Howell (temps de)
Mesure du temps de coagulation du plasma.
Le temps de Howell est facile à déterminer : un peu de plasma est placé dans un tube citraté, dans lequel on ajoute du calcium. Dans les conditions définies par ce test, le temps de coagulation est normalement compris entre 1 min 30 s et 2 min 30 s.
Cette méthode, peu sensible, n'explore que la coagulation globale. Elle permet de dépister une anomalie majeure de la coagulation et sert aussi à la surveillance des patients traités par l'héparine (médicament anticoagulant). On tend toutefois à lui préférer une méthode plus précise, le temps de céphaline, ou le dosage chromogénique de l'héparine.
HTA
hypertension artérielle
HTLV
Oncovirus à A.R.N. de la famille des rétrovirus, responsable de leucémies à cellules T (leucémies à tricholeucocytes), de lymphomes cutanés, ainsi que de myélopathies (paralysies des membres avec contractures musculaires, d'évolution lente [paraparésie spastique tropicale]).
Le HTLV (de l'anglais Human T-cells Leucemia/Lymphoma Virus) infecte les lymphocytes et en modifie le métabolisme. Sa répartition géographique, très variable, semble plus importante dans certaines populations du Japon, aux Caraïbes et en Afrique. La transmission de ce virus se fait par le sang et par voie sexuelle.
Huhner (test postcoïtal de)
Examen de la glaire cervicale prélevée sur le col de l'utérus après un rapport sexuel afin d'analyser la composition de celle-ci et d'évaluer le nombre et la mobilité des spermatozoïdes présents.
Le test de Huhner est l'un des premiers examens proposés lors d'un bilan d'infertilité. En effet, la glaire cervicale permet aux spermatozoïdes de remonter progressivement vers l'ovule et de le féconder. La date optimale pour pratiquer le test est entre le 12e et le 14e jour d'un cycle menstruel naturel ou d'un traitement stimulant l'ovulation. Le prélèvement de la glaire cervicale est fait quelques heures après un rapport sexuel, au cabinet du gynécologue ou au laboratoire, à l'aide d'un spéculum et d'une pipette. L'observation se fait au microscope. Une anomalie du test peut être due à une insuffisance de sécrétion de glaire ou à une déficience spermatique ; dans ce dernier cas, un spermogramme-spermocytogramme sera demandé en complément.
huile alimentaire
Matière grasse végétale, animale ou minérale.
Les huiles alimentaires ont des propriétés diététiques différentes selon leur composition en acides gras et leur teneur en vitamines, mais leur valeur calorique est toujours identique : 900 kilocalories pour 100 grammes.
Pour la prévention des maladies cardiovasculaires liées à l'athérome (dépôt de cholestérol sur la paroi des artères, responsable de l'athérosclérose), l'usage des huiles comprenant des acides gras insaturés (huiles de soja, d'olive, de pépins de raisin, de noix, de tournesol et de germe de maïs) et des huiles de poisson dites « oméga », également insaturées, est conseillé.
Exclure totalement l'huile de l'alimentation au cours d'un régime hypocalorique est une erreur nutritionnelle susceptible de provoquer, entre autres choses, une carence en certaines vitamines (vitamine E, notamment) et en acides gras essentiels. Quant au remplacement des huiles alimentaires par de l'huile de paraffine, d'origine minérale, il ne doit pas se faire sans précautions, car cette huile empêche l'absorption de certains nutriments (vitamines et minéraux).
humage
Inhalation thérapeutique d'une vapeur ou d'un gaz thermal.
Le humage est essentiellement indiqué dans le traitement des affections chroniques des voies respiratoires. Il est pratiqué dans les stations thermales.
Voir : pulvérisation.
humérale (artère, veine)
Vaisseau situé dans le bras, dont il assure la vascularisation.
Artère humérale
L'artère humérale fait suite à l'artère axillaire (de l'aisselle), chemine à la face interne du bras et se divise, au pli du coude, en 2 artères : l'artère radiale et l'artère cubitale, qui irriguent l'avant-bras et la main.
