paraffinome
Tuméfaction inflammatoire due à la présence d'huile de paraffine dans les tissus.
Synonyme : vaselinome.
Les paraffinomes mammaires se développaient autrefois fréquemment à la suite de l'injection d'huile de paraffine, destinée à augmenter le volume des seins. Ces injections ne sont cependant plus pratiquées aujourd'hui.
L'inhalation accidentelle d'huile de paraffine, ingérée comme laxatif, peut provoquer un paraffinome dans les poumons.
Voir : oléome.
paragangliome
Tumeur, bénigne ou maligne, des paraganglions.
Un paragangliome est rare. Il se trouve essentiellement soit dans la partie centrale d'une glande surrénale (médullosurrénale) – il s'agit alors d'un phéochromocytome –, soit dans le glomus carotidien (petite masse arrondie située à la division des artères carotides primitives en carotides internes et externes). Les paragangliomes provoquent des épisodes de tachycardie et une hypertension artérielle paroxystique.
La plupart des paragangliomes guérissent après ablation chirurgicale. Mais certains peuvent récidiver ou se diffuser (métastases) dans l'organisme.
paraganglion
Amas de cellules dont les propriétés et la structure ressemblent à la fois à des cellules nerveuses et à des cellules glandulaires.
Les glandes médullosurrénales et les glomus carotidiens, situés à la division des artères carotides primitives en carotides internes et externes (artères du cou à destinée respectivement cérébrale et faciale), sont des paraganglions. Les médullosurrénales sécrètent des substances chimiques, comme l'adrénaline, d'action hypertensive et vasoconstrictive ; les glomus carotidiens contiennent des chémorécepteurs (cellules sensibles à la composition chimique et à la teneur en oxygène du sang) qui participent à la régulation de la pression artérielle et de la respiration. Les paraganglions peuvent être le siège de tumeurs bénignes ou malignes, les paragangliomes.
parage
Nettoyage chirurgical d'une plaie avant sa réparation et sa suture.
parakératose
Kératinisation (maturation anormale de la kératine) de la couche cornée de l'épiderme, caractérisée par la persistance anormale des noyaux dans les cornéocytes (cellules de la couche cornée).
Une parakératose s'observe après des agressions de l'épiderme ou au cours de certaines maladies dermatologiques, par exemple le psoriasis. Elle se traduit par une altération de la fonction de barrière protectrice de la peau.
paralysie
Abolition d'origine neurologique de la motricité d'un ou de plusieurs muscles.
Une paralysie peut concerner un petit groupe de muscles, un membre (monoplégie), la partie inférieure du corps (paraplégie) ou toute sa moitié droite ou gauche (hémiplégie). Lorsque la force musculaire est seulement diminuée, on parle de parésie.
CAUSES
Elles sont diverses : virus neurotrope (Corynebacterium diphteriæ, responsable de la diphtérie, ou virus de la poliomyélite, par exemple), traumatisme, tumeur bénigne ou maligne, accident vasculaire cérébral (hémorragie, interruption de la circulation), maladies diverses, comme la sclérose en plaques. L'anomalie responsable de la paralysie siège en un point quelconque des voies de la motricité, entre le cortex cérébral et les muscles. On distingue les paralysies centrales, où la lésion siège dans l'encéphale ou la moelle épinière, et les paralysies périphériques, où elle siège sur un nerf, entre ses racines et sa terminaison.
TRAITEMENT
Le traitement de la cause, lorsqu'il est possible (ablation chirurgicale d'une tumeur, par exemple), fait dans certains cas régresser ou disparaître la paralysie. Dans d'autres cas, une régression spontanée est possible, voire fréquente, comme au cours de certains accidents vasculaires cérébraux. Dans les formes plus sévères, le traitement repose principalement sur la rééducation, qui permet au malade d'apprendre à utiliser au mieux les muscles restés actifs. Un appareillage adapté peut être proposé (appareil releveur du pied à la marche, par exemple).
Voir : handicap, monoplégie, paraplégie, tétraplégie.
paralysie ascendante
syndrome de Landry
paralysie faciale
Paralysie des muscles innervés par le nerf facial (7e paire crânienne).
DIFFÉRENTS TYPES DE PARALYSIE FACIALE
Selon le siège de l'atteinte, on distingue les paralysies faciales centrales et les paralysies faciales périphériques.
— La paralysie faciale centrale s'observe au cours de lésions vasculaires cérébrales et est souvent associée à une hémiplégie (paralysie d'une moitié du corps). Elle est liée à l'interruption des fibres reliant le cortex moteur et le noyau du nerf facial. Elle affecte la moitié de la face opposée à celle où siège la lésion nerveuse et prédomine dans la partie inférieure du visage : les paupières et le front sont épargnés par la paralysie. Cette paralysie se caractérise par une dissociation automatico-volontaire : elle est particulièrement visible lors de la motricité volontaire, mais les mouvements automatiques et réflexes sont conservés. Le traitement est celui de l'accident vasculaire cérébral (administration, notamment en cas d'embolie, d'anticoagulants).
— La paralysie faciale périphérique, ou paralysie de Bell, peut avoir de nombreuses causes : infectieuses (zona du ganglion géniculé situé sur le trajet du nerf facial, otite moyenne aiguë, polyradiculonévrite), traumatique (fracture du rocher), tumorale (tumeur de l'angle pontocérébelleux), vasculaire (ramollissement protubérentiel de la partie moyenne du tronc cérébral). Elle est consécutive à une altération du noyau d'origine du nerf facial, des racines du nerf ou du tronc nerveux lui-même et affecte la moitié du visage où siègent les lésions nerveuses. Les signes en sont une asymétrie du visage lorsqu'il est au repos, les traits étant déviés du côté sain. Du côté atteint, la face est atone, la commissure des lèvres abaissée, le sillon nasogénien moins profond, les lèvres plus largement ouvertes et les rides frontales abaissées. Il peut exister une diminution des sécrétions salivaires et lacrymales du côté atteint. La variété la plus fréquente de paralysie faciale périphérique est dite « a frigore » ; cette forme, le plus généralement bénigne et récidivant très rarement, apparaît brutalement, souvent favorisée par une exposition à l'air froid (vitre de voiture ouverte) et est souvent précédée de douleurs mastoïdiennes (derrière le pavillon de l'oreille). Le traitement comprend la rééducation par la kinésithérapie. Si la paralysie est partielle, l'état du patient s'améliore complètement et aucune séquelle ne persiste. Si la paralysie est totale, un traitement par les corticostéroïdes doit être administré en urgence ; cependant, dans la moitié des cas, des séquelles relativement gênantes (hémispasme facial, syndrome des larmes de crocodile [émission incontrôlée de larmes]) peuvent persister.