péricardotomie
Incision chirurgicale du péricarde.
Une péricardotomie permet d'évacuer un épanchement de liquide dans le péricarde en cas d'inflammation de celui-ci (péricardite). Dans les autres cas, elle constitue le premier temps d'une intervention de chirurgie cardiaque : elle permet alors au chirurgien d'accéder au cœur sous-jacent et de pratiquer l'intervention prévue.
péricholangite
Inflammation du tissu hépatique entourant les canaux biliaires.
Une péricholangite survient au cours de maladies hépatiques dues à une atteinte des voies biliaires intra-hépatiques ou extra-hépatiques, comme une cirrhose biliaire primitive ou une cholangite sclérosante. Le traitement est celui de la maladie en cause.
périchondre
Membrane conjonctive entourant les cartilages (cartilages de croissance chez l'enfant, cartilages de l'oreille, des côtes, etc.), à l'exception des surfaces articulaires.
Comme le périoste le fait pour l'os, le périchondre assure la nutrition et la croissance du cartilage en épaisseur.
péridurale
Technique d'anesthésie locorégionale consistant en l'injection d'une solution d'anesthésique dans l'espace péridural (entre les vertèbres et la dure-mère, enveloppe méningée la plus externe).
Synonymes : anesthésie épidurale, anesthésie péridurale.
Mise au point au début du XXe siècle, la péridurale est aujourd'hui utilisée sans risque dans différents types de gestes chirurgicaux. Elle peut être réalisée dans la région cervicale, dorsale, lombaire ou sacrée.
INDICATIONS
Dans la région lombaire, la péridurale est indiquée lors des opérations gynécologiques, celles des voies urinaires ou des membres inférieurs, plus rarement celles des voies digestives (appendicite, par exemple). Elle est également utilisée, chez les patients fragiles, pour diminuer la douleur postopératoire pendant les 2 jours qui suivent l'intervention. Elle est régulièrement utilisée lors des accouchements, pour atténuer les douleurs d'un accouchement par les voies naturelles à la demande de la parturiente. Elle permet de normaliser les accouchements « difficiles » : présentation par le siège, jumeaux, antécédents de césarienne. La césarienne sous anesthésie péridurale permet à la mère d'assister à la naissance de son enfant ; elle rend les suites de l'opération moins pénibles pour elle. La péridurale cervicale ou dorsale permet de pratiquer des opérations de la thyroïde, des organes oto-rhino-laryngologiques, des artères carotides et du sein.
CONTRE-INDICATIONS
Les contre-indications absolues sont les troubles de la coagulation et la prise de médicaments anticoagulants, l'hypovolémie (diminution de volume du sang) et l'hémorragie. Les contre-indications relatives sont une fièvre ou tout état infectieux au moment de l'anesthésie, les malformations de la colonne vertébrale, ainsi que certaines maladies cardiaques.
TECHNIQUE
Le produit injecté imprègne les racines nerveuses et anesthésie les nerfs qui conduisent la douleur. Le nombre de nerfs bloqués dépend de la quantité de liquide injecté. Deux techniques sont possibles : soit l'injection d'une dose unique d'un anesthésique de longue durée d'action, soit la mise en place d'un cathéter dans l'espace péridural, permettant de réaliser de façon continue l'injection de l'anesthésique sans renouveler la piqûre. Une péridurale convient pour des opérations de 2 ou 3 heures maximum ; après ce délai, le patient a souvent du mal à supporter l'immobilisation et réclame un sédatif. En revanche, lorsque les doses sont plus faibles (accouchement par les voies naturelles ou analgésie postopératoire), la péridurale peut durer plusieurs heures, voire 1 ou 2 jours.
DÉROULEMENT
La position du patient est choisie en fonction de son état et des habitudes de l'anesthésiste : pour recevoir l'injection, le patient peut être soit en position assise, soit allongé sur le côté, jambes repliées sous le menton. Chez les femmes en train d'accoucher, elle se pratique le plus souvent entre 3 et 5 centimètres de dilatation du col de l'utérus. Une désinfection rigoureuse de l'endroit du point de piqûre est nécessaire, suivie d'une anesthésie locale permettant d'insensibiliser la peau. L'injection est réalisée après mise en place d'une perfusion intraveineuse et sous contrôle de la tension artérielle et du rythme cardiaque. L'aiguille utilisée, appelée aiguille de Tuohy, est montée sur une seringue remplie de sérum physiologique. La progression de l'aiguille s'accompagne d'une résistance à la pression sur le piston de la seringue, ensuite suivie d'une perte de résistance brutale qui annonce la pénétration dans l'espace péridural.
EFFETS SECONDAIRES
Une péridurale peut déclencher une baisse de la pression artérielle et/ou des frissons pendant l'intervention, ainsi qu'une rétention d'urines transitoire après l'intervention, qui nécessite souvent un sondage vésical. Des maux de tête, rares, se traitent par la prise d'analgésiques et le repos. Les contre-indications doivent être respectées.
Voir : anesthésie locorégionale.
périmètre
Appareil de mesure et d'enregistrement graphique du champ visuel.
Il existe différents types de périmètre, manuels ou automatiques, qui se présentent tous sous la forme d'une coupole dans laquelle le sujet insère la tête. Des spots lumineux de taille et d'intensité variables sont déplacés sur cette coupole, et le sujet doit signaler leur apparition sans tourner la tête. Parmi les périmètres manuels, le périmètre de Goldmann est le plus utilisé. Les périmètres automatiques (par exemple, Humphrey ou Octopus) permettent de programmer les tests à l'avance, de quantifier les réponses (mesurées en décibels) et donc de les reproduire en enregistrant les résultats. Il est alors possible de comparer les données chiffrées de chaque examen.
Le périmètre de Goldmann permet de mieux étudier le champ visuel périphérique (recherche de pathologie neurologique) alors que les périmètres automatisés analysent mieux le champ visuel central (recherche d'atteinte glaucomateuse).
périmètre crânien
Mesure du contour du crâne chez le nouveau-né.
Le périmètre crânien est en moyenne de 35 cm à la naissance. Il doit être mesuré idéalement tous les mois jusqu'à 6 mois, puis tous les 2 mois jusqu'à 1 an et de façon plus espacée ensuite. Il augmente de 12 cm la première année, il est en moyenne de 50 cm à 4 ans pour ne s'accroître ensuite que de 5 à 6 cm jusqu'à l'âge adulte. Comme tous les paramètres étudiant la croissance, son chiffre doit être rapporté sur la courbe de référence correspondante du carnet de santé. Une évolution anormale par rapport à cette courbe doit entraîner des explorations complémentaires (radiographies du crâne, échographie transfontanellaire, scanner cérébral, en fonction du contexte).