Veine humérale
La veine humérale naît, au pli du coude, de la réunion des veines radiale et cubitale, chemine au côté de l'artère humérale et se prolonge par la veine axillaire (de l'aisselle).
humérus
Os constituant le squelette du bras.
L'humérus est un os long qui permet l'insertion de nombreux muscles. Il s'articule en haut avec l'omoplate, en bas avec le cubitus et le radius. La tête de l'humérus, recouverte de cartilage, est séparée par un sillon (le col anatomique) de deux tubérosités (le trochin et le trochiter) et s'articule avec la cavité glénoïde de l'omoplate pour constituer l'articulation de l'épaule. À l'extrémité inférieure de l'humérus, la trochlée, interne, prolongée en dedans par l'épitrochlée, a la forme d'une poulie et s'articule avec la cavité sigmoïde du cubitus. Le condyle, externe, prolongé en dehors par l'épicondyle, est une éminence arrondie, articulée avec la cupule du radius. La face postérieure de l'humérus est traversée obliquement par la gouttière radiale, où passe le nerf radial ; ce dernier peut donc être facilement lésé lors de certaines fractures.
PATHOLOGIE
— Les fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus affectent essentiellement les femmes âgées, le plus souvent lors d'une chute sur le bras ou le coude. L'immobilisation du membre dans un bandage pendant 3 ou 4 semaines ainsi qu'une rééducation précoce constituent les deux phases du traitement. Les fractures entraînant un déplacement important des fragments osseux doivent être réduites et réunies par ostéosynthèse (à l'aide de vis ou d'un clou). Les fractures du trochiter, dues à un arrachement du tendon du muscle sus-épineux, doivent être immobilisées après une éventuelle réduction et une ostéosynthèse.
— Les fractures de la diaphyse de l'humérus s'observent surtout chez l'adulte ; elles sont dues à un choc direct sur le bras ou indirect par chute sur le coude ; parfois elles ont même pour cause une contraction musculaire au cours d'un exercice de lancer. Leur traitement est avant tout orthopédique : bandage avec attelle ou plâtre. L'appareillage doit être gardé de 6 semaines à 2 mois, parfois davantage. La rééducation sera entreprise aussitôt cet appareillage retiré. Le traitement chirurgical n'est indiqué que dans les fractures transversales, irréductibles orthopédiquement. En cas de paralysie de la région de l'avant-bras et de la main commandée par le nerf radial, le traitement sera le même, car il s'agit d'une simple contusion nerveuse. Ce n'est qu'au bout de 4 mois, si aucun signe de récupération n'est survenu, qu'une réparation chirurgicale du nerf (suture, par exemple) sera décidée.
— Les fractures de l'extrémité inférieure de l'humérus touchent surtout l'enfant. La fracture supracondylienne (fracture de l'extrémité inférieure de l'humérus n'atteignant pas l'articulation du coude) est la plus fréquente. Elle survient à la suite d'une chute sur la paume de la main, le coude étant à demi fléchi. Le traitement, entrepris en urgence, consiste à réduire la fracture par manœuvres externes puis à immobiliser le coude en maintenant le poignet contre la partie supérieure du thorax à l'aide d'une bande. La pose de broches percutanées est souvent nécessaire. On a rarement besoin d'ouvrir chirurgicalement le foyer de fracture. Les fractures du condyle externe et de l'épitrochlée nécessitent, suivant l'importance du déplacement osseux, un traitement orthopédique ou chirurgical. Chez l'adulte, la fracture sus- et intercondylienne (fracture touchant l'articulation du coude) est la plus fréquente. Provoquée par un traumatisme important, elle est souvent grave. Son traitement, chirurgical, repose sur sa réduction et sur une ostéosynthèse solide afin de permettre une rééducation aussi précoce que possible.
Voir : épicondyle, épicondylite, épitrochlée, épitrochléite.