Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sein (chirurgie du)

mammoplastie, mastectomie

sein (tumeur bénigne du)

Formation nodulaire bénigne dans le tissu du sein.

DIFFÉRENTS TYPES DE TUMEUR

Une tumeur bénigne du sein est le plus souvent un kyste (cavité remplie de liquide), un adénofibrome (nodule arrondi, parfois volumineux, roulant sous le doigt), un lipome (tumeur graisseuse), un papillome intracanaliculaire (prolifération de tissu dans un canal galactophore, provoquant un écoulement de liquide clair ou sanglant par le mamelon) ou encore une tumeur phyllode (tumeur volumineuse et bosselée). Ces deux dernières tumeurs peuvent devenir cancéreuses.

— Les tumeurs bénignes du sein sont parfois senties à la palpation.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic précis d'une tumeur bénigne du sein est confirmé par des examens complémentaires, avant tout la mammographie (radiographie du sein), l'échographie et la ponction ou la biopsie de la tumeur, suivie d'un examen au microscope des tissus prélevés. Une fois le diagnostic établi, le traitement est instauré. Un kyste est vidé, un nodule fibreux ou un lipome sont ôtés lorsqu'ils sont trop volumineux. Les papillomes et les tumeurs phyllodes sont systématiquement enlevés à cause de leur risque d'évolution maligne.

sel alimentaire

Substance blanche ou grise, composée en majeure partie de chlorure de sodium, cristallisée, friable, soluble dans l'eau et employée pour l'assaisonnement ou la conservation des aliments.

   La consommation moyenne de sel par individu est de 7 ou 8 grammes par jour, comprenant le sel naturellement présent dans les aliments (1 ou 2 grammes), le sel utilisé pour assaisonner les plats (2 ou 3 grammes) et le sel contenu dans les préparations alimentaires industrielles (4 ou 6 grammes). Environ 20 % de la population française consomment toutefois plus de 12 grammes de sel par jour.

   Le sel iodé et/ou fluoré joue un rôle dans la prévention du goitre (iode) et de la carie dentaire (fluor). Un apport excessif en sel peut augmenter la pression artérielle chez les sujets prédisposés. Les régimes hyposodés, c'est-à-dire restreints en sel (ils sont souvent appelés à tort « régimes sans sel »), sont moins sévères que par le passé. Ils ne se justifient d'ailleurs que dans très peu de cas (affections rénales, insuffisance cardiaque, cirrhose aggravée) et peuvent même être dangereux (chez la femme enceinte, notamment).

Voir : sodium.

sel biliaire

Substance dérivée du cholestérol, produite par les cellules hépatiques et sécrétée dans la bile, permettant la dégradation et l'absorption des graisses.

PHYSIOLOGIE

Les sels biliaires (taurocholates et glycocholates) sont des substances tensioactives (modifiant la tension superficielle du liquide dans lequel elles sont dissoutes) qui permettent de maintenir en suspension dans la bile des produits qui, sans eux, précipiteraient. Ils solubilisent les graisses et permettent leur digestion (aussi existe-t-il une malabsorption des graisses lorsque ces sels font défaut) puis sont réabsorbés par l'iléon et retournent au foie, réalisant ainsi ce qu'on appelle le cycle entéro-hépatique.

   Le prurit (démangeaisons) observé au cours d'une cholestase (arrêt de l'élimination biliaire) est vraisemblablement dû à la rétention des sels biliaires.

sélectif

Qualifie une intervention (chirurgicale ou contrôlée radiologiquement) agissant sur une partie précise de l'organisme.

   Ce terme est en particulier employé pour désigner la section de quelques fibres nerveuses (par opposition à la section de tout un nerf) qui exercent une action spécifique. Les opérations sélectives permettent de ne pas modifier le fonctionnement des autres organes, dont les fibres nerveuses sont laissées en place. La vagotomie sélective, par exemple (consistant à sectionner exclusivement, parmi les fibres pneumogastriques, celles à destination de l'estomac), était pratiquée dans le traitement de l'ulcère duodénal, avant que les traitements médicamenteux ne la remplacent.

sélénium

Oligoélément indispensable à l'organisme, aux propriétés antioxydantes.

   Le sélénium n'est pas synthétisé par l'organisme et doit être apporté par l'alimentation ; les apports quotidiens recommandés sont d'environ 50 à 70 microgrammes. On trouve cet oligoélément surtout dans les produits de la mer et les abats (foie, rognons). Dans l'organisme, le sélénium entre notamment dans la composition d'enzymes qui agissent sur le glutathion, une substance qui protège les cellules contre le pouvoir oxydant des radicaux libres.

Les carences en sélénium sont exceptionnelles, elles ne surviennent que dans quelques régions du monde ou chez des malades nourris par perfusion. Elles se traduiraient par une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires et de cancers.

selle turcique

Gouttière osseuse profonde, située à la face supérieure de l'os sphénoïde, à la base du crâne, et contenant l'hypophyse.

   La selle turcique est facilement visible sur les radiographies simples du crâne, surtout sur celles prises de profil. Une selle turcique agrandie ou érodée est un signe aisément décelable d'une tumeur de l'hypophyse.

selle turcique vide (syndrome de la)

Refoulement et parfois aplatissement de l'hypophyse contre la paroi de sa loge osseuse, empêchant de visualiser cette glande sur les radiographies.

CAUSES

Le syndrome de la selle turcique vide n'a pas de cause connue avec certitude. On pense qu'il proviendrait d'une hernie (petite saillie) de l'arachnoïde (feuillet moyen des méninges) dans l'espace intrasellaire, de nature malformative, qui repousserait l'hypophyse au fond de la gouttière osseuse et la comprimerait.

   Certains facteurs favoriseraient ce syndrome : les grossesses multiples, l'obésité, l'hypertension artérielle et l'hypertension intracrânienne bénigne.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Même les examens radiographiques les plus perfectionnés comme le scanner ou l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) montrent une selle turcique vide : l'hypophyse est invisible bien que présente.

   Le plus souvent, le sujet ne ressent aucun trouble car il ne s'agit pas d'une maladie. Parfois, il se produit des maux de tête, des anomalies de la vision, l'hypophyse étant très proche des nerfs optiques. Les sécrétions hypophysaires sont généralement normales, sauf la sécrétion de prolactine, dont le taux augmente de façon modérée. Ce syndrome est à distinguer d'une selle turcique vidée en raison d'un processus pathologique : nécrose d'un adénome hypophysaire, syndrome de Sheehan, chirurgie ou radiothérapie hypophysaire, etc.

TRAITEMENT

Les formes sans complication ne nécessitent pas de traitement, mais les troubles visuels peuvent justifier une opération chirurgicale, ce qui est cependant très exceptionnel.