méthadone
Analgésique de synthèse, voisin de la morphine, proposé pour le sevrage des héroïnomanes.
La méthadone permet d'éviter les symptômes du sevrage (tremblements, transpiration, agitation, sensation de malaise, etc.) chez les héroïnomanes et leur assure une possibilité de réinsertion sociale en dehors de l'utilisation de drogues illégales. Sa délivrance, sa posologie et l'évaluation de l'efficacité du traitement doivent être assurées dans un centre spécialisé. Aux Pays-Bas, la méthadone est distribuée gratuitement, sur prescription médicale, dans des dispensaires spécialisés ; elle y est également en vente, sur ordonnance, dans les pharmacies, de même qu'en Belgique et en France.
Ce traitement exige une importante participation du toxicomane, qui devient en partie dépendant de l'équipe soignante (distribution quotidienne du produit, surveillance d'éventuels effets indésirables ou d'un surdosage, etc.). Il est conduit sur plusieurs mois, voire plusieurs années, et son arrêt dépend de l'évolution psychique du malade.
Les principes et les résultats de ce mode de sevrage sont très controversés, tant du point de vue éthique que pharmacologique (il est possible que les effets secondaires du sevrage de la méthadone soient plus graves que ceux de l'héroïne). Certains y voient cependant un mode de prévention du sida chez les toxicomanes par la réduction de l'emploi clandestin de seringues infectées par le V.I.H.
Il existe d'autres traitements de substitution (buprénorphine).
méthémoglobine
Molécule d'hémoglobine dont l'atome de fer est à l'état ferrique (oxydé), ce qui la rend inapte au transport d'oxygène.
La méthémoglobine représente de 1 à 2 % de l'hémoglobine totale du globule rouge. Cette proportion est stable, car une enzyme, la méthémoglobine réductase, la transforme au fur et à mesure de sa formation en hémoglobine.
méthémoglobinémie
Augmentation anormale de la concentration sanguine de méthémoglobine.
Un excès de méthémoglobine, se traduisant par une coloration violet foncé ou noire des globules rouges et du sang, s'observe de façon congénitale en cas de mutation de la méthémoglobine réductase ou de la molécule d'hémoglobine elle-même. Une méthémoglobinémie peut être également acquise en cas d'absorption de certains médicaments toxiques (nitrite). Le traitement est celui de la cause, associé à l'administration de vitamine C ou de bleu de méthylène.
méthionine
Acide aminé essentiel (qui ne peut pas être synthétisé par l'organisme et doit donc être fourni par l'alimentation), dont la molécule contient du soufre.
La méthionine entre dans la constitution des protéines de l'organisme et intervient dans la synthèse d'autres substances (adrénaline, créatine, cystéine) ainsi que dans la détoxication des médicaments. Sa concentration dans le sang et l'urine augmente en cas d'insuffisance hépatique sévère ou de maladies enzymatiques telles que l'homocystinurie et la tyrosinose.
méthylcellulose
Médicament de substitution des larmes, utilisé en ophtalmologie.
Chez les sujets âgés notamment, mais également chez ceux qui sont atteints d'un syndrome de Gougerot-Sjögren, l'insuffisance de sécrétion des larmes rend l'œil sec et entraîne des troubles oculaires plus ou moins sévères. Au moment des symptômes, l'emploi de méthylcellulose - sous forme de collyre ou de gel de suppléance lacrymale - apporte un soulagement appréciable en reconstituant temporairement la phase aqueuse des larmes.
Généralement bien tolérée, la méthylcellulose peut cependant provoquer des phénomènes allergiques et, en raison de sa viscosité, un certain brouillard visuel, qui s'estompe rapidement.
Métopirone (test à la)
Examen permettant de vérifier que l'hypophyse joue bien son rôle de régulateur des sécrétions de cortisol (hormone corticostéroïde produite par les glandes surrénales).
La Métopirone® empêche la transformation du désoxycortisol (précurseur du cortisol) en cortisol, d'où une chute du taux de cortisol dans le sang et une sécrétion accrue de corticotrophine, hormone stimulant les sécrétions de désoxycortisol. Cette réaction se traduit par une augmentation du taux de désoxycortisol et d'A.C.T.H. dans le sang.
INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS
Ce test est indiqué pour confirmer un déficit en cortisol d'origine hypophysaire ou hypothalamique lorsque le test au Synacthène® ordinaire est négatif. Il est contre-indiqué en cas d'antécédents cardiovasculaires (angine de poitrine, infarctus).
DÉROULEMENT ET EFFETS SECONDAIRES
Quelques heures après ingestion de comprimés de Métopirone®, le cortisol, le désoxycortisol (ou composé S) et l'A.C.T.H. sont dosés dans le sang. Le test se déroule en milieu hospitalier et dure 3 jours. On recueille les urines totales pendant toute sa durée pour doser les 17-hydroxystéroïdes. On effectue en outre le 2e jour sur le sujet à jeun un prélèvement sanguin pour doser le cortisol, le désoxycortisol, voire la corticotrophine, et la métopirone est administrée en comprimés. Le 3e jour, un deuxième prélèvement sanguin est effectué à 8 heures du matin, 4 heures après la dernière prise de métopirone. Durant ce test, le sujet doit rester le plus possible allongé. La Métopirone® peut provoquer vertiges et nausées, qui cessent en quelques heures, ou des symptômes d'insuffisance surrénalienne aiguë.
métrite
Inflammation des divers tissus de l'utérus, essentiellement de la muqueuse utérine (endométrite) mais aussi du muscle utérin (myométrite ou cervicite).
Voir : cervicite, endométrite.
métrorragie
Saignement vaginal survenant en dehors des règles.
Les métrorragies sont toujours anormales et justifient une consultation médicale. Leurs causes diffèrent selon l'âge de la femme.
— La jeune fille a un cycle menstruel irrégulier les premières années, et, chez elle, les métrorragies ne sont pas rares. Elles doivent néanmoins amener à consulter et peuvent être traitées par une contraception orale précoce. Elles peuvent également s'observer au début d'un traitement contraceptif et cèdent alors à la prise de pilules plus fortement dosées.
— La femme en période d'activité génitale doit toujours prendre une métrorragie au sérieux. Si elle n'est pas enceinte, la cause peut être un polype, un fibrome, une endométrite, une salpingite, un cancer ; cependant, la majorité des cas sont dus à une anomalie du mécanisme menstruel (kystes développés aux dépens d'un follicule, cycles sans ovulation). En tout début de grossesse, un saignement peut signaler une grossesse extra-utérine, une fausse couche, une môle hydatiforme (tumeur bénigne du placenta) et, plus tardivement, une insertion anormale du placenta (placenta prævia) ou un hématome rétroplacentaire (épanchement de sang sous le placenta).
— La femme ménopausée, dont les règles sont absentes depuis plus de 6 mois et qui présente des signes nets de ménopause (bouffées de chaleur, sécheresse vaginale), peut avoir des métrorragies, qui doivent faire rechercher un cancer du corps utérin par l'hystéroscopie, le curetage biopsique et le frottis ; le traitement doit être immédiat.