simulation
Imitation volontaire ou semi-volontaire d'un trouble mental ou physique.
Au même titre que le mimétisme animal, la simulation est une réaction naturelle, permettant de s'adapter et de se protéger, mais facilement détournable de son usage légitime, par fraude ou inclination morbide (pathomimie [besoin morbide d'imiter les symptômes d'une maladie], pithiatisme [disposition à présenter des symptômes physiques apparaissant ou disparaissant sous l'effet de la suggestion], sinistrose [conduite pathologique d'un sujet qui, après une maladie ou un accident, refuse de reconnaître sa guérison]).
Les signes et les symptômes d'une maladie sont créés et soutenus pour en espérer un bénéfice (être hospitalisé, trouver un asile, obtenir des compensations, souvent financières, éviter le travail, éviter de répondre à ses obligations). Ces personnes cessent généralement leur action dès que la situation présente un risque. La simulation peut revêtir une forme complète, surtout dans certains milieux (armée, prison) ou simplement exagérée (par amplification d'un trouble réel). On parle de simulation persévératrice lorsque le malade imite obstinément le même symptôme. Les simulateurs pathologiques ont pour trait commun une fragilité narcissique (ils n'acceptent pas l'image qu'ils ont d'eux-mêmes), comme cela se produit en cas d'immaturité affective, d'hystérie ou de psychopathie. L'attitude médicale consiste donc, si c'est possible, à identifier, puis à soigner la cause psychique de la simulation. Le mot prend actuellement un sens péjoratif et doit être utilisé avec prudence.
sinapisme
Cataplasme à base de farine de moutarde.
Voir : cataplasme.
sinistrose
Conduite pathologique d'un sujet, qui après une maladie ou un accident, refuse de reconnaître sa guérison ou amplifie le préjudice subi.
Le sujet est le plus souvent de bonne foi, mais sa sincérité est celle d'un hypocondriaque ou d'un névrosé pris à son propre jeu, par autosuggestion ou influence de l'entourage. La sinistrose est traitée par différentes thérapies, telles que l'hypnose ou la psychothérapie. Elle donne lieu à de nombreux procès, conflits (assurance, milieu du travail, pension).
sinus
Nom donné à certaines cavités de l'organisme.
sinus carotidien
Portion dilatée de l'artère carotide (artère de la tête et de la partie supérieure du cou).
STRUCTURE
Le sinus carotidien, partie terminale de l'artère carotide primitive, est situé à l'extrémité supérieure de celle-ci sur le côté du cou, là où elle se divise en ses deux branches terminales, la carotide interne, qui irrigue le cerveau, et la carotide externe, qui irrigue la face.
FONCTIONNEMENT
La paroi du sinus carotidien contient des barorécepteurs, petits organes sensibles à la pression sanguine. En cas de pression artérielle trop forte ou trop faible, ces barorécepteurs, dits sinocarotidiens, stimulent les fibres nerveuses auxquelles ils sont reliés. Ces fibres aboutissent au système nerveux central qui déclenche la réponse adaptée (changement de la fréquence des battements cardiaques, modification du diamètre des artères de l'organisme) afin de rétablir la pression habituelle.
sinus coronaire
Portion terminale dilatée de la circulation veineuse de surface du cœur.
Le sinus coronaire parcourt le sillon situé entre les oreillettes, en arrière, et les ventricules, en avant, puis se jette dans l'oreillette droite. Il draine le sang désoxygéné du myocarde. Certains troubles du rythme auriculaire, appelés rythme du sinus coronaire, naissent à hauteur de cet abouchement.
sinus de la face
Cavité remplie d'air, creusée dans les os de la tête et s'ouvrant dans les fosses nasales.
Ces sinus sont symétriques, de chaque côté de la ligne médiane du visage, et tapissés d'une muqueuse semblable à celle des fosses nasales. Leur rôle est mal connu.
DIFFÉRENTS TYPES DE SINUS DE LA FACE
— Le sinus ethmoïdal est formé de plusieurs cavités, ou cellules, communiquant entre elles. Il est creusé profondément dans la masse latérale de l'ethmoïde, en arrière de la racine du nez et entre les faces internes des orbites. Les cellules ethmoïdales s'ouvrent dans la fosse nasale par des orifices par lesquels entre l'air et s'évacuent les sécrétions des sinus. Ces orifices se situent dans le méat moyen, cavité bordée par le cornet moyen.
— Le sinus frontal est creusé dans l'os frontal, au-dessus de l'orbite. De taille et de dimension variables, il s'ouvre dans le méat moyen par le canal frontonasal.
— Le sinus maxillaire est creusé dans l'os maxillaire supérieur, sous l'orbite. Par sa face inférieure, il est en rapport avec les racines de la deuxième prémolaire et des deux premières molaires. Il s'ouvre par un orifice situé dans le méat moyen.
— Le sinus sphénoïdal est creusé dans le corps de l'os sphénoïde qui ferme en arrière la fosse nasale. Son ouverture se fait dans la paroi postérieure de la fosse nasale.
PATHOLOGIE
Les maladies des sinus sont inflammatoires et tumorales.
— Une sinusite est une inflammation des sinus de la face.
— Un adénocarcinome de l'ethmoïde est une tumeur qui se développe chez des sujets ayant été, durant de longues années, au contact du bois. Il est dû aux tanins des bois, en particulier des bois exotiques. Les signes révélateurs de ce cancer sont une obstruction nasale, des saignements de nez peu abondants mais répétés et une rhinorrhée (écoulement nasal). L'extension locale de la tumeur est évaluée à l'aide d'un scanner de la face, couplé à l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.). Le traitement associe le plus souvent une chimiothérapie, une ablation chirurgicale de l'ethmoïde et une radiothérapie. Cette maladie professionnelle peut être prévenue par le port d'un masque respiratoire pour les ébénistes, les menuisiers, les bûcherons, etc., chez lesquels des examens cliniques et radiographiques annuels et systématiques doivent être pratiqués.
— Un carcinome épidermoïde est une tumeur cancéreuse qui se développe aux dépens du sinus maxillaire et dont les cellules ont un aspect proche de celles de l'épiderme. Son apparition est favorisée par le tabagisme. L'extension locale de la tumeur est évaluée à l'aide d'un scanner de la face. Son traitement est chirurgical.
— Un polype peut apparaître à la suite de tous ces processus pathologiques.