sycosis
Inflammation des follicules pilosébacés, localisée à la zone de la barbe.
Un sycosis est dû à une infection soit bactérienne (staphylocoque doré), soit mycosique (due à un champignon du groupe des dermatophytes).
SYMPTÔMES ET TRAITEMENT
Un sycosis se traduit par une plaque de quelques centimètres, rouge, suppurante et douloureuse. Le traitement, qui repose sur une hygiène rigoureuse et sur des applications de produits antiseptiques, doit être poursuivi pendant plusieurs semaines. Si l'infection est due à un champignon, on associe un médicament antifongique par voie orale. Cette affection peut laisser des cicatrices déprimées.
Voir : dermatophytose.
Sydenham (chorée de)
Affection neurologique consécutive à une streptococcie (infection par un streptocoque).
CAUSE
Le mécanisme de la chorée de Sydenham, couramment appelée « danse de Saint-Guy », est sans doute lié à un trouble immunitaire au cours duquel des anticorps antistreptococciques sécrétés par le système immunitaire attaquent le tissu nerveux (auto-anticorps).
SYMPTÔMES ET SIGNES
La chorée débute par des troubles du caractère. Au bout de plusieurs semaines apparaissent des mouvements involontaires, brusques, brefs, survenant à intervalles irréguliers, du visage et des membres et une diminution de la tonicité musculaire.
TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Les mouvements anormaux régressent avec les médicaments neuroleptiques. La prévention par traitement antibiotique des infections à streptocoque (angines) a pratiquement fait disparaître cette affection dans les pays développés.
sylvienne (artère)
Branche terminale de l'artère carotide interne.
Synonyme : artère cérébrale moyenne.
L'artère sylvienne est issue de la terminaison de la carotide interne sous le cerveau, dans sa partie médiane. De là, elle se dirige vers l'extérieur puis monte le long du cerveau dans la scissure de Sylvius. Il existe une artère sylvienne droite et une artère sylvienne gauche.
RÔLE
L'artère sylvienne assure la vascularisation de certaines parties profondes du cerveau (les capsules interne et externe et la plus grande partie des noyaux striés) mais aussi, en superficie, celle d'une grande partie de la face externe de l'hémisphère cérébral, celle de la face inférieure externe du lobe frontal et celle de la substance blanche sous-jacente à ces deux territoires.
PATHOLOGIE
Une plaque d'athérome ou un caillot peut boucher une artère sylvienne et entraîner, selon le niveau de l'oblitération, une hémiplégie, parfois associée à des troubles de la sensibilité (anesthésie cutanée, le plus souvent), de la vue (amputation de la moitié du champ visuel), du langage (aphasie).
Sylvius (scissure de)
Sillon profond du cortex cérébral, dirigé d'avant en arrière sur la face latérale de chacun des hémisphères cérébraux et séparant les lobes frontal et pariétal du lobe temporal.
Chaque scissure de Sylvius part du bord supérieur du lobe temporal et se dirige presque horizontalement vers l'arrière, un peu obliquement vers le haut, délimitant plusieurs zones fonctionnellement importantes. Au fond se trouve la région dite du carrefour pariéto-temporo-occipital, essentielle pour les échanges entre les différents lobes de chaque hémisphère. Au-dessus se situe la partie inférieure des aires somatosensitives (relatives à la sensibilité consciente) et somatomotrices (relatives à la motricité volontaire), séparées par la scissure de Rolando. À la partie inférieure se situe l'aire auditive. La principale artère destinée au cerveau, l'artère sylvienne, ou artère cérébrale moyenne, court dans la scissure de Sylvius. Enfin il s'y trouve, enfoui dans le fond, un petit lobe, dit « de l'insula », qui joue un rôle important dans l'intégration des fonctions neurovégétatives (relatives au fonctionnement des organes). Toutes ces zones peuvent être explorées par scanner et par I.R.M.
PATHOLOGIE
Une lésion (tumeur, accident vasculaire, etc.) située dans une des scissures de Sylvius se traduit de manière variable selon son extension : vers le haut, par des troubles sensitivomoteurs (épilepsie, paralysie, anesthésie) ; vers le bas, par des troubles de l'audition. L'occlusion de l'artère sylvienne entraîne un déficit sensitivomoteur qui touche la moitié du corps opposée à celle de la lésion et qui est associé à une aphasie en cas d'atteinte de l'hémisphère dominant.
symbiose
Association biologique de deux ou plusieurs êtres vivants d'espèces différentes, qui leur est réciproquement profitable.
La flore bactérienne du tube digestif, par exemple, vit en symbiose avec l'homme ; elle est constituée de symbiotes (organismes vivant en symbiose) dont la présence est indispensable à la digestion.
symblépharon
Adhérence entre la conjonctive palpébrale, qui tapisse l'intérieur de la paupière, et la conjonctive bulbaire, qui recouvre l'œil, pouvant créer une bride qui limite la mobilité du globe oculaire.
Un symblépharon est en général provoqué par une brûlure due à une substance chimique, la soude caustique par exemple. Exceptionnellement, il peut être congénital.
Le traitement fait appel à une opération chirurgicale, effectuée sous anesthésie locale ou générale, qui consiste à supprimer la bride et à l'empêcher de se reformer : on peut mettre en place entre les deux conjonctives un conformateur (coque en plastique trouée à l'emplacement de la pupille et s'insérant sous les paupières pour empêcher les feuillets conjonctifs de s'accoler), ou pratiquer une greffe de conjonctive ou de membrane amniotique (alternative à la muqueuse buccale dans la chirurgie oculo-palpébrale et reconstructrice).
sympathectomie
Ablation chirurgicale d'un nerf ou de ganglions appartenant au système nerveux sympathique (contrôlant le tonus des vaisseaux et agissant sur le fonctionnement des viscères), de façon à dilater les artères dans leur territoire d'innervation.
Une sympathectomie peut être pratiquée à la hauteur du cou, du thorax ou de la région lombaire. Cette intervention est beaucoup moins pratiquée qu'autrefois du fait de l'apparition d'autres techniques (pontage, désobstruction artérielle).
INDICATIONS
Effectuée au niveau lombaire, cette intervention permet, par exemple, de soulager une douleur chronique par un effet de vasodilatation. Elle limite en outre les sécrétions de sueur des glandes cutanées, ce qui explique qu'on y a recours pour soigner certaines hyperhidroses (sécrétion excessive de sueur) de la plante des pieds lorsque tous les autres traitements se sont montrés inefficaces.