agueusie
Perte totale ou partielle (on parle alors d'hypogueusie) du goût.
Les sensations gustatives élémentaires sont le salé, le sucré, l'amer et l'acide. Les sensations gustatives plus élaborées font intervenir aussi l'odorat et la sensibilité générale de la bouche. En général, l'agueusie s'associe à une perte de l'odorat (anosmie). Dans ce cas, les sensations élémentaires du goût sont conservées. L'agueusie isolée, sans perte de l'odorat, est beaucoup plus rare.
L'agueusie peut être due à une lésion des papilles gustatives, à l'effet indésirable de médicaments ou à une dégénérescence naturelle des papilles gustatives, liée à l'âge. Elle peut encore résulter de lésions du nerf glossopharyngien, facial ou lingual, de la corde du tympan ou, beaucoup plus rarement, de lésions du système nerveux central – lésions d'origine infectieuse, tumorale, traumatique ou vasculaire. En cas de lésion unilatérale, l'agueusie n'affecte que la moitié de la langue (hémiagueusie). La sensation d'une perte complète de la saveur des aliments (alors que l'odorat est conservé) témoigne le plus souvent d'un trouble psychiatrique, les perturbations prenant alors la forme d'hallucinations gustatives et non d'une véritable perte du goût.
aigu
Vif et pénétrant, en parlant d'une sensation douloureuse.
aiguille
Tige creuse, à la pointe aiguisée, utilisée pour les ponctions et les injections.
— Les aiguilles à injection servent à injecter un médicament en solution. Elles sont munies d'un embout permettant d'adapter une seringue ou une tubulure de perfusion. Les aiguilles pour injection intradermique sont très fines et très courtes (1,5 centimètre), les aiguilles pour injection hypodermique (sous-cutanée) un peu plus longues (de 2,5 à 3 centimètres) ; les aiguilles pour injection intraveineuse, à biseau court, mesurent de 4,5 à 5 centimètres ; les aiguilles pour injection intramusculaire, à biseau long, mesurent de 7 à 10 centimètres. En acier inoxydable ou en nickel, elles sont stérilisables ou jetables ; dans ce dernier cas, elles sont présentées en sachet individuel et, quelquefois, déjà adaptées sur une seringue.
— Les aiguilles à ponction sont munies d'un mandrin que l'on retire pour prélever ou laisser s'écouler les liquides. De longueur et de diamètre variables, avec un biseau court, ce sont des aiguilles spécifiques selon le type de ponction : prise de sang, ponction lombaire, ponction d'hématome sous-dural, etc.
aine
Région située de chaque côté du corps, à la jonction de la cuisse et du tronc.
L'aine peut être le siège de tuméfactions dues à des hernies, à une dilatation des vaisseaux ou à un gonflement des ganglions (adénopathie inguinale). L'aine peut, comme l'aisselle, abriter une hydroadénite (infection chronique des glandes sébacées).
AINS
anti-inflammatoire
aisselle
Région de passage entre le tronc et le membre supérieur.
Synonyme : creux axillaire.
Des adénopathies axillaires (gonflement des ganglions) peuvent témoigner d'un cancer du sein, d'une inflammation du membre supérieur (lymphangite), ou d'une affection ganglionnaire généralisée. En cas de cancer du sein, l'atteinte ganglionnaire peut faire l'objet d'un curage axillaire. L'aisselle est parfois également le siège d'une hydroadénite (inflammation d'une glande sébacée) et d'une luxation de l'épaule.
akinésie
acinésie
Trouble caractérisé par une raréfaction des mouvements spontanés du corps et une lenteur des mouvements volontaires, dans leur préparation ou durant leur exécution, indépendantes de toute lésion de la voie motrice principale.
CAUSES
L'akinésie est l'un des principaux symptômes de la maladie de Parkinson. Elle est la conséquence de lésions du système extrapyramidal, plus spécialement des noyaux gris centraux.
SYMPTÔMES ET SIGNES
L'akinésie se caractérise par une perte de la spontanéité des mouvements et affecte progressivement l'ensemble des gestes habituellement automatiques. Ceux-ci semblent réclamer un gros effort de préparation, leur réalisation se fait avec retard, lenteur et maladresse et contraint le malade à économiser tous ses mouvements. L'akinésie a des conséquences importantes sur l'attitude des personnes atteintes : leur visage est figé, inexpressif, le clignement des paupières se raréfie (amimie). La parole devient monotone, légèrement étouffée, les intonations disparaissent alors que le débit s'accélère. La marche est faite de petits pas mal contrôlés, parfois précipités, sans souplesse. Le premier pas, le demi-tour, le passage d'une porte semblent particulièrement ardus. L'écriture est généralement perturbée, caractérisée par une diminution de la taille des caractères en fin de ligne (micrographie). Les mouvements alternatifs rapides comme le pianotage deviennent difficiles.
Voir : maladie de Parkinson.
alanine
Acide aminé non essentiel, glucoformateur.
Présente dans l'alimentation, l'alanine peut aussi être synthétisée par l'organisme, par transformation de l'acide pyruvique sous l'action d'une enzyme, la transaminase. C'est un constituant de l'acide pantothénique, du coenzyme A et de la carnosine.
albinisme oculocutané
Groupe de maladies héréditaires rares, caractérisées par une dépigmentation totale ou partielle de la peau, des cheveux et des poils, associée à des troubles oculaires.
Au cours des albinismes, le nombre total de mélanocytes est normal, mais il existe des mutations du gène de la tyrosinase (enzyme indispensable à la fabrication du pigment mélanique) transmis sur le mode auto-somique récessif.
Les cheveux et les poils des albinos sont blancs, la peau décolorée, les yeux roses avec des iris translucides et gris bleuté. Des troubles oculaires sévères s'y associent : photophobie (les patients ne supportent pas la lumière) et baisse de l'acuité visuelle. Dans certains cas, on observe des signes généraux graves : tendance aux hémorragies ou aux infections à répétition.
Il n'existe aucun traitement efficace. L'éviction solaire s'impose formellement pour éviter l'apparition ultérieure de cancers cutanés, la protection solaire par utilisation de crème écran total et port de lunettes foncées étant souvent insuffisante.