collagène
Protéine la plus abondante du corps humain, responsable de la cohésion des tissus.
Le collagène est une protéine constituée de trois chaines d'un millier d'acides aminés chacune, dont les plus abondants sont le glycocolle, la proline et la lysine. Ces protéines s'organisent en fibres, visibles au microscope. Le collagène est un constituant majeur du tissu conjonctif, dont il assure la résistance mécanique. Ce sont les fibroblastes, cellules du tissu conjonctif, qui assurent la synthèse du collagène. Ils donnent aux fibres l'orientation convenable : celles-ci sont soit toutes parallèles et serrées entre elles pour assurer un maximum de résistance, dans le cas des tendons, soit enchevêtrées irrégulièrement dans tous les sens et beaucoup moins denses, à l'intérieur des viscères.
PATHOLOGIE
Certaines maladies sont caractérisées par une formation anormale des fibres de collagène, qui envahissent alors l'organisme d'une façon diffuse et provoquent les maladies systémiques, ou connectivites, autrefois appelées collagénoses. Tel est, par exemple, le cas de la sclérodermie, qui se manifeste par un épaississement fibreux de la peau.
UTILISATION THÉRAPEUTIQUE
En dermatologie, le collagène des pommades et des crèmes cosmétiques ne pouvant pénétrer dans l'épaisseur de la peau, son efficacité thérapeutique n'a pas encore été prouvée. Des injections intradermiques de collagène bovin sont parfois utilisées pour faire disparaître les rides. Il faut alors tenir compte des contre-indications (allergies éventuelles, maladies auto-immunes, etc.) et réaliser des tests préalables. Le résultat est souvent satisfaisant mais très transitoire, durant rarement plus de 12 mois.
Voir : derme, fibroblaste, maladie de Lobstein, myélofibrose, tendon, tissu conjonctif.
collagénose
connectivite
collapsothérapie
Ancienne méthode de traitement de certaines tuberculoses pulmonaires.
La collapsothérapie fut utilisée jusqu'en 1950 environ, puis détrônée par les antibiotiques. Elle consistait à provoquer un collapsus (affaissement) d'une zone du poumon, supprimant ainsi l'oxygène indispensable au bacille et facilitant la cicatrisation. On pratiquait pour ce faire un « pneumothorax thérapeutique » (insufflation d'air dans la cavité pleurale, autour du poumon) ou une thoracoplastie (ablation chirurgicale de côtes). De nos jours, il arrive encore, rarement, que l'on observe les séquelles de ces anciennes techniques, telles qu'une gêne respiratoire, chez des sujets âgés.
collapsus cardiovasculaire
Chute sévère de la pression artérielle systolique (chiffre supérieur) au-dessous de 80 millimètres de mercure.
Habituellement associé à l'existence d'un pouls faible et rapide, un collapsus cardiovasculaire est dû à un mauvais fonctionnement du muscle cardiaque, à une diminution du volume sanguin, à une infection grave ou à une hypotonie vasculaire responsable d'une vasodilatation importante. Si le collapsus cardiovasculaire se prolonge, il apparaît un état de choc, véritable insuffisance circulatoire aiguë. Ce type de malaise nécessite donc une hospitalisation en urgence et des mesures de réanimation, ainsi qu'un traitement de la cause.
Voir : choc cardiogénique, choc hypo-volémique, choc infectieux.
collatéral
Qui est placé à côté.
— En anatomie, la branche collatérale d'un vaisseau est une branche non terminale, telles les branches collatérales de l'artère humérale au bras.
La circulation collatérale est une circulation de suppléance assurée à partir des branches collatérales lorsqu'il existe un obstacle sur le vaisseau principal, artère ou veine. Les vaisseaux collatéraux, normalement peu importants ou nouvellement formés, se dilatent et permettent ainsi au sang de contourner l'obstacle.
— En génétique, les membres collatéraux sont des membres d'une même famille liés par une parenté indirecte (frères, oncles, cousins, etc.).
colle biologique
Préparation médicamenteuse d'usage chirurgical, ressemblant à de la colle et appliquée sur le champ opératoire.
INDICATIONS
L'usage de la colle biologique s'est répandu dans la quasi-totalité des spécialités chirurgicales (neurochirurgie, chirurgie plastique, thoracique, vasculaire, etc.). Elle complète l'hémostase (arrêt des saignements), comble les petites cavités et colle les sutures et les plaies des organes.
TECHNIQUE
La colle biologique se présente sous la forme d'une solution fortement concentrée en protéines plasmatiques de la coagulation, obtenues à partir du sang de donneurs. Mélangée à de la thrombine et à du calcium, la préparation devient coagulable. Appliquée sur les tissus pendant l'opération, elle y forme une nappe adhésive comparable à de la colle. Ultérieurement, elle se résorbe spontanément. On traite la colle biologique, produit d'origine humaine, pour en éliminer d'éventuels virus (sida, hépatite) ; elle peut en outre provoquer une allergie.
collection
Accumulation de liquide physiologique ou pathologique (sang, pus, etc.) dans une cavité de l'organisme.
Les collections se distinguent des autres épanchements liquidiens en ce qu'elles restent dans une zone bien définie. Ainsi, le pus d'un abcès (contrairement à celui d'un phlegmon) est limité en périphérie par une coque fibreuse.
Les causes des collections sont le plus souvent traumatiques ou infectieuses.
Une collection peut contenir des sérosités (liquide clair venant du sérum sanguin ou des sécrétions cellulaires), de la lymphe, du sang dans le cas d'un hématome, ou du pus dans le cas d'un abcès. Sa consistance est liquidienne, ce qui explique qu'un hématome ou un abcès soit dit « collecté » quand il est passé de la phase de caillot ou de masse inflammatoire compacte à la phase liquidienne.
DIFFÉRENTS TYPES DE COLLECTION
Selon leur localisation, on distingue deux types de collection.
— Les collections superficielles siègent sous ou dans la peau : hématome sous-cutané, abcès, etc. Elles se signalent par une masse palpable et fluctuante : quand on appuie sur la collection, un autre doigt posé plus loin sent le liquide se déplacer.
— Les collections profondes peuvent siéger dans un organe (cerveau), entre plusieurs organes, dans l'abdomen par exemple, ou dans une cavité préexistante (plèvre). Elles se signalent parfois par une douleur, si elles provoquent une compression des petits nerfs voisins, voire par des signes liés à leur cause (infection, par exemple). En outre, elles peuvent provoquer une compression, quelquefois grave, d'un organe ou d'un tissu important (cerveau, gros tronc nerveux, etc.). Elles se diagnostiquent par l'échographie, le scanner ou l'imagerie par résonance magnétique.
TRAITEMENT
Le traitement d'une collection dépend de sa cause, de sa localisation et de sa gravité. Les collections les plus bénignes ne sont pas traitées. Les plus graves sont évacuées par ponction, voire par une véritable opération chirurgicale.