Larousse Médical 2006Éd. 2006
I

imagerie par résonance magnétique fonctionnelle

Technique récente d'exploration fonctionnelle fondée sur l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.).

   Cette exploration met en jeu certaines techniques d'I.R.M. capables de détecter en temps réel d'infimes variations de l'irrigation sanguine d'un organe ou d'un tissu. Ces mesures reflètent une modification de la consommation d'oxygène par le tissu, c'est-à-dire son métabolisme, son activité. L'I.R.M. fonctionnelle permet ainsi d'étudier, par comparaison avec une situation de repos, l'implication d'un organe dans une fonction donnée. Elle peut également renseigner sur la viabilité d'un tissu.

INDICATIONS

L'I.R.M. fonctionnelle a pour principale application l'identification des zones du cerveau impliquées dans différentes fonctions spécialisées telles que la vision, l'audition ou la production de langage. En complément d'un examen d'imagerie classique, elle prépare une intervention chirurgicale sur une lésion cérébrale. Elle permet également, suite à une telle lésion, de suivre le développement de circuits neuronaux « de suppléance », grâce auxquels le sujet peut recouvrer tout ou partie de la fonction lésée (phénomène de plasticité cérébrale, supposée plus grande chez l'enfant).

   Pour d'autres organes, tels que le cœur, le foie ou le rein, l'I.R.M. fonctionnelle peut renseigner sur les affections causées, par exemple, par un infarctus.

I.M.A.O.

inhibiteur de la monoamine oxydase

Imerslund (maladie d')

Maladie héréditaire caractérisée par une insuffisance d'absorption de la vitamine B12.

   Cette maladie, très rare, est liée à une mutation du récepteur cellulaire intestinal du facteur intrinsèque. Celui-ci, sécrété dans l'estomac, permet l'absorption par l'intestin grêle de la vitamine B12. La maladie d'Imerslund se manifeste à partir de l'âge de 2 ans par une anémie importante (anémie mégaloblastique due au déficit en vitamine B12), associée à une présence excessive de protéines dans les urines. Elle est traitée, à vie, par des injections intramusculaires régulières de vitamine B12.

imipraminique

tricyclique

immobilisation

Procédé thérapeutique consistant à immobiliser une partie malade ou accidentée du corps, voire le corps tout entier.

   La plupart des fractures sont soignées par immobilisation au moyen d'appareils orthopédiques, d'attelles, de plâtres ou par ostéosynthèse (réassemblage des fragments osseux à l'aide de vis, de clous, de plaques ou d'autres moyens mécaniques). Le but de l'immobilisation au lit est d'empêcher le patient de se lever et d'appuyer sur ses membres inférieurs. On parle aussi d'immobilisation stricte.

immortalisation

Processus permettant à une cellule de se diviser indéfiniment et de produire ainsi une lignée de cellules toutes identiques, appelée clone.

   L'immortalisation est l'une des caractéristiques de la transformation maligne d'une cellule lors d'un cancer. Elle peut être en outre réalisée en laboratoire pour obtenir des cultures de cellules, le plus souvent sur des lymphocytes (type de globules blancs du sang et de la lymphe, susceptibles de défendre l'organisme contre les agents infectieux). Elle est obtenue en infectant les lymphocytes avec le virus d'Epstein-Barr, qui leur confère la propriété de se diviser indéfiniment. Dans les cancers, cette immortalisation est secondaire à une activité anormale d'une enzyme, la télomérase, qui bloque le vieillissement et la mort programmée des cellules.

immunisation

Ensemble de circonstances ou de procédés qui déclenchent, chez un individu, une réaction immunitaire permettant à l'organisme de se défendre contre un élément étranger (substance, micro-organisme), nommé antigène.

   L'immunisation confère, le plus souvent, un état de protection (immunité) à l'égard d'un corps étranger particulier. Cette protection acquise s'obtient grâce à la production d'anticorps spécifiques (réponse immunitaire à médiation humorale) et à celle de cellules de défense spécialisées, essentiellement les lymphocites T (réponse à médiation cellulaire), ces mécanismes étant responsables de l'élimination de l'antigène.

   L'immunisation peut être naturelle lorsque l'organisme est spontanément en contact avec des agents de l'environnement pénétrant par ingestion, par inhalation ou encore par effraction cutanée ou muqueuse. Mais elle peut également être provoquée, comme dans le cas de la vaccination : les agents infectieux, inactivés ou tués, ou seulement certains de leurs constituants, choisis pour leur pouvoir immunogène, sont alors administrés à l'individu. Cette immunisation contrôlée a pour but de mettre en place des moyens de défense adaptés à la protection contre les agents infectieux pathogènes. La vaccination diffère de la sérothérapie (injection de sérum), dans laquelle on transfère à un malade les produits de l'immunisation (anticorps). La protection n'est alors que transitoire.

   Une allo-immunisation, ou iso-immunisation, est une immunisation de type humoral, qui se produit entre individus de la même espèce, par exemple dans le cadre d'une incompatibilité Rhésus entre la mère et son enfant ou d'un rejet de greffe.

   Dans certains cas, une auto-immunisation se produit lorsqu'un individu développe des réactions de défense contre des éléments de son propre organisme. Elle conduit à des maladies appelées auto-immunes.

Voir : auto-immunité.

immunité

Ensemble des mécanismes de défense d'un organisme contre les éléments qui lui sont étrangers, en particulier les agents infectieux (virus, bactéries ou parasites), ou encore des cellules ou des molécules de l'organisme présentant une anomalie.

   La première ligne de défense de l'organisme est constituée par l'immunité dite non spécifique. S'engagent ensuite, si besoin est, les mécanismes de l'immunité spécifique. Celle-ci met alors en jeu deux mécanismes contre les agressions des agents extérieurs : l'immunité à médiation humorale (par voie sanguine), dans laquelle certains globules blancs, les lymphocytes B, se transforment en plasmocytes qui fabriquent des anticorps, et l'immunité à médiation cellulaire, où d'autres globules blancs, les lymphocytes T, interviennent grâce à la sécrétion de différentes protéines, les cytokines (pro-inflammatoires et/ou anti-inflammatoires), et en exerçant leurs propriétés cytotoxiques. Ces deux systèmes, humoral et cellulaire, coopèrent étroitement.

Voir : système immunitaire, antigène, immunodéficience, lymphocyte, système immunitaire.