animales), sur des pansements gastriques et sur la prise de médicaments renforçant le sphincter inférieur de l'œsophage. Le reflux gastro-œsophagien peut être traité chirurgicalement en cas de complication.

pyurie

Présence de pus dans les urines.

   Une pyurie témoigne d'une infection des voies urinaires excrétrices (pyélonéphrite, cystite, urétrite, prostatite aiguë, etc.). Les urines sont troubles et souvent malodorantes. Leur examen cytobactériologique (E.C.B.U.) permet de mettre en évidence de grandes quantités (plus de un million par millilitre) de leucocytes altérés et, le plus souvent, les bactéries (Escherichia coli, par exemple) responsables de l'infection. Lorsque aucun germe n'est décelé, on parle de pyurie aseptique ; celle-ci peut être due à une infection incomplètement traitée par les antibiotiques, mais aussi à une tuberculose urinaire, et impose donc la recherche du bacille de Koch dans les urines.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

La localisation de l'infection nécessite un examen clinique complet et surtout des examens complémentaires tels qu'une échographie ou une urographie intraveineuse, qui permettent de retrouver une éventuelle cause ayant pu favoriser l'infection et de préciser les modalités du traitement, qui repose toujours sur l'administration d'antibiotiques.