Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

lochies

Écoulement vaginal survenant normalement à la suite de l'accouchement.

   Les lochies sont composées de caillots de sang provenant de la zone d'insertion du placenta, de débris de membranes (caduque utérine) et du suintement des plaies du vagin et du col de l'utérus. L'écoulement est sanglant les premiers jours, puis il diminue, devient rosé vers la fin de la première semaine, brunit et se tarit à partir du 15e jour, parfois après une courte recrudescence de 24 à 48 heures, appelée « petit retour de couches ». Lorsque la femme allaite, le tarissement est plus rapide.

   En cas de surinfection, les lochies deviennent très malodorantes.

locomoteur (appareil)

Ensemble des organes permettant de se déplacer.

   L'appareil locomoteur comprend les os et les articulations des membres et de la colonne vertébrale ainsi que les ligaments, les muscles et les tendons qui les relient ou les actionnent.

   La locomotion, qui est une fonction complexe, fait intervenir, en plus de ces organes, les organes sensoriels (œil, oreille) et les récepteurs sensitifs (organes microscopiques), qui recueillent des informations sur l'environnement et la position de l'ensemble du corps ainsi que sur la tension des muscles. Le système nerveux intervient également : il analyse ces informations et transmet les ordres vers les muscles, lesquels mettent les os et les articulations en mouvement grâce à leurs contractions successives et coordonnées.

Voir : marche.

locus

Position d'un gène sur la séquence d'un chromosome.

Löffler (syndrome de)

Association bénigne, passagère et souvent récidivante de différentes manifestations pulmonaires (toux, gêne respiratoire, opacités à la radiologie) et d'une augmentation dans le sang circulant des leucocytes et des polynucléaires éosinophiles.

   Le syndrome de Löffler constitue une réaction allergique du poumon, le plus fréquemment à une maladie parasitaire, l'ascaridiase, ou à l'asthme.

Löfgren (syndrome de)

Syndrome rattaché à la sarcoïdose, caractérisé par l'association de troubles cutanés, articulaires et ganglionnaires.

   Le syndrome de Löfgren est l'une des formes de la sarcoïdose, maladie de cause inconnue, caractérisée par la dissémination dans l'organisme de granulomes (amas microscopiques de cellules inflammatoires). Il se traduit par l'apparition, sur les jambes, d'un érythème noueux (boules sous-cutanées rouges et douloureuses), par des douleurs articulaires, une légère fièvre et une augmentation de volume des ganglions lymphatiques situés sur les hiles (autour des vaisseaux destinés aux poumons). Ce syndrome guérit spontanément en quelques semaines ou quelques mois.

Voir : sarcoïdose.

loges (syndrome des)

Syndrome dû à un traumatisme, une fracture notamment, plus rarement au port d'un plâtre ou d'un bandage trop serré, entraînant une compression excessive des muscles d'un membre inférieur dans leur loge aponévrotique.

Lorsqu'il atteint le membre supérieur, il se nomme syndrome de Volkmann.

   Dans les membres, les muscles sont séparés et enveloppés entièrement par des membranes fibreuses très solides et inextensibles, dites aponévroses, l'ensemble muscle-aponévrose constituant une loge. Un traumatisme (fracture, surtout) peut provoquer un hématome et un œdème ; quand ceux-ci sont très importants, les muscles, enserrés dans les aponévroses, puis les nerfs et enfin les vaisseaux sont soumis à une pression excessive.

   Le patient se plaint de douleurs violentes du membre touché, de difficultés à remuer ses doigts ou ses orteils, de fourmillements, d'anesthésie de la main ou du pied. Les nerfs étant comprimés, il y a diminution des sensations tactiles, surtout aux extrémités. Les muscles comprimés, non irrigués, peuvent se nécroser, puis se rétracter.

TRAITEMENT

Il doit être entrepris en extrême urgence : retrait du plâtre le cas échéant ; prise des pressions dans les loges pour assurer le diagnostic, qui conduira à ouvrir la ou les loges atteintes par aponévrotomie large. La disparition rapide des douleurs marque l'efficacité du traitement et évite en général la constitution d'un syndrome des loges chronique.

logorrhée

Trouble du langage caractérisé par un abondant flot de paroles débitées rapidement sur de longues périodes.

   La logorrhée est un signe particulièrement caractéristique d'un trouble psychiatrique, la manie, ou accès maniaque. Le malade saute d'une idée à une autre, multiplie les jeux de mots. Son attention s'éparpille au gré des sollicitations extérieures, rendant impossibles réflexion et synthèse. Des éléments délirants peuvent être associés.

   Une logorrhée s'observe aussi au cours de l'aphasie de Wernicke, affection neurologique du cortex d'un hémisphère cérébral, qui se traduit par la perte de la compréhension du langage et du sens des mots. Dans ce cas, le malade déforme les mots, emploie un mot pour un autre. Parfois, le langage se transforme en un véritable jargon totalement incompréhensible pour autrui, sans que le malade en ait conscience.

   Le terme logorrhée est devenu d'usage courant pour désigner une verbalisation rapide et parfois désadaptée.

lombaire

Relatif aux lombes.

   La région lombaire, située dans le bas du dos, correspond à la zone des cinq vertèbres lombaires et des masses musculaires avoisinantes. Appelée parfois de façon familière « les reins », elle constitue la paroi abdominale postérieure et est localisée, au niveau de la colonne vertébrale, entre la douzième côte et la crête iliaque. Elle comprend, outre les vertèbres lombaires, qui supportent l'essentiel du poids du corps, une partie interne, formée par de puissantes masses musculaires vertébrales latérales, et une partie externe, constituée par les masses musculaires de la paroi abdominale postérieure.

PATHOLOGIE

La région lombaire est souvent le siège de douleurs qui peuvent être d'origine vertébrale (lésions du rachis lombaire, des articulations sacro-iliaques, des disques intervertébraux), rénale (lithiases rénales ou urétérales, néphrites chroniques) ou abdominale.

lombalgie

Douleur de la région lombaire.

   Le langage médical réserve le terme de lombalgie aux douleurs de la région ayant pour axe les cinq vertèbres lombaires. Au-dessus, on parle de dorsalgies ; au-dessous, de douleurs fessières ou sacrées.

DIFFÉRENTS TYPES DE LOMBALGIE

Une lombalgie peut être due à des lésions du rachis ou à des affections touchant des viscères de la région lombaire. Les lombalgies rachidiennes sont d'origine inflammatoire ou mécanique :

— Les lombalgies inflammatoires peuvent être dues à une maladie inflammatoire vertébrale ou à un tassement vertébral ; chez un sujet jeune, un rhumatisme (spondylarthrite ankylosante) ; chez un sujet âgé, à un tassement ou à une tumeur bénigne ou maligne. La douleur est surtout gênante la nuit et, le matin au réveil, demande un « dérouillage » de plus de 30 minutes.

— Les lombalgies mécaniques sont le plus souvent dues à une arthrose des apophyses articulaires postérieures des vertèbres ou à la dégénérescence d'un ou de plusieurs disques intervertébraux, elle-même provoquée par un traumatisme, une série de microtraumatismes, une épiphysite (inflammation d'une épiphyse) de croissance pour les formes précoces. Le vieillissement en est aussi souvent responsable car, avec les années, les disques intervertébraux perdent de leur souplesse et se fissurent. La douleur se manifeste au cours de la journée ; aggravée par les efforts, le port de charges, la station assise prolongée, elle est soulagée par le repos allongé. Les lombalgies mécaniques peuvent être aiguës – la plus fréquente étant le lumbago –, récidivantes, faisant alterner périodes douloureuses et rémissions, ou chroniques. Elles s'accompagnent parfois de douleurs irradiant dans les membres inférieurs. Selon le trajet de la douleur, on parle de lombocruralgie ou de lombosciatique ; lorsqu'une lombalgie chronique n'apparaît qu'à la marche (au plus, sur quelques centaines de mètres), on parle de lombalgie claudicante.

— Les lombalgies d'origine viscérale peuvent être dues à une affection touchant le rein, l'appareil urinaire ou génital, à une lésion de l'aorte ou des méninges de la moelle épinière (neurinome, arachnoïdite, méningoradiculite), etc.