Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

lien

Relation entre personnes.

   La première forme de lien est celle qui s'établit entre la mère et l'enfant. Elle répond à une nécessité pratique (alimentation, soins corporels, etc.) mais aussi, indissociablement, émotionnelle et affective, essentielle dans le développement de l'enfant. Par l'échange souriant ou sévère des mimiques, du regard, de la voix et des gestes s'établit la reconnaissance mère-enfant. Ce premier lien contribue à donner à l'enfant un sentiment de sécurité ou de peur, de réciprocité ou d'indifférence. Et c'est de lui que dépendra sa reconnaissance de soi et du milieu, de même que l'ensemble des autres liens (affectifs, professionnels, etc.) qu'il nouera ultérieurement. En périnatalité, on parle de pathologie du « lien ». Cette formule est aussi employée au cours des psychoses, en particulier la schizophrénie.

lifting

Intervention chirurgicale destinée à corriger les effets du vieillissement du visage et du cou par « redrapage » des structures cutanées relâchées.

DIFFÉRENTS TYPES DE LIFTING

— Le lifting cervicofacial est destiné à corriger l'affaissement des joues (bajoues) et à supprimer le double menton.

— Le lifting frontal fait disparaître les rides du front et celles qui sont situées entre les sourcils.

   L'excédent de peau ou de graisse sur les paupières peut, en outre, être éliminé par une blépharoplastie.

PRÉPARATION ET DÉROULEMENT

Les indications opératoires doivent être rigoureusement sélectionnées, selon des critères physiques et psychologiques, en tenant compte des facteurs de risque (tabagisme).

   Les premières consultations de chirurgie esthétique permettent de préciser les motivations du patient, qui est averti des risques de l'opération et des difficultés psychologiques éventuelles (déception, par exemple) liées à la modification des traits du visage.

   Les photographies préopératoires permettent de déterminer les défauts esthétiques susceptibles d'être corrigés : asymétrie du visage, fanons, bajoues, excédent de peau ou de graisse sur les paupières, etc.

   L'opération comporte plusieurs séquences : désinfection systématique du cuir chevelu, liposuccion du cou et des bajoues dans certains cas, incision selon un tracé qui passe dans le cuir chevelu et contourne l'oreille, décollement puis « redrapage » de la peau et des tissus plus profonds, en évitant de figer les traits du visage. Le fragment de peau excédentaire est enlevé à la fin de l'opération. Le contrôle parfait des saignements est impératif afin de prévenir d'éventuels hématomes.

ÉVOLUTION

Le visage demeure gonflé une dizaine de jours ; il conserve une apparence triste et peu expressive pendant environ trois semaines. La sensibilité de la peau décollée revient dans un délai de 4 à 6 mois. Les cicatrices d'un lifting, dissimulées dans le cuir chevelu et derrière le lobule de l'oreille, disparaissent au cours de l'année qui suit l'intervention.

   Les résultats esthétiques d'un lifting réussi demeurent stables pendant une période de 7 à 10 ans. Une bonne hygiène de vie favorise la stabilité du résultat.

   Il est donc recommandé d'éviter le tabac, qui fripe la peau, l'alcool, qui provoque la couperose, et les expositions prolongées au soleil, qui cassent les fibres de la peau.

   Un même patient peut subir trois ou quatre liftings au cours de sa vie.

COMPLICATIONS

— Un visage figé est la conséquence d'une mauvaise technique opératoire, le chirurgien ayant tiré les tissus vers les oreilles au lieu de les remonter.

— Des cicatrices hypertrophiques (gonflées, rouges et provoquant une démangeaison) sont exceptionnelles.

— Une nécrose (destruction progressive d'un tissu), due à l'absence de vascularisation des tissus, peut intervenir. Elle est le plus souvent favorisée par le tabagisme des patients ou liée à une erreur technique.

— Une infection ne se produit que dans moins de 1 % des cas et exige un nettoyage de la plaie, la mise en place d'un drainage et un traitement antibiotique.

— Une dégradation précoce du résultat intervient parfois soit en raison d'une atteinte congénitale des fibres élastiques, soit en raison du tabagisme des patients ou d'une exposition solaire excessive.

— Des paralysies partielles du nerf facial, du nerf spinal (qui permet l'élévation de l'épaule) ou de toute la zone opérée restent très exceptionnelles et sont dues à une erreur technique du chirurgien.

ligament

Bande de tissu conjonctif blanchâtre, très résistant, légèrement élastique, entourant les articulations.

   Une articulation comprend souvent de nombreux ligaments ; certains sont individualisables et indépendants, comme les ligaments croisés du genou, d'autres ne sont que de simples renforcements d'une capsule articulaire. Ils maintiennent les surfaces articulaires en contact et limitent les mouvements des articulations à leur amplitude normale.

PATHOLOGIE

Les lésions touchant les ligaments, déchirure ou distension, constituent les entorses. Une entorse est dite bénigne si le ligament n'est que distendu, grave s'il est déchiré ou rompu.

   Les entorses sont le plus souvent consécutives à un accident ou à un mouvement forcé. Certains ligaments sont capables de cicatriser sans intervention mais demandent alors une immobilisation, par bandage ou plâtrage, d'une durée de 15 jours (doigt) à 6 semaines (genou) environ. D'autres, comme les ligaments croisés du genou, n'ont aucune possibilité de cicatriser : le plus souvent, la rupture ligamentaire n'entraînant pas de symptômes ou n'en entraînant que peu, on ne les opère pas. Cependant, si une instabilité survient, une reconstruction chirurgicale du ligament est possible en utilisant, par exemple, la partie médiane du tendon rotulien.

Voir : désinsertion, enthèse, entorse.

ligamentopexie

Intervention chirurgicale qui consiste à replacer l'utérus dans sa position normale, penchée vers l'avant (antéversion).

   La ligamentopexie, en raccourcissant les ligaments ronds qui maintiennent l'utérus, vise à corriger les bascules vers l'arrière de cet organe (rétroversion, rétrodéviation), qui entraînent parfois des douleurs du petit bassin, surtout pendant les règles ou pendant les rapports sexuels, et peuvent être à l'origine d'une stérilité.

   L'intervention peut s'effectuer par cœliochirurgie, ce qui permet d'éviter l'incision de l'abdomen et les grandes cicatrices. Elle nécessite alors une courte hospitalisation (2 ou 3 jours environ) et est pratiquée sous anesthésie générale.

Les instruments et un tube optique sont introduits dans la cavité abdominale par de petites incisions sous-ombilicales, et les gestes opératoires sont contrôlés sur un écran vidéo.