gamma-GT
gammaglutamyl-transpeptidase
gammaencéphalographie
Examen scintigraphique du cerveau.
Primitivement utilisée pour la recherche des tumeurs, la scintigraphie cérébrale s'oriente désormais vers l'utilisation de molécules spécifiques du métabolisme du cerveau. Les indications principales sont les démences (maladie d'Alzheimer), les mouvements anormaux (maladie de Parkinson), les accidents vasculaires cérébraux et l'épilepsie partielle. La tomographie par émission de positons offre également un champ particulièrement riche d'explorations cérébrales, en particulier celles mettant en jeu les récepteurs au niveau des synapses et les noyaux gris centraux.
Voir : scintigraphie, tomographie par émission de positons.
gammaglobuline
Protéine du plasma sanguin appartenant à la famille des immunoglobulines (anticorps), analysée et dosée en pratique clinique par l'électrophorèse des protides sanguins, et également utilisée en thérapeutique pour renforcer une immunité déficiente.
À l'électrophorèse, les gammaglobulines migrent après les alpha et bétaglobulines. Leur taux normal oscille de 6 à 12 g par litre. Elles sont diminuées en cas de déficit de l'immunité humorale, et augmentées en cas d'état inflammatoire ou infectieux, et de cirrhose. Parfois, une seule variété de gammaglobuline est élevée (dysglobulinémie monoclonale), anomalie souvent bénigne mais pouvant révéler un myélome multiple.
UTILISATION THÉRAPEUTIQUE
Les gammaglobulines sont obtenues à partir du plasma sanguin d'un grand nombre de donneurs, mis en commun. On distingue deux types de préparations : les préparations dites polyvalentes, issues de donneurs sains, et contenant à des titres variables des immunoglobulines dirigées contre les diverses maladies auxquelles ont été exposés un ou plusieurs des donneurs ; les préparations dites spécifiques, qui, outre les immunoglobulines contenues dans les préparations polyvalentes, renferment une quantité très importante d'immunoglobulines dirigées contre l'agent d'une maladie donnée. Ces dernières sont obtenues à partir de donneurs relevant d'une maladie ou en cours de vaccination. Ces préparations peuvent être utilisées contre la diphtérie, les infections à cytomégalovirus, l'hépatite B, la varicelle et le zona, les oreillons, la rubéole, le tétanos, la variole et la coqueluche.
INDICATIONS
La première indication des gammaglobulines est la prévention et le traitement d'une maladie infectieuse (déficit immunitaire congénital, sida de l'enfant, leucose lymphoïde chronique). La seconde indication concerne la régulation des réactions immunitaires, comme dans le cas d'une thrombopénie d'origine immunologique.
EFFETS INDÉSIRABLES
Les réactions allergiques sont mineures. Un dépistage systématique du sang des donneurs empêche toute transmission accidentelle des virus du sida, de l'hépatite B ou C.
Voir : immunoglobuline, immunothérapie, sérothérapie.
gammaglutamyl-transpeptidase
Enzyme présente dans plusieurs organes et, plus particulièrement, dans le foie, facilitant le transfert transcellulaire des acides aminés.
Synonymes : gammaglutamyl-transférase, ou Gamma-GT.
La concentration dans le plasma de la gammaglutamyl-transpeptidase, également appelée GGT ou gamma-GT, s'élève au cours des nombreuses maladies hépatiques et, particulièrement, au cours de la cholestase ou des complications hépatiques de l'alcoolisme. Cette élévation est cependant peu spécifique de l'alcoolisme puisque les taux de cette enzyme peuvent être augmentés par l'obésité ou par la prise de certains médicaments, et peuvent même être modérément élevés chez des sujets sains.
ganglion lymphatique
Petit organe appartenant au système lymphatique, qui joue un rôle fondamental dans le fonctionnement du système immunitaire.
Les ganglions lymphatiques, couramment appelés ganglions, sont souvent disposés en chaînes ou groupés en amas. Ils sont placés sur le trajet de la lymphe circulant des tissus vers le sang : aine, aisselle, cou, etc. Certains ganglions sont superficiels et palpables chez les sujets minces, d'autres profonds et visibles à l'examen radiologique (scanner, imagerie par résonance magnétique).
STRUCTURE
Un ganglion est constitué de tissu lymphoïde, tissu où les globules blancs de type lymphocyte séjournent et se multiplient. On y trouve des lymphocytes B groupés en amas arrondis, appelés follicules, qui sont bordés de zones où dominent les lymphocytes T. Le ganglion est irrigué par des vaisseaux lymphatiques et par des capillaires sanguins.
PHYSIOLOGIE
Les interactions cellulaires qui activent la réaction immunitaire de l'organisme s'établissent au niveau des ganglions lymphatiques : en cas d'agression (infection, cancer), les antigènes sont acheminés par les canaux lymphatiques jusqu'au ganglion le plus proche. Quand un lymphocyte du ganglion rencontre l'antigène qu'il sait spécifiquement reconnaître, il est activé et se met à proliférer. Les lymphocytes ainsi activés prennent des caractères immunologiques particuliers. Les lymphocytes T passent directement dans le sang pour circuler dans l'organisme vers les agresseurs et les détruire (immunité cellulaire) ; les lymphocytes B activés se transforment en plasmocytes et sécrètent des anticorps qu'ils rejettent dans le sang (immunité humorale). Certains lymphocytes (T et/ou B) sont sélectionnés pour servir de lymphocytes-mémoire, qui réagissent rapidement et fortement lors de la réintroduction ultérieure du même antigène.
PATHOLOGIE
L'activation et la multiplication des lymphocytes se traduisent par une augmentation de la taille du ganglion de quelques millimètres à quelques centimètres. Une adénopathie est une augmentation de volume importante et persistante d'un ganglion, activé mais aussi envahi, car n'ayant pas maîtrisé l'agresseur. C'est un signe indiquant l'existence d'une inflammation, d'une infection ou d'un cancer, le ganglion étant envahi par des cellules malignes, soit issues du tissu lymphoïde lui-même (lymphome, maladie de Hodgkin), soit provenant de la métastase d'un cancer développé dans le territoire de drainage de ce ganglion, mais ne donnant pas d'autres renseignements à lui seul. Dans la majorité des cas, une adénopathie témoigne d'un épisode infectieux locorégional bénin.
Le diagnostic d'une adénopathie inexpliquée persistante impose le plus souvent le recours à une ponction ou à l'ablation chirurgicale du ganglion (biopsie ganglionnaire) pour examen histologique.
Voir : adénite, adénopathie, maladie de Hodgkin, lymphocyte, lymphome, système lymphatique